En direct sur Facebook. "Papa, j'ai peur" : La police casse la vitre de la voiture, fait sortir l'homme alors qu'un bébé est assis à l'arrière, puis le livre aux agents de l'immigration et des douanes (The Independent)

"Papa, j'ai peur" : La police casse la vitre de la voiture, fait sortir l'homme alors qu'un bébé est assis à l'arrière, puis le livre aux agents de l'immigration et des douanes
Article originel : 'Daddy, I’m scared': Police smash car window, drag man out while baby sits in back then hand him over to ICE
Par Colin Drury
The Independent

Florencio Millan-Vazquez est arrêté par des agents de l'immigration et des douanes à Kansas City

Une vidéo montrant des policiers brisant la vitre de la voiture d'un homme avant de le traîner hors de son véhicule devant ses enfants terrifiés a suscité l'indignation aux États-Unis.

Les images de Florencio Millan-Vazquez pris de sa voiture et jetés sur le trottoir de Kansas City, au Missouri, ont été diffusées en direct sur Facebook.

On y entend son fils de 11 ans et sa fille de 7 mois pleurer pendant que les officiers font monter sur le trottoir le chef qui ne résiste pas à l'assaut.

"Papa," dit le garçon à un moment donné. "J'ai peur."

L'incident s'est produit alors que M. Millan-Vazquez, de nationalité mexicaine, et sa petite amie Cheyenne Hoyt se préparaient à emmener le bébé, qui est handicapé, à un rendez-vous chez le médecin.

Des agents d'immigration, agissant apparemment sur la base de renseignements, se sont jetés sur la famille alors qu'ils s'apprêtaient à quitter leur immeuble.

Les fonctionnaires demandent à voir la preuve que M. Millan-Vazquez est dans le pays légalement. Lorsque lui et Mme Hoyt répondent en demandant à voir un mandat d'arrêt contre lui, les agents disent au couple qu'ils n'en ont pas besoin.

Après 25 minutes de refus de M. Millan-Vazquez de quitter son véhicule, des policiers de la ville arrivent, brisent la vitre et le traînent dehors.

M. Millan-Vazquez peut être entendu plus tard demander à dire au revoir à son fils - une demande qui est rejetée.

"Je suis toujours sous le choc", a déclaré Mme Hoyt après l'incident de lundi. "Tu penses que ça n'arrivera pas à ta famille,  je n'avais jamais pensé que ça allait arriver."

"On entend ce que dit Trump, mais[M. Millan-Vazquez] n'est pas un violeur, ce n'est pas un meurtrier, ni un dealer. Et la façon dont ils l'ont fait devant les enfants, ils s'en moquaient."

Mme Hoyt, qui a tourné et posté la vidéo, a ajouté : "C'était comme quelque chose que vous avez vu dans un film."

Emanuel Cleaver, membre du Congrès étatsunien pour le Missouri, a qualifié la vidéo de "très préoccupante quant au traumatisme des enfants et à l'usage raisonnable de la force".

Il a dit que c'était "attristant et déchirant".

Les agents de l'immigration et des douanes étatsuniennes ont par la suite défendu leurs actions en affirmant que M. Millan-Vazquez était entré illégalement aux États-Unis à deux reprises depuis son expulsion volontaire en 2011 et qu'il avait commis des délits dans son dossier.

Shawn Neudauer, porte-parole de l'ICE (Immigration and Customs Enforcement : agence de police douanière et de contrôle des frontières du département de la Sécurité intérieure des États-Unis , NdT), a dit : "Millan-Vazquez n'a pas coopéré et a refusé de sortir de son véhicule ou de suivre les ordres légitimes donnés par l'ICE et la police locale."

"Après avoir tenté de négocier avec Millan-Vazquez pendant 25 minutes, les agents de l'ICE n'ont eu d'autre choix que de l'arrêter en le faisant sortir physiquement du véhicule."

L'arrestation a eu lieu le jour même où l'administration de Donald Trump a annoncé qu'elle autorisait l'expulsion d'immigrants sans passer par un juge s'ils étaient aux États-Unis depuis moins de deux ans. Auparavant, ce délai n'était que de deux semaines.

Traduction SLT

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