Le secrétaire au Trésor confirme que les États-Unis risquent de manquer à leurs engagements sur leur dette de 22 billions de dollars dans moins de deux mois
Article originel : Treasury Secretary Confirms US Risks Defaulting On Its $22 Trillion Debt in as Little as Two Months
Sputniknews.com
La semaine dernière, un groupe de réflexion basé à Washington a mis en garde contre les " conséquences économiques potentiellement dévastatrices " pour les économies étatsunienne et mondiale si le Congrès n'adoptait pas une prolongation de la limite de dette dans les semaines à venir.
Le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin a confirmé que les États-Unis pourraient manquer à leurs obligations dans deux mois à peine si des mesures d'urgence ne sont pas prises.
"Sur la base de projections actualisées, il y a un scénario dans lequel nous manquerons d'argent au début de septembre, avant la reprise du Congrès ", a averti Mnuchin, dans une lettre adressée à la présidente de la Chambre démocratique Nancy Pelosi, obtenue par CNBC.
"C'est pourquoi je demande au Congrès d'augmenter le plafond de la dette avant que le Congrès ne parte en vacances d'été", a ajouté Mnuchin.
On s'attend à ce que les législateurs de la Chambre et du Sénat partent pour leur congé estival de six semaines à la fin de juillet et qu'ils ne retournent à Washington que la deuxième semaine de septembre.
L'aveu de Mnuchin contredit les assurances antérieures du Trésor qu'il aurait assez d'argent pour tenir jusqu'à l'automne.
Jeudi, Pelosi a exhorté les législateurs à agir pour relever le plafond de la dette avant l'ajournement. Une aide démocrate, citée par Bloomberg, a déclaré qu'elle avait déjà parlé à Mnuchin à deux reprises sur la question de la dette et qu'elle le fera à nouveau au cours du week-end. Le leader de la majorité au Sénat républicain, Mitch McConnell, et le leader de la minorité, Kevin McCarthy, ont déclaré qu'ils étaient d'accord pour que le plafond de la dette soit augmenté.
La semaine dernière, le Bipartisan Policy Center, un groupe de réflexion basé à Washington, a averti que les Etats-Unis risquaient de faire défaut sur leur dette au cours de la première quinzaine de septembre, calculant que jusqu'en juillet et août, le Trésor continuerait à dépenser sur des mesures prioritaires et urgentes dans un contexte de faible croissance annuelle des revenus, partiellement attribuée aux réductions fiscales du Trump 2017.
Le think tank a averti qu'il serait "irresponsable" d'ignorer leurs prévisions, "étant donné les conséquences économiques potentiellement dévastatrices".
En mars, le Congrès a imposé des limites à la capacité d'emprunt du gouvernement fédéral.
La dette fédérale étatsunienne a atteint un peu moins de 22 billions de dollars au début de 2019. Selon les estimations du Congressional Budget Office, la dette pourrait augmenter pour atteindre entre 144 et 219 % du PIB d'ici 2049, à moins que des mesures de réduction du budget ne soient prises. Les États-Unis sont déjà le plus grand pays débiteur du monde, avec des déficits de compte atteignant environ un demi-billion de dollars par an, et une dette totale qui n'a cessé de croître depuis les années 1950, et en particulier dans les années 1980 et après la crise financière de 2008.
Le président Donald Trump a critiqué son prédécesseur Barack Obama pour avoir augmenté la dette au cours de son mandat, bien que la dette ait continué à augmenter de plus de 2 billions de dollars jusqu'à présent pendant le mandat de Trump. Au cours de la campagne électorale, Trump a promis d'éliminer la dette fédérale sur une période de deux ans, ce qui, selon lui, pourrait se faire en obtenant de meilleurs accords commerciaux, mais il aurait depuis abandonné cet engagement.
Traduction SLT avec DeepL.com
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