Rapport sur la guerre en Syrie au 3 septembre 2019 : La Russie accuse les États-Unis d'avoir saboté le cessez-le-feu d'Idlib (Southfront)

Rapport sur la guerre en Syrie au 3 septembre 2019 : La Russie accuse les États-Unis d'avoir saboté le cessez-le-feu d'Idlib
Article originel : Syrian War Report – September 3, 2019: Russia Accuses U.S. Of Sabotaging Idlib Ceasefire
South Front

Le 1er septembre, le ministère russe de la Défense a déclaré que la récente frappe étatsunienne dans la province d'Idlib avait "mis en danger la trêve" dans la région et "violé tous les arrangements précédents". Le ministère de la Défense a noté que le raid aérien a entraîné "de nombreuses pertes et des destructions".

Le 31 août, le CENTCOM a annoncé que l'armée étatsunienne "a mené une attaque contre les dirigeants d'Al-Qaïda en Syrie dans une installation au nord d'Idlib". Elle a affirmé que la frappe "dégradera encore davantage leur capacité à mener de futures attaques et déstabiliser la région ".

La frappe a eu lieu peu après le début d'une trêve unilatérale annoncée par les forces armées syriennes dans la zone d'Idlib. Selon des sources locales, l'attaque visait un camp du groupe militant Ansar al-Tawhid, affilié à Al-Qaïda. Toutefois, aucune victime n'a été signalée parmi les hauts dirigeants du groupe ou d'autres commandants terroristes de premier plan opérant dans la région.

Malgré cela, la situation dans la zone d'Idlib reste relativement calme après le début du cessez-le-feu le 31 août. Les forces pro-gouvernementales et les militants s'accusent mutuellement de coups d'artillerie sporadiques. Néanmoins, aucun affrontement notable n'a été signalé.

Entre-temps, les États-Unis et la Turquie ont déjà rencontré quelques difficultés dans la mise en œuvre de l'accord sur la " zone sûre " dans le nord-est de la Syrie. Le 31 août, le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé que la Turquie pourrait appliquer son propre plan d'action, si les soldats turcs ne sont pas autorisés à contrôler la zone de sécurité. Il a déclaré que la Turquie n'a "pas le temps et la patience" et qu'elle veut réellement créer une zone de sécurité avec ses propres soldats qui la gardent.

Ces remarques témoignent d'un clivage entre la position turque et étatsunienne sur la question. Dans le nord-est de la Syrie, Washington compte surtout sur les groupes armés séparatistes kurdes que la Turquie considère comme des organisations terroristes. Les parties ont donc une vision très différente de ce à quoi devrait ressembler cette zone de sécurité.

Traduction SLT

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