Le régime français ne collabore pas uniquement avec le régime saoudien mis en cause pour sa politique génocidaire au Yémen. C'est tout un réseau de financiers, d'entreprises, de politiques et d'intellectuels qui est entraîné dans cette collaboration. Certes il y a une collaboration complète de l'Etat français avec le régime sanglant de Bin Salman : ventes d'armes massives, présence de forces spéciales française au Yémen et collaboration politico-économique. Mais la collaboration va au-delà du simple complexe militaro-industriel. Ainsi, on apprend ce jour sur la radio France info à 18h25 que Jacques Attali est un conseiller du prince Bin salman, que l'architecte Jean Nouvel a décroché un contrat pour la construction d'un complexe hôtelier dans un futur centre touristique en Arabie saoudite. Récemment, le JT de France 3 a fait l'apologie d'un site culturel en Arabie saoudite. Une couverture culturelle et médiatique pour le régime ?
- La France suspend ses ventes d'armes à la Turquie et continue d'armer massivement le régime criminel saoudien dans sa guerre génocidaire au Yémen tandis que les chaînes d'Etat contribuent à la fabrique du consentement
Jt de France 3 19/20 du mardi 8.10.19 Arabie Saoudite : les Français chargés de développer les trésors d'Al Ula
En matière de patrimoine, la France est reconnue pour son savoir-faire. Une qualité qui a séduit l'Arabie saoudite au moment de commencer une politique de mise en avant de sa richesse historique. Le royaume a eu recours aux experts français afin d'explorer un joyau au milieu du désert d'Arabie, une cité nabatéenne, comme celle de Pétra, en Jordanie. Un trésor d'une civilisation disparue il y a quelque 2 000 ans, des tombeaux gigantesques sculptés à même la roche et oubliés durant plusieurs siècles.
La première équipe mixte du pays
Et c'est une archéologue française qui étudie les lieux depuis une vingtaine d'années à Al Ula, afin de comprendre un peuple qui régnait sur cette partie du désert durant la période du Christ. "J'ai passé ici parfois jusqu'à un mois, toute seule", raconte Laïla Nehmé, chercheuse au CNRS. Pour accomplir ses recherches, elle a d'abord dû faire accepter son profil de femme scientifique, responsable de la mission. "L'équipe franco-saoudienne a été la première mission mixte", explique Laïla Nehmé. Depuis, la Française a transmis le flambeau aux archéologues qu'elle a formés.
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On apprend aussi sur la radio France info qu'il y a de cela quelque temps le Sénat français a invité dans le cadre d'une collaboration franco-saoudienne le général qui sera impliqué plus tard dans le meurtre du journaliste Khashoggi. Un député interviewé à l'antenne déclare qu'on lui a montré dans le cadre d'un séjour en Arabie saoudite la stratégie franco-saoudienne au Yemen qui visait à épargner les "green zone" au Yemen (hôpitaux, infrastructures civiles...), c'est à dire censée ne pas être bombardées, mais qu'il s'est rendu compte quelque temps plus tard que des bus scolaires avaient été bombardés au Yémen par la coalition franco-étatsuno-britannico-israélo-saoudienne.
Extrait de l'émission "Thinkerview" avec Pierre Conesa sur le thème "Arabie Saoudite, un pays protégé ?", concernant Jacques Attali, Alexandre Adler, Rachida Dati, Élisabeth Badinter... Émission complète sur la chaine Youtube Thinkerview
Une collaboration politico-écomonico-militaire et culturelle au pays de la défense du droit du portefeuille à défaut des droits de l'homme.
Lutte contre le terrorisme : le groupe d'amitié France-Pays du Golfe en Arabie saoudite Quatre sénateurs du groupe d'amitié France-Pays du Golfe se sont rendus en Arabie saoudite fin janvier 2016. A Riyadh et Djeddah, ils ont rencontré des ministres, des conseillers, des parlementaires et ont pu visiter le premier centre de déradicalisation de djihadistes au monde. [...]
Extrait d'un article du Parisien en 2017 :
Projets pharaoniques en Arabie saoudite : les groupes français en embuscadeA Riyad (Arabie Saoudite), le prince héritier, Mohammed ben Salmane, qui a dévoilé fin octobre son plan Vision 2030, compte ouvrir son pays aux investisseurs étrangers. Et les groupes français ont une carte à jouer.
Le fait est révélateur. Au forum économique de Riyad, fin octobre, le prince Salmane, dont l’un des conseillers s’appelle Jacques Attali, n’aura croisé qu’une poignée de patrons tricolores (Total, Thales, Société générale…) perdus au milieu d’une foule de dirigeants américains et asiatiques. Pourtant, les groupes français ont une carte à jouer. «L’un des piliers du projet Vision 2030, c’est la gestion intelligente de l’eau et c’est justement notre métier», souligne Louis-Roch Burgard, président de Saur. Dans l’énergie, Total, Engie mais aussi Airbus avancent leurs pions. Les promoteurs de la cité futuriste saoudienne Neom (photo) ont ainsi été séduits par le prototype de taxi volant électrique CityAirbus.Présente depuis 2007 en Arabie saoudite, son premier marché à l'export, l'entreprise, qui avait décroché en 2010 le marché symbolique de La Mecque, compte bien profiter, comme les deux géants du secteur Veolia et Suez, du mouvement de privatisation de la gestion de l'eau dans les grandes villes saoudiennes. Un marché estimé à 4 Mds€, selon Louis-Roch Burgard, qui ambitionne de tripler son chiffre d'affaires dans le royaume d'ici à 2022...
Canons Caesar français à la frontière entre l'Arabie saoudite et le Yémen. Cette vidéo a été réalisée par des soldats saoudiens en poste à Najran, avant d'être publiée sur leurs comptes Twitter. Nous avons pu localiser leur position grâce à des images satellitaires.
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Blocus maritime au Yemen : les preuves de la complicité de la France Des millions de civiles sont frappés par la famine au Yémen. L'une des causes de cette catastrophe humanitaire sans précédent : le blocus maritime mise en place par l'Arabie saoudite et ses alliés, en 2015. Sur la base d'une investigation en "source ouverte", les journalistes du projet French arms* apportent la preuve que des navires de guerre d'origine française participent à ce blocus meurtrier.
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