Comment la Grande-Bretagne a déshonoré ses Africains morts lors de la Première Guerre mondiale
Article originel : How Britain dishonoured its African first world war dead
The Guardian
Le député de Tottenham s'est rendu au Kenya et en Tanzanie pour un documentaire télévisé sur le jour du Souvenir et a trouvé des cimetières de masse qui font honte à la Grande-Bretagne.
La semaine prochaine marque le centenaire du premier dimanche du Souvenir. Mais au fil des décennies, des centaines de milliers de morts de guerre qui ont servi la Grande-Bretagne pendant la Première Guerre mondiale ont été exclus de l'histoire. Les deux premiers et derniers coups de feu de cette guerre ont été tirés non pas sur le front occidental, mais en Afrique, où les empires britannique et allemand se sont battus pour des territoires coloniaux.
En plus des soldats, la Grande-Bretagne recrute une armée de porteurs pour transporter des munitions et des vivres jusqu'au front. Les conditions étaient épouvantables et beaucoup d'entre eux ont dû faire face à ce qui équivalait à une marche de la mort. C'était une opération d'une telle ampleur que, à ce jour, les anciens points de rassemblement au Kenya et en Tanzanie sont connus sous le nom de Kariakoo, du nom du Carrier Corps.
Antonny Wachira Kimani est le gardien du cimetière de la Commonwealth War Graves Commission (CWGC) à Voi, dans le sud du Kenya. Il entretient des rangées de tombes près des collines qui mènent vers le sud en Tanzanie. En rendant hommage aux soldats tombés au champ d'honneur, j'ai lu les noms des capitaines et caporaux britanniques qui sont morts loin de chez eux. Je demande à Kimani où sont enterrés les corps des Africains. Il montre du doigt l'autre côté de la clôture du périmètre du terrain immaculé, dans la brousse, où les sans-abri locaux dorment parfois dans les sous-bois et où les chiens pissent sur les détritus.
Selon les documents officiels, le nombre de morts parmi les Africains qui ont servi la Grande-Bretagne lors de la campagne d'Afrique de l'Est s'élèverait à environ 100 000, mais de nombreux historiens estiment qu'il serait jusqu'à trois fois ce chiffre. Kimani me montre où se trouvent certains d'entre eux. De l'autre côté de la clôture. Pas de noms, pas de tombes, pas de dignité.
Mais ce n'est pas parce que Kimani a négligé ses devoirs, mais parce qu'il a pris une décision politique à des milliers de kilomètres au plus haut niveau de l'establishment britannique. J'ai dû accepter qu'une des institutions britanniques que j'ai toujours admiré, la CWGC, cachait un scandale...
Traduction SLT
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