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Israël déclare qu'une erreur de catégorisation est responsable de la frappe qui a tué neuf membres de la famille Al-Sawarka (MEE)

par MEE 29 Décembre 2019, 17:00 Al-Sawarka Bombardements Israël Gaza Colonialisme Crimes de guerre Articles de Sam La Touch

Israël déclare qu'une erreur de catégorisation est responsable de la frappe qui a tué neuf membres de la famille Al-Sawarka
Article originel : Israel says filing error to blame for strike that killed nine members of al-Sawarka family
Middle East Eye

L'armée israélienne affirme que la maison de la famille palestinienne n'était pas un complexe militaire comme cela avait été annoncée.

Israël a déclaré qu'une attaque sur la bande de Gaza qui a tué neuf Palestiniens de la même famille s'est produite après que des locaux aient été classés à tort comme un " complexe militaire " utilisé par le Djihad islamique.

En novembre, Israël a mené une série de frappes aériennes sur la bande de Gaza après avoir assassiné un haut commandant du Djihad islamique et son épouse.

Le groupe armé palestinien a riposté à cet assassinat en lançant un barrage de roquettes sur Israël, avant que les deux parties ne conviennent d'un cessez-le-feu à la suite d'une médiation conjointe de l'Égypte et de l'ONU.

Au cours des deux jours de frappes aériennes, au moins 34 Palestiniens auraient été tués et plus de 100 blessés.

Aucun Israélien n'a été tué pendant la même période.

La plus meurtrière de ces attaques a été menée contre la maison de la famille al-Sawarka, tuant huit membres de la famille, dont des enfants.

Une semaine après l'attaque, un neuvième membre de la famille, Mohammed al-Sawarka, est mort des suites de ses blessures.

" Je dormais quand la maison a été bombardée ", a déclaré à l'époque à Middle East Eye Diyaa Rasmi al-Sawarka, 11 ans, l'une des survivantes.

"J'ai essayé de m'enfuir mais mon pied était coincé sous les décombres. J'ai commencé à crier mais personne ne m'a entendue, tous les membres de ma famille étaient sous les décombres."

Quand Diyaa, qui a subi des blessures mineures à la jambe et à la tête, a été transférée à l'hôpital, elle a découvert qu'elle avait perdu son père et un certain nombre de ses cousins dans le raid.

"Aucune justification"
A l'époque, le coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient a déclaré que " rien ne justifie d'attaquer les civils à Gaza ".

Le porte-parole de l'armée israélienne, Jonathan Conricus, a déclaré un jour après l'attaque que les renseignements de l'armée avaient indiqué " qu'on ne s'attendait pas à ce que des civils soient blessés ".

Mais mardi, l'armée israélienne a déclaré que si les renseignements obtenus montraient que la maison familiale faisait partie d'un " complexe " du Djihad islamique, les locaux auraient dû être marqués comme un complexe civil " avec une certaine activité militaire ".

Selon un précédent rapport du MEE, la famille des victimes avait rejeté les demandes de l'armée israélienne.

La maison de la famille al-Sawarka consistait en deux cabanes recouvertes de tôles ondulées dans une zone pauvre du camp de réfugiés de Deir al-Balah, dans le sud de la bande de Gaza.

Israël impose un blocus paralysant de la bande de Gaza depuis 2007, après que le Hamas ait remporté les élections législatives palestiniennes contestées un an plus tôt.

Il tient le Hamas, le parti au pouvoir de facto à Gaza, pour responsable de tous les tirs provenant du petit territoire palestinien, même si d'autres factions armées opèrent également dans la région.

Depuis 2008, il a mené trois guerres avec Gaza, tuant des milliers de Palestiniens et causant d'importants dommages aux infrastructures.

L'ONU a averti en 2012 que Gaza deviendrait invivable d'ici 2020.