Trump démontre à nouveau pourquoi le sionisme est de l'antisémitisme (Middle East Monitor)

Trump démontre à nouveau pourquoi le sionisme est de l'antisémitisme
Article originel : Trump demonstrates again why Zionism is anti-Semitism
Par Asa Winstanley
Middle East Monitor

Le président Donald J. Trump salue la foule à Chicago, Illinois, États-Unis, le 28 octobre 2019 [Kyle Mazza/Anadolu Agency]

Vous le devez à Donald Trump, il sait dans quel camp il se trouve.

Émettant des remarques dégoûtantes que certains des commentateurs de presse ont jugées seulement " controversées " dans le pire des cas, Trump a assisté au sommet national du Conseil israélo-étatsunien (AIC) plus tôt ce mois-ci.

L'AIC est un important groupe de pression pro-Israélien, financé par le milliardaire des casinos anti-palestinien Sheldon Adelson.

Par pure coïncidence, Adelson est également le principal donateur de Trump pour les élections.

Trump a utilisé son discours au sommet pour soutenir les crimes israéliens et le racisme jusqu'au bout, comme d'habitude, au nom de tous les présidents étatsuniens des deux camps.

Mais ce n'étaient pas ses commentaires " controversés ".

Ces commentaires, en fait, étaient un antisémitisme ouvert et dégoûtant. Mais la foule des lobbyistes israéliens n'a pas répondu au racisme anti-juif de Trump par une condamnation - au lieu de cela, ils ont applaudi et applaudi.

S'adressant à un public majoritairement juif, Trump a annoncé que " beaucoup d'entre vous sont dans l'immobilier " et que " vous êtes des tueurs brutaux, pas du tout des gens bien, mais vous devez voter pour moi ". Vous n'avez pas le choix. Vous n'allez pas voter pour Pocahontas, je peux vous le dire. Vous n'allez pas voter pour l'impôt sur la fortune !"

Trump a réussi à combiner certains des pires stéréotypes antisémites en une poignée de phrases : que les Juifs aiment l'argent et qu'ils sont tous des propriétaires avides de richesses. Il a également réussi à lancer une insulte raciale contre les Amérindiens pour faire bonne mesure, en déployant son attaque habituelle contre Elizabeth Warren et sa proposition d'impôt sur la fortune.

Mais l'antisémitisme ouvert de Trump a été excusé, justifié et minimisé par les partisans d'Israël aux États-Unis.

Le fait que les propagandistes d'Israël tolèrent l'antisémitisme nous rappelle que le sionisme a une longue histoire de collusion avec l'antisémitisme - qui remonte au fondateur du sionisme, Theodor Herzl.

Cette vérité fut soulevée lorsque la tristement célèbre Déclaration de Balfour de soutien aux objectifs du mouvement sioniste fut débattue par le cabinet britannique de l'époque - par le seul membre juif du cabinet, Edwin Montagu.

Montagu écrivit en 1917 à ses collègues que "Le sionisme m'a toujours semblé être un credo politique malicieux."

Il a écrit : " J'affirme qu'il n'y a pas de nation juive. Les membres de ma famille, par exemple, qui sont dans ce pays depuis des générations, n'ont aucune sorte de communauté de vues ou de désir avec une famille juive dans un autre pays, si ce n'est qu'ils professent plus ou moins la même religion.

Il avait un avertissement pour le reste du gouvernement britannique : "Quand on dira aux Juifs que la Palestine est leur foyer national, chaque pays voudra immédiatement se débarrasser de ses citoyens juifs ... vous trouverez une population (juive) en Palestine qui chassera ses habitants actuels."

Il est tragique que les avertissements de Montagu n'aient pas été entendus et que la Déclaration de Balfour ait effectivement entamé le processus de soumission de la Palestine aux colons sionistes, chassant par la force les habitants palestiniens autochtones.

Les récentes actions de Trump pour aider le lobby israélien et attaquer le mouvement pour la justice en Palestine, en plus d'être fausses en elles-mêmes, sont également antisémites par implication.

Son récent décret attaquant le mouvement de solidarité avec la Palestine sur les campus étatsuniens en est un bon exemple.

Il a été considéré dans les médias comme, en fait, une redéfinition de la judaïcité ou du judaïsme en tant que nationalité - un mouvement antisémite inquiétant avec des parallèles historiques effrayants. Le texte même de l'ordonnance ne correspond pas tout à fait cela.

Mais il ne fait aucun doute qu'en adoptant et en entérinant la " définition pratique " de l'antisémitisme, fausse et privilégiée par Israël, l'ordre rend plus difficile toute véritable action antiraciste contre l'antisémitisme.

Le directeur du groupe de défense des droits civils Palestine Legal, Dima Khalidi, a qualifié le décret de " tentative effrontée de réduire au silence le mouvement pour les droits des Palestiniens sur les campus universitaires ".

Elle a poursuivi en disant que " plutôt que de fournir de nouvelles protections aux étudiants juifs contre l'antisémitisme rampant et mortel d'un nationalisme blanc résurgent ", l'ordre " vise à définir les contours de ce que nous pouvons dire sur la Palestine et Israël ".

"Nous ne nous inclinerons pas, et cette définition sera contestée", a déclaré Khalidi.

Il s'agit d'un autre rappel que l'anti-palestinisme et l'antisémitisme sont étroitement liés. Un nombre nettement plus important de partisans du sionisme veulent que les Juifs quittent l'Europe, afin qu'ils n'aient plus à vivre à proximité d'eux.

C'est en partie pour cette raison que Joseph Massad, professeur associé de politique arabe moderne et d'histoire intellectuelle à l'Université de Columbia, a qualifié le peuple palestinien et les juifs antisionistes de "derniers des Sémites, héritiers des luttes juives et palestiniennes d'avant la Seconde Guerre mondiale contre l'antisémitisme et sa manifestation coloniale sioniste".

Traduction SLT

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