Coronavirus - Le déclin des nouveaux cas se poursuit - Des répercussions économiques commencent à se faire sentir (Moon of Alabama)

Coronavirus - Le déclin des nouveaux cas se poursuit - Des répercussions économiques commencent à se faire sentir
Article originel : Coronavirus - The Decline Of New Cases Continues - Economic Ripples Begin To Emerge
Moon of Alabama

Coronavirus - Le déclin des nouveaux cas se poursuit - Des répercussions économiques commencent à se faire sentir

La Chine fait plus de progrès dans la lutte contre le nouveau coronavirus, tandis que d'autres pays voient leurs problèmes s'aggraver. Pendant ce temps, les dommages économiques mondiaux causés par l'épidémie se font lentement sentir.

Dans notre dernière discussion sur l'épidémie de coronavirus en Chine, nous avons critiqué un changement statistique effectué par les autorités chinoises :

    Le gouvernement chinois a ajouté une nouvelle catégorie d'infections au nombre total de cas de COVID-19. Jusqu'à présent, deux catégories ont été publiées. Les "cas suspects", c'est-à-dire les personnes qui ont pu être en contact avec le virus et présenter des symptômes de grippe, et les "cas confirmés", c'est-à-dire les patients qui sont tombés malades et chez qui le virus a été détecté lors de tests. Désormais, les personnes qui présentent des signes de pneumonie seront ajoutées aux cas confirmés de COVID-19 même si les tests ne trouvent pas le virus nCov19 dans leur organisme.
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    Le nouveau décompte inclura donc un grand nombre de personnes qui ont simplement une grippe commune. Cela ne semble pas avoir beaucoup de sens.

Les personnes qui ont été classées dans la nouvelle catégorie ont un taux de mortalité beaucoup plus faible que les cas COVID-19 originaux. Cela a prouvé qu'un simple diagnostic de pneumonie n'est pas un indicateur fiable d'une infection par le virus nCoV19.

Hier, les autorités chinoises sont revenues sur leur position. Les cas "diagnostiqués cliniquement", c'est-à-dire les personnes ne présentant que des signes de pneumonie, ne sont plus inclus dans les chiffres publiés. Cela a conduit à une chute drastique des nouveaux cas signalés hier.

Les données communiquées aujourd'hui ont montré une augmentation drastique des cas, puisque deux prisons qui, pour une raison quelconque, n'avaient jamais signalé de cas, ont soudainement été incluses avec un total de quelque 500 nouveaux cas confirmés et suspects. Le directeur du parti communiste d'au moins une des prisons a été immédiatement démis de ses fonctions.

La tendance générale des cas nouvellement confirmés ou suspectés est à la baisse depuis le 5 février. Le nombre de cas confirmés restants a commencé à baisser car il y a maintenant moins de nouveaux patients par jour que de patients guéris. La gestion rigoureuse de l'épidémie par la Chine, après un départ trop lent, est un grand succès. Il y aura parfois de nouveux groupes de cas qui apparaîtront soudainement, comme les deux prisons d'aujourd'hui. Mais une catastrophe plus importante a été évitée.

Le nombre total tel que rapporté par la Chine aujourd'hui :

    À 24 heures le 20 février, la Commission nationale de la santé avait reçu 75 465 rapports de cas confirmés et 2 236 décès dans 31 régions de niveau provincial sur le continent chinois et dans le Corps de production et de construction du Xinjiang, et en tout 18 264 patients ont été guéris et sont sortis de l'hôpital. Il restait encore 54 965 cas confirmés (dont 11 633 dans un état grave) et 5 206 cas suspects. Jusqu'à présent, 606 037 personnes ont été identifiées comme ayant eu un contact étroit avec des patients infectés. 120 302 sont maintenant sous observation médicale.

Si la Chine a fait un bon travail, à un coût énorme, pour contenir l'épidémie, d'autres sont beaucoup moins efficaces. Le Japon a créé un désordre en mettant en quarantaine le navire de croisière Diamond Princess à Yokohama avec 3 700 passagers et membres d'équipage à bord. A l'origine, il y avait dix cas à bord. Aujourd'hui, 634 personnes à bord ont été testées positives pour le virus.

Le Dr Kentaro Iwata, un spécialiste expérimenté des maladies infectieuses, a visité le navire en dépit de certaines difficultés. Il a rapporté qu'aucune mesure d'isolement significative n'avait été prise à bord du navire. Il n'y avait pas de zones de sécurité. Les personnes infectées et non infectées se mélangeaient pendant les repas. Après la visite, le médecin s'est mis en quarantaine et a enregistré une vidéo avec ses conclusions.

Les faits sur le virus Corona au bord du Diamond Princess par Kentaro Iwata

Il semble que la bureaucratie redoutée du Japon ait traité la question sans l'avis d'aucun spécialiste. Les navires de croisière sont parfaits pour propager les maladies. Ils sont équipés d'une climatisation centrale et d'une fosse septique centrale qui peuvent propager des virus dans toutes les pièces du navire. Il y a de nombreux endroits à bord qui sont couramment utilisés. L'équipage est généralement logé dans des conditions qui ne sont pas parfaites. Tout cas suspect doit être immédiatement évacué du navire. Mais on leur a simplement dit de rester dans leurs cabines, ce qu'ils n'ont bien sûr pas fait.

L'armée japonaise a quelques troupes qui travaillent sur le navire, mais ce n'est que maintenant qu'elle prend des mesures de protection qui sont encore loin d'être suffisantes :

    Une cinquantaine de membres des forces d'autodéfense travaillent sur le navire pour examiner les passagers, désinfecter les cabines et transporter les patients. Le navire a été mis en quarantaine pendant deux semaines au large de Yokohama le 5 février pour empêcher la propagation de COVID-19 au Japon.

    Les personnes manipulant des médicaments doivent désormais porter des masques, des gants, des blouses et des bonnets, ont déclaré les responsables du ministère.

    Lors d'une conférence de presse, Kono a admis que le ministère de la défense appliquait ces normes - qui sont plus strictes que celles utilisées par les fonctionnaires du ministère de la santé travaillant sur le navire - après avoir visionné une vidéo du navire affichée par le Dr Kentaro Iwata de l'hôpital universitaire de Kobe, qui a rejoint l'équipe de secours en tant que spécialiste des maladies infectieuses.

Mercredi, 500 passagers japonais dont les tests étaient négatifs ont été relâchés du navire sans autre mesure. Mais beaucoup d'entre eux seront porteurs du virus, car de nouveaux cas confirmés par le navire apparaissent encore chaque jour. Ces personnes auraient dû être davantage isolées. Les laisser partir sans prendre de telles mesures garantit que de nouveaux foyers apparaîtront bientôt dans tout le Japon.

Cette situation a pu se développer en raison de pressions politiques. Le Japon est censé organiser les Jeux olympiques d'été plus tard dans l'année et il a peut-être voulu éviter les mauvais titres. Il me semble qu'il n'y aura pas de Jeux olympiques cette année et que le Premier ministre japonais Shinzo Abe va bientôt entendre de vives critiques de la part du public.

Un autre grand groupe s'est établi à Daegu, en Corée du Sud, où des membres d'une secte chrétienne se sont infectés mutuellement pendant la messe. Il y a actuellement quelque 130 cas de ce type et environ 70 autres se sont propagés ailleurs en Corée du Sud.

L'Iran a un plus petit groupe à Qom avec 14 cas. Il a fermé toutes les écoles et tous les séminaires et suspendu les rassemblements religieux dans la ville. D'autres pays font état de nouveaux cas isolés ou de petits groupes de cas. Cette tendance se poursuivra à mesure que la maladie se répandra dans le monde entier. De nouveaux foyers importants apparaîtront dans les nombreux pays dont les systèmes médicaux sont loin d'être parfaits ou dans lesquels les autorités veulent étouffer l'information sur un foyer de moindre ampleur.

En Ukraine, les émeutiers ont dû être maîtrisés lorsqu'ils ont protesté contre la mise en quarantaine des personnes évacuées de Chine près de leurs villages.

Les répercussions économiques de cette épidémie et de l'énorme quarantaine en Chine seront énormes. Elles se feront sentir partout, mais surtout dans les industries hautement développées :

    Les impacts sur la Chine, tant intrinsèques que psychologiques, sont encore largement sous-estimés. Il s'agit de la plus grande mesure d'endiguement et d'emprisonnement efficace par la mise en quarantaine d'un être humain dans l'histoire du monde. Les gens pensent qu'il n'y aura pas de répercussions.

    Le plus grand facteur qui n'est pas compris est la non linéarité des chaînes d'approvisionnement. Un arrêt total de deux semaines *ne signifie pas* un retard de deux semaines dans la livraison des produits au consommateur. C'est très différent des impacts tarifaires, où les prix ont été ajustés.

    Un seul composant manquant dans un produit de plus de 500 pièces signifie que tous les niveaux de production sont sans objet. L'automobile et l'électronique grand public en sont des exemples évidents. Nous avons entendu de nombreux acteurs du secteur automobile et Jaguar a déclaré publiquement qu'elle avait un stock d'exploitation inférieur à deux semaines.

    La production juste à temps (JAT) est une forme de levier opérationnel. Et comme toutes les formes de levier, il y a un effet de baisse non linéaire. Les gens ne se rendent pas compte qu'il s'agit d'une très grosse affaire. Ce n'est pas un choc d'un mois. Ce n'est pas un choc d'un trimestre. C'est un choc annuel *en ce moment*.

Certaines grandes usines qui dépendent de pièces provenant de Chine devront bientôt fermer. Leurs autres fournisseurs devront également cesser leur production. La perte de revenus se fera sentir dans toutes les économies locales.

Les effets de l'épidémie pourraient bien conduire à la fin de la mondialisation des processus de production. Les entreprises retourneront acheter localement afin d'être aussi peu affectées que possible par de futurs incidents similaires. Cela pourrait bien être le résultat le plus positif à long terme de cette épidémie.

Traduction SLT

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