N'oublions pas - Hillary Clinton : Nous devons détruire la Syrie pour Israël (The New Observer)

N'oublions pas - Hillary Clinton : Nous devons détruire la Syrie pour Israël
Article originel : Lest we forget – Hillary Clinton: We Must Destroy Syria For israel
The New Observer, 22.05.2016 / Uproatedpalestinian.wordcom, 15.04.2018

Un courriel d'Hillary Clinton ayant fait l'objet d'une fuite confirme que l'administration Obama, avec Hillary à sa tête, a orchestré une guerre civile en Syrie au profit d'Israël.

Le nouveau communiqué de Wikileaks montre la secrétaire d'État de l'époque ordonnant une guerre en Syrie afin de renverser le gouvernement et d'évincer le président Assad, affirmant que c'était "la meilleure façon d'aider Israël".

Reportage de Newobserveronline.com :

Ce document est l'un des nombreux documents déclassifiés par le Département d'Etat US sous le numéro de dossier F-2014-20439, Doc No. C05794498, suite au tollé suscité par le serveur de messagerie privé de Clinton gardé chez elle alors qu'elle était Secrétaire d'Etat de 2009 à 2013.

Bien que la transcription de Wikileaks date le courriel du 31 décembre 2000, il s'agit d'une erreur de leur part, car le contenu du courriel (en particulier la référence aux discussions de mai 2012 entre l'Iran et l'Occident sur son programme nucléaire à Istanbul) montre que le courriel a en fait été envoyé le 31 décembre 2012.

Le courriel indique clairement que la politique étatsunienne a été dès le début de renverser violemment le gouvernement syrien - et spécifiquement de le faire parce que c'est dans l'intérêt d'Israël.

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"La meilleure façon d'aider Israël à faire face à la capacité nucléaire croissante de l'Iran est d'aider le peuple syrien à renverser le régime de Bachar Assad", a déclaré Hillary Clinton.

Même si tous les rapports des services de renseignement étatsuniens ont longtemps considéré le programme iranien de "bombe atomique" comme un canular (une conclusion soutenue par l'Agence internationale de l'énergie atomique), Clinton continue à utiliser ces mensonges pour "justifier" la destruction de la Syrie au nom d'Israël.

Elle lie spécifiquement le mythique programme de bombe atomique de l'Iran à la Syrie parce que, dit-elle, le programme de "bombe atomique" de l'Iran menace le "monopole" d'Israël sur les armes nucléaires au Moyen-Orient.

Si l'Iran devait acquérir une arme nucléaire, affirme Clinton, cela permettrait à la Syrie (et à d'autres "adversaires d'Israël" comme l'Arabie Saoudite et l'Egypte) de "passer au nucléaire également", ce qui menacerait les intérêts d'Israël.

C'est pourquoi, selon Hilary Clinton, la Syrie doit être détruite.

Le programme nucléaire de l'Iran et la guerre civile de la Syrie peuvent sembler sans lien, mais ils le sont.  Ce qui inquiète vraiment les dirigeants militaires israéliens - mais dont ils ne peuvent pas parler - c'est de perdre leur monopole nucléaire.

Une capacité d'armement nucléaire iranienne mettrait non seulement fin à ce monopole nucléaire mais pourrait également inciter d'autres adversaires, comme l'Arabie Saoudite et l'Egypte, à se lancer eux aussi dans le nucléaire.  Il en résulterait un équilibre nucléaire précaire dans lequel Israël ne pourrait pas répondre aux provocations par des frappes militaires conventionnelles sur la Syrie et le Liban, comme il le peut aujourd'hui.

Si l'Iran devait atteindre le seuil d'un État doté d'armes nucléaires, Téhéran pourrait beaucoup plus facilement appeler ses alliés en Syrie et le Hezbollah à frapper Israël, sachant que ses armes nucléaires serviraient de dissuasion à Israël pour répondre contre l'Iran lui-même.

C'est, poursuit Clinton, la "relation stratégique entre l'Iran et le régime de Bachar Assad en Syrie" qui permet à l'Iran de saper la sécurité d'Israël.

Cela ne se produirait pas par une "attaque directe", admet Clinton, car "au cours des trente années d'hostilité entre l'Iran et Israël" cela ne s'est jamais produit, mais par ses soi-disant "mandataires".

La fin du régime Assad mettrait fin à cette dangereuse alliance. Les dirigeants d'Israël comprennent bien pourquoi il est maintenant dans leur intérêt de vaincre Assad.

Faire tomber Assad ne serait pas seulement une bénédiction pour la sécurité d'Israël, mais cela apaiserait également la crainte compréhensible d'Israël de perdre son monopole nucléaire.

Ensuite, Israël et les États-Unis pourraient être en mesure de développer une vision commune du moment où le programme iranien est si dangereux qu'une action militaire pourrait être justifiée.

Hillary Clinton poursuit en affirmant que menacer directement de violence Bashar Assad "et sa famille" est la "bonne chose" à faire :

En bref, la Maison Blanche peut apaiser la tension qui s'est développée avec Israël au sujet de l'Iran en faisant ce qu'il faut en Syrie.

Avec sa vie et sa famille en danger, seule la menace ou l'usage de la force peut faire changer d'avis le dictateur syrien Bachar Assad.

Le courriel prouve - comme s'il fallait d'autres preuves - que le gouvernement étatsunien a été le principal sponsor de la croissance du terrorisme au Moyen-Orient, et tout cela dans le but de "protéger" Israël.

Il est également inquiétant de constater que la crise des "réfugiés", qui menace actuellement de détruire l'Europe, a été directement déclenchée par cette action du gouvernement étatsunien, dans la mesure où il existe de véritables réfugiés fuyant la guerre civile en Syrie.

En outre, plus de 250 000 personnes ont été tuées dans le conflit syrien, qui s'est étendu à l'Irak - tout cela grâce à Clinton et à l'administration Obama qui ont soutenu les "rebelles" et alimenté les feux de la guerre en Syrie.

La possibilité réelle et inquiétante qu'un psychopathe comme Clinton - dont la politique a infligé la mort et la misère à des millions de personnes - puisse devenir la prochaine président des Etats-Unis est la pensée la plus choquante de toutes.

L'affirmation publique de Clinton selon laquelle, si elle était élue présidente, elle "porterait la relation avec Israël à un niveau supérieur", la marquerait définitivement, ainsi qu'Israël, comme l'ennemi non seulement de certains États arabes du Moyen-Orient, mais de tous les peuples épris de paix sur terre.

Traduction SLT

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