Comment débusquer les fausses allégations sur le Coronavirus (Moon of Alabama)

Fausses allégations sur le nouveau coronavirus et comment les débusquer
Article originel : False Claims About The Novel Coronavirus And How To Debunk Them
Moon of Alabama

Aujourd'hui, la Chine n'a signalé aucun nouveau cas domestique de nouvelles infections à coronavirus. Elle a vaincu l'épidémie comme nous l'avions prévu au départ. Les autres pays où l'épidémie continue de s'étendre devront adopter toutes les mesures que la Chine a prises pour gagner également le combat.

Nos nombreux articles sur le nouveau coronavirus ont attiré de nombreux nouveaux commentateurs sur ce site. Malheureusement, certains d'entre eux, ainsi que certains habitués, continuent de diffuser des informations erronées et des mythes sur la pandémie actuelle et ses causes.

Pour maintenir un certain niveau de qualité sur ce site, il faut contrer énergiquement ces commentaires. Mais notre capacité à le faire est limitée. Nous supprimons les commentaires qui sont absurdes ou qui ont été mystifiés et nous bloquons les personnes qui insistent pour poster ou re-publier des absurdités. Mais il y a maintenant beaucoup plus de commentaires par jour que nous ne pouvons en lire. Nous devons donc demander à d'autres commentateurs de contrer les fake.

Voici quelques-unes des fausses affirmations qui sont faites au sujet de la pandémie et les faits nécessaires pour les démystifier.

Mythe :

Le nouveau coronavirus SRAS-CoV-2 est un virus chinois qui provient des chauves-souris. Il a infecté les gens parce que les Chinois mangent des chauves-souris.

Réalité :

La source du virus n'est en fait pas connue. Le patient numéro 1, la personne qui a été la première à porter le virus, n'a pas été retrouvé. Le marché aux puces de Wuhan, où sont vendus des animaux exotiques, n'est pas à l'origine de l'épidémie :

    L'article, rédigé par un grand groupe de chercheurs chinois de plusieurs institutions, donne des détails sur les 41 premiers patients hospitalisés qui ont eu des infections confirmées par ce qui a été baptisé 2019 novel coronavirus (2019-nCoV). Dans le premier cas, le patient est tombé malade le 1er décembre 2019 et n'avait aucun lien déclaré avec le marché des fruits de mer, selon les auteurs. "Aucun lien épidémiologique n'a été trouvé entre le premier patient et les cas ultérieurs", affirment-ils. Leurs données montrent également qu'au total, 13 des 41 cas n'avaient aucun lien avec le marché. "C'est un grand nombre, 13, sans aucun lien", déclare Daniel Lucey, spécialiste des maladies infectieuses à l'université de Georgetown.
 

Si le nouveau coronavirus est peut-être un virus initialement transmis par des chauves-souris, il est peu probable qu'il soit passé d'une chauve-souris à un être humain. L'ancien virus du SRAS, qui est quelque peu similaire au nouveau coronavirus, provenait des chauves-souris mais s'est d'abord propagé à d'autres animaux avant de muter à partir de là en une forme qui infecte les humains.

Le seul endroit où les chauves-souris sont régulièrement utilisées comme nourriture est l'île de Palau, dans le Pacifique, qui est plus ou moins une colonie étatsunienne. Des vidéos montrant des citoyens chinois mangeant de la soupe de chauve-souris aux fruits ont en fait été filmées sur cette île.

Mythe :

Le virus est lié au VIH, le virus qui cause le sida.

Réalité :

Certains chercheurs indiens ont trouvé quatre séquences de génome dans le nouveau coronavirus que l'on retrouve également dans le virus VIH. Ils ont publié eux-mêmes leurs découvertes dans un article qui n'a pas été examiné par des pairs. Nous avons discuté de ce document en détail le 1er février dans notre deuxième article sur le virus et nous avons exprimé de sérieux doutes quant à sa véracité. Quelques jours plus tard, l'article a été retiré par ses auteurs après que d'autres scientifiques aient souligné que les longueurs de chacune des quatre séquences qu'ils avaient comparées étaient bien trop petites pour être statistiquement significatives.

Mythe :

Les Asiatiques sont génétiquement plus réceptifs au nouveau coronavirus.

Réalité :

Le virus pénètre dans les cellules humaines en se liant au récepteur ACE-2 sur la coque des cellules. Il a été affirmé que les personnes en Asie ont plus de récepteurs ACE-2 que les personnes ailleurs. Mais des études détaillées de diverses bases de données de séquences de génomes n'ont trouvé aucun fondement statistique à ces affirmations. Les personnes d'origine asiatique, caucasienne ou africaine ont toutes le même nombre d'éléments de construction et de récepteurs ACE-2. Le virus les affectera de la même manière.

Mythe :

Le virus provient d'un laboratoire de recherche sur les armes militaires.

Réalité :

Il n'existe aucune preuve que le virus provienne d'un laboratoire (d'armes) chinois, étatsunien ou autre et cette affirmation n'a en fait aucun sens. Le génome du virus est constitué de plus de 23 000 "lettres". Il est sensiblement différent du génome des autres virus connus. (Ajouté :) Il n'est pas fabriqué en laboratoire :

    Nous offrons une perspective sur les caractéristiques notables du génome du SRAS-CoV-2 et discutons des scénarios selon lesquels elles auraient pu apparaître. Nos analyses montrent clairement que le CoV-2 du SRAS n'est pas une construction de laboratoire ni un virus manipulé à dessein.

Créer artificiellement une entité aussi complexe et tester toutes ses variantes aurait été un programme de la taille du projet de Manhattan et aurait coûté des milliards.

Les chercheurs en armement sont des gens sains d'esprit qui disposent d'un budget limité. Ils cherchent des méthodes pour vaincre un ennemi. Un virus qui touche tous les humains sans discrimination mais qui tue surtout les très vieux n'aurait aucune valeur militaire.

Mythe :

Moon of Alabama a minimisé le danger du virus.

Réalité :

Notre premier article sur la question était intitulé The Coronavirus - No Need To Panic. ("Le Coronavirus - Pas besoin de paniquer"). Il traitait de la contagiosité et du taux de mortalité de la nouvelle maladie à coronavirus en comparaison avec d'autres maladies causées par des virus.

Nous avons souligné qu'il est moins infectieux et moins mortel que, par exemple, le SRAS, mais nous n'avons jamais dit qu'il n'était pas du tout dangereux. En fait, les chiffres que nous avons indiqués disent le contraire.

L'article a simplement mis en perspective l'épidémie actuelle. Depuis, nous avons publié un total de 15 articles détaillés sur la pandémie. Prétendre qu'il s'agit d'une minimisation de la question est absurde.

Traduction SLT

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