L'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) donne sur son site, dans un article intitulé “Fake news” et désinformation autour du coronavirus SARS-CoV2", en date du 19.02.20, les éléments pouvant justifier de l'efficacité du traitement du Coronavirus par la Chloroquine de par son efficacité tant in vitro qu' in vivo dans des essais cliniques chinois. Toutefois, l'institut de recherche l'aborde sous l'angle de la fake news en déclarant à juste titre qu'il n'est pas pour le moment envisageable de traiter les gens atteints du Coronavirus sans essai clinique en bonne et due forme (en France). Néanmoins les études scientifiques citées par l'Inserm vont dans le sens de l'efficacité de ce traitement. D'ailleurs les guidelines en Chine le préconisent dans le traitement des infections virales respiratoires notamment pour le Coronavirus selon Didier Raoult (vidéo à partir de 16'30''), microbiologiste, directeur de l'IHU Marseille.
Lire :
- Inserm “Fake news” et désinformation autour du coronavirus SARS-CoV2
19.02.20
"Dois-je aller me faire prescrire un traitement antipaludique par mon médecin pour lutter contre le coronavirus ?
Il est pour le moment difficile de se prononcer sur l’efficacité d’un traitement antipaludique à base de chloroquine contre le coronavirus.
En 2017, une revue de littérature[1] s’était déjà intéressée aux effets de la chloroquine sur plusieurs infections virales, notamment le SARS et l’infection par le VIH. Des résultats positifs avaient été rapportés mais principalement dans des modèles in vitro. La molécule agit notamment en diminuant l’acidité des endosomes (sous-compartiments cellulaires) des cellules infectées par le virus, diminuant ainsi ses capacités infectieuses. Elle pourrait également avoir un effet négatif sur la liaison entre le virus et son récepteur sur les cellules à infecter.
Dans le contexte du virus SARS-CoV-2, un article paru dans le journal Cell Research le 4 Février démontre en effet que la chloroquine présente une activité antivirale en empêchant les étapes d’entrée et de sortie du virus dans des cellules cultivées in vitro, stoppant ainsi efficacement sa réplication et sa propagation [2]
A ce jour, le registre des essais cliniques chinois recense de nombreuses études sur l’efficacité et la tolérance d’un traitement par la chloroquine ou l’hydroxychloroquine[3]. En date du 19 Février, les auteurs d’une lettre publiée dans Bioscience Trends mentionnaient une apparente efficacité et une tolérance acceptable de ce traitement aux vues des données, encore non publiées, de 15 études cliniques dans 10 Hôpitaux de Wuhan, Jingzhou, Guangzhou, Beijing, Shanghai, Chongqing, et Ningbo[4]. Le 20 Février, les auteurs d’une communication parue dans un journal chinois publient les recommandations émises par un groupe d’expert pour l’utilisation de la chloroquine dans le traitement de l’infection à SARS-CoV-2, citant un certain nombre d’études montrant une activité antivirale de la molécule in vitro.[5]
Si la possibilité de pouvoir utiliser des traitements antipaludiques sûrs, déjà bien connus et peu coûteux chez les patients atteints de coronavirus est intéressante, il est primordial d’avoir une visibilité sur des données issus d’essais cliniques impliquant des patients infectés par SARS-Cov-2, publiées et donc rendues accessibles à la communauté scientifique internationale.
A noter également qu’aucune prise de médicament quel qu’il soit n’est anodine. Les antipaludiques ne sont accessibles que sur prescription médicale."
Voici les références des articles scientifiques chinois cités par l'Inserm :
[2] Remdesivir and chloroquine effectively inhibit the recently emerged novel coronavirus (2019-nCoV) in vitro PMID: 32020029 DOI: 10.1038/s41422-020-0282-0
[3] http://www.chictr.org.cn/searchprojen.aspx
[4] Breakthrough: Chloroquine phosphate has shown apparent efficacy in treatment of COVID-19 associated pneumonia in clinical studies. DOI: 10.5582/bst.2020.01047
Récemment, Didier Raoult, microbiologiste de renommé international, a répliqué les études chinoises en France et un premier essai sur 24 patients a montré des résultats très prometteurs. 75 % des patients traités par Chloroquine montrait une disparition de la charge virale au bout de 6 jours et cela d'autant plus qu'ils recevaient un traitement antibiotique connu pour son spectre d'action sur les virus.
Coronavirus : diagnostiquons et traitons ! Premiers résultats pour la chloroquine
Il n'est donc pas question de le prescrire en France puisque cela n'a pas été validé en bonne et due forme par des essais cliniques standardisés en France mais il est à noter encore que ce traitement est considéré comme une référence dans le traitement des pneumopathies virales notamment à Coronavirus en Chine selon Raoult. Heureusement que Raoult sait traduire le cantonais car il semble bien que les apports scientifiques chinois dans le domaine médicale restent encore du Chinois pour un certain nombre de mandarins français. Pour Big Pharma, le traitement ne semble guère intéressant puisqu'il vaudrait 10 centimes par comprimé, une misère !
A suivre...
Traduction de l'abstract d'une référence citée par l'Inserm :
Avancée : Le phosphate de chloroquine a montré une efficacité apparente dans le traitement de la pneumonie associée au COVID-19 lors d'études cliniques
Article originel : Breakthrough: Chloroquine phosphate has shown apparent efficacy in treatment of COVID-19 associated pneumonia in clinical studies.
Par Gao J, Tian Z, Yang X.
Biosc. trend, 19.02.20
DOI: 10.5582/bst.2020.01047
Traduction SLT
Résumé :
"Le coronavirus 2019 (COVID-19) se répand rapidement et les scientifiques s'efforcent de découvrir des médicaments pour son traitement efficace en Chine. Le phosphate de chloroquine, un ancien médicament pour le traitement de la malaria, a démontré une efficacité apparente et une sécurité acceptable contre la pneumopathie associée à COVID-19 lors d'essais cliniques multicentriques menés en Chine. Il est recommandé d'inclure ce médicament dans la prochaine version des Directives pour la prévention, le diagnostic et le traitement de la pneumonie causée par COVID-19, publiées par la Commission nationale de la santé de la République populaire de Chine pour le traitement de l'infection par COVID-19 dans des populations plus importantes à l'avenir."
Article de l'équipe de Didier Raoult :
Hydroxychloroquine et azithromycine comme traitement du COVID-19 : résultats d'un essai clinique ouvert non randomisé.
Article originel : Hydroxychloroquine and azithromycin as a treatment of COVID‐19: results of an open‐label non‐randomized clinical trial. International Journal of Antimicrobial Agents –
Par Gautr et al., 2020
International Journal of Antimicrobial Agents
In Press 17 March 2020 – DOI : 10.1016/j.ijantimicag.2020.105949
Traduction SLT : pour faire bref, ils ont pris 36 patients positifs au Covid 19 : 20 sous hydroxychloroquine (dont 6 sous hydroxychloroquine et azithromycine) versus 16 sans traitement (groupe contrôle). Au 6ème jour 70% des patients sous hydroxychloroquine n'avaient plus de charges virales contre seulement 12.5% dans le groupe contrôle. Ceux sous hydroxychloroquine et azithromycine n'avaient plus de charge virale au 6ème jour dans 100% des cas (6 patients sur 6).
Résumé
Contexte
La chloroquine et l'hydroxychloroquine se sont avérées efficaces sur le SRAS-CoV-2, et se sont révélées efficaces chez les patients chinois atteints de COV-19. Nous avons évalué le rôle de l'hydroxychloroquine sur les charges virales respiratoires.
Patients et méthodes
Les patients français confirmés COVID-19 ont été inclus dans un protocole à bras unique de début mars au 16 mars, pour recevoir 600 mg d'hydroxychloroquine par jour et leur charge virale dans des prélèvements nasopharyngés a été testée quotidiennement en milieu hospitalier. En fonction de leur présentation clinique, l'azithromycine a été ajoutée au traitement. Les patients non traités provenant d'un autre centre et les cas refusant le protocole ont été inclus comme témoins négatifs. La présence et l'absence de virus au jour 6 après l'inclusion ont été considérées comme le point final.
Résultats
Six patients étaient asymptomatiques, 22 présentaient des symptômes d'infection des voies respiratoires supérieures et huit présentaient des symptômes d'infection des voies respiratoires inférieures. Vingt cas ont été traités dans cette étude et ont montré une réduction significative du portage viral au niveau du jour 6 après l'inclusion par rapport aux témoins, et une moyenne beaucoup plus faible que celle des patients non traités dans la littérature. L'azithromycine ajouté à l'hydroxychloroquine était significativement plus efficace pour l'élimination virale.
Conclusion
Malgré la petite taille de l'échantillon, notre enquête montre que le traitement à l'hydroxychloroquine est associé de manière significative à la réduction/disparition de la charge virale chez les patients atteints de COVID-19 et que son effet est renforcé par l'azithromycine.
Lire aussi :
- Coronavirus. Le gouvernement aurait qualifié initialement l'efficacité du traitement par hydroxychloroquinine de fake news, à présent il va entreprendre des essais cliniques à grande échelle avec ce traitement
- Des essais cliniques chinois et français montreraient l'efficacité thérapeutique de la Chloroquine sur le Coronavirus (Vidéo)
- Coronavirus. Pr. Raoult : diagnostiquons et traitons, seule "la quarantaine ne marche pas" ! Premiers résultats pour la chloroquine (Vidéos)
Contact : samlatouch@protonmail.com
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