Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Nouvelle crise des missiles nucléaires cubains ? Les Etats-Unis envisagent de déplacer des missiles nucléaires près des frontières russes (Sputniknews)

par Sputniknews 17 Mai 2020, 11:00 Nucléaire Cuba Russie USA Missiles Mosbacher Allégations Articles de Sam La Touch

Les États-Unis envisagent de redéployer leurs armes nucléaires de l'Allemagne vers la Pologne, plus près des frontières russes
Article originel : US Mulls Redeploying Its Nukes From Germany to Poland, Closer to Russia's Borders
Par Tim Korso
Sputniknews

 Nouvelle crise des missiles nucléaires cubains ? Les Etats-Unis envisagent de déplacer des missiles nucléaires près des frontières russes (Sputniknews)

Les plans de Washington rappellent la crise des missiles de Cuba, qui a été initialement déclenchée par le déploiement d'armes nucléaires par les États-Unis près des frontières de l'URSS en Turquie.

 

L'envoyée étatsunien en Pologne, Georgette Mosbacher, a suggéré que Varsovie pourrait accepter d'accueillir l'arsenal nucléaire étatsunien en Europe si l'Allemagne refuse de le faire.

"Si l'Allemagne veut réduire son potentiel nucléaire et affaiblir l'OTAN, alors peut-être que la Pologne - qui remplit honnêtement ses obligations [financières], comprend les risques auxquels est confronté le flanc Est de l'OTAN - pourrait accueillir ce potentiel", a-t-elle déclaré via Twitter.

Les responsables polonais n'ont pas encore répondu à la suggestion de Mosbacher. Le pays était auparavant désireux d'accueillir des troupes étatsuniennes conventionnelles, promettant de construire le "Fort Trump" dans ce but et de le payer avec son propre argent. La Russie, qui s'est toujours opposée à l'expansion de l'OTAN vers l'Est et au déploiement d'armes nucléaires à proximité de ses frontières, n'a pas non plus commenté officiellement ces remarques.

La suggestion de Mosbacher vient en réponse à une déclaration de l'envoyé de Washington en Allemagne et du chef des espions étatsuniens par intérim, Richard Grenell, qui a appelé Berlin à conserver les armes nucléaires étatsuniennes, qu'il a qualifiées de "dissuasives" contre les prétendues agressions de la Russie, de la Chine et de la Corée du Nord. Il a ensuite critiqué l'idée de retirer les armes nucléaires étatsuniennes de l'Allemagne, ce qui a récemment été discuté par les politiciens allemands, disant que ce serait une trahison des engagements de Berlin envers l'OTAN.

Les alliés attendent de l'Allemagne qu'elle reste une "puissance pour la paix", comme l'a récemment déclaré le ministre des affaires étrangères Maas. Plutôt que d'éroder la solidarité qui sous-tend la dissuasion nucléaire de l'OTAN, le moment est venu pour l'Allemagne de maintenir ses engagements envers ses alliés en continuant à investir dans la part nucléaire de l'OTAN", a déclaré Grenell.

 

Grenell n'est pas le seul à faire pression sur l'Allemagne sur la question de l'arsenal nucléaire étatsunien, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, ayant également exhorté Berlin à conserver les armes, en invoquant la prétendue "agression russe".

La question de la présence d'armes nucléaires étatsuniennes en Allemagne a été soulevée par les partenaires de la coalition de Merkel, le Parti social-démocrate (SPD). Le leader parlementaire du SPD, Rolf Muetzenich, a demandé le retrait des armes nucléaires étatsuniennes du pays lors d'une discussion sur l'achat de chasseurs F-18 étatsuniens. Ces avions sont nécessaires pour transporter des armes nucléaires en cas de guerre, car les vieux Tornado allemands seront bientôt incapables de remplir ce rôle.

 

Une nouvelle crise des missiles cubains ?

L'éventuel déploiement d'armes nucléaires étatsuniennes près des frontières d'un autre pays doté d'armes nucléaires rappelle la crise des missiles cubains de 1962, qui a commencé avec le déploiement par Washington d'armes nucléaires en Turquie, près des frontières de l'URSS. En réponse, l'Union soviétique a déployé ses propres missiles à Cuba.

Le déploiement mutuel d'armes nucléaires à une telle proximité des frontières a conduit à une escalade majeure des tensions qui aurait été très proche de se transformer en un conflit nucléaire à grande échelle.

En 1962, les dirigeants des États-Unis et de l'URSS, John F. Kennedy et Nikita Khrouchtchev, ont réussi à trouver une solution au conflit naissant qui a abouti au retrait mutuel de leurs armes nucléaires des territoires adjacents à leurs pays respectifs.

Suite à cette impasse, les deux pays ont également signé plusieurs traités qui limitent leurs arsenaux nucléaires stratégiques et de missiles tactiques, tels que les traités START et FNI. Ce dernier a été abandonné par les États-Unis en août 2019 sous le prétexte de violations présumées par la Russie - qui n'ont jamais été prouvées au public.

Le sort du traité New START, qui limite les arsenaux nucléaires russe et étatsunien, est également en question, puisqu'il expire dans moins d'un an, alors que Washington et Moscou n'ont pas encore négocié sa prorogation.

Le Kremlin a signalé à plusieurs reprises qu'il était prêt à prolonger l'accord, mais les États-Unis n'ont pas encore entamé de négociations. Au lieu de cela, Washington a suggéré que le traité soit élargi pour englober l'arsenal nucléaire de la Chine. Toutefois, Pékin a jusqu'à présent refusé de prendre part à de telles initiatives de désarmement.

Traduction SLT

Les articles du blog subissent encore les fourches caudines de la censure cachée via leur déréférencement par des moteurs de recherche tels que Yahoo, Qwant, Bing, Duckduckgo. Pour en avoir le coeur net, tapez le titre de cet article dans ces moteurs de recherche, vous remarquerez qu'il n'est pas référencé si ce n'est par d'autres sites qui ont rediffusé notre article.
- Contrairement à Google, Yahoo & Co boycottent et censurent les articles de SLT en les déréférençant complètement !
- Les articles de SLT toujours déréférencés sur Yahoo, Bing, Duckdukgo, Qwant.
- Censure sur SLT : Les moteurs de recherche Yahoo, Bing et Duckduckgo déréférencent la quasi-totalité des articles du blog SLT !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Haut de page