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Angelo Garand, abattu par le GIGN : « Que justice se fasse lors d’un procès public » (Bastamag)

par Bastamag 9 Juin 2020, 17:00 Angelo Garand Homicide GIGN Gitans Racisme Police France

Angelo Garand, abattu par le GIGN : « Que justice se fasse lors d’un procès public » (Bastamag)

La Cour de cassation doit statuer sur le pourvoi formé par la famille d’Angelo Garand, abattu près de Blois en 2017 par le GIGN de cinq balles dans le torse, l’instruction s’étant soldée par deux non-lieux. Contre une justice à huis clos, les proches de la victime se battent pour que ces ordonnances ne fassent pas jurisprudence et qu’un tel acte meurtrier aboutisse à un procès public. La Cour doit rendre son arrêté le 17 juin.
 

La Cour de cassation va-t-elle clore l’affaire liée à la mort d’Angelo Garand, tombé à 37 ans sous les balles des gendarmes ? La haute juridiction doit statuer sur le pourvoi formé par les huit parties civiles contre les non-lieux ayant disculpé les deux membres du GIGN mis en cause. Ce jeudi 4 juin, l’avocat général et le conseiller rapporteur de la chambre criminelle ont estimé la demande « non admissible ». La Cour doit rendre sa décision le 17 juin prochain.

« Ça paraît mal engagé mais on lâchera pas ». Accompagnée d’Awa Gueye – sœur de Babacar également abattu par les forces de l’ordre à Rennes (lire ici) –, Aurélie Garand s’est montrée déterminée lors de la conférence de presse à la suite de l’audience. La sœur d’Angelo porte ce combat judiciaire depuis trois ans et s’est dite prête « à saisir la Cour européenne des droits de l’homme ». Elle arborait un t-shirt blanc taché de cinq points rouges, comme les cinq balles qui ont atteint son frère...
Légitime défense ou exécution ?

Il est 13h ce jeudi 30 mars 2017, à Seur (Loir-et-Cher), quand une quinzaine d’hommes armés en uniforme pénètrent dans la ferme de la famille, dite des gens du voyage, alors réunie autour d’un barbecue. À la recherche d’Angelo, les membres du GIGN mettent en joue les hommes présents – frère, père, oncle – les menottent au sol puis procèdent à une perquisition. Celui que les médias décriront comme « le gitan en cavale » ou le « multirécidiviste » n’est pas rentré, depuis six mois, d’une permission de sortie de la prison de Vivonne (Vienne) où il était incarcéré pour conduite sans permis, vols et bagarre. Des « faits mineurs », précise sa sœur. Pourquoi un tel commando pour interpeller Angelo ? D’après les informations du journal Libération, l’intervention pourrait avoir été menée dans le cadre d’un exercice de l’antenne de Tours du GIGN...

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