BLM. Méfiez-vous du détournement des manifestations étatsuniennes en une "révolution de couleur" (Off Guardian)

 Méfiez-vous du détournement des manifestations étatsuniennes en une "révolution de couleur".
Article originel :  Beware the hijacking of US protests into a ‘Color Revolution’
Par Max Parry
Off Guardian

Le meurtre, le 25 mai dernier, de George Floyd, un Afro-Etatsunien désarmé, aux mains d'un policier blanc à Minneapolis, dans le Minnesota, a choqué le monde et déclenché des manifestations de masse contre le racisme et la brutalité policière dans des dizaines de villes du Midwest des États-Unis à l'Union européenne, toutes en proie à une pandémie mondiale.

Dans les villes jumelles, ce qui avait commencé comme des manifestations spontanées et pacifiques contre la police locale s'est rapidement transformé en vandalisme, en incendie criminel et en pillage après l'utilisation de balles en caoutchouc et de produits chimiques irritants par les forces de l'ordre contre les manifestants, tandis que l'incitation initiale aux émeutes était probablement le fait d'agents provocateurs apparents parmi les manifestants.

En quelques jours, les troubles s'étaient étendus à des villes de tout le pays, y compris la capitale du pays, le président étatsunien Donald Trump menaçant d'invoquer la loi sur l'insurrection de 1807, datant de l'époque de l'esclavage, pour déployer l'armée et la Garde nationale sur le sol étatsunien, pouvoirs fédéraux qui n'ont pas été utilisés depuis les émeutes de Los Angeles de 1992, à la suite de l'affaire Rodney King.

Le débat sur le catalyseur du soulèvement dans sa période d'anarchie a donné lieu à une série de théories. Le placement suspect de palettes de briques à proximité de nombreux sites de protestation a suscité des rumeurs de sabotage de la part de tous les acteurs, des groupes suprémacistes blancs au "Antifas" en passant par les forces de l'ordre elles-mêmes.

Comme on pouvait s'y attendre, des faucons libéraux comme Susan Rice, l'ancienne conseillère à la sécurité nationale de l'administration Obama, ont fait des déclarations ridicules suggérant que des "agents russes" étaient à l'origine des troubles, ce qui s'inscrit dans le prolongement du récit selon lequel le Kremlin serait à l'origine de l'exacerbation des tensions raciales aux États-Unis qui a débuté lors des élections de 2016.

Alors que des démocrates comme Rice et la sénatrice californienne Kamala Harris ont ressuscité un vieux trope remontant au mouvement des droits civils de Moscou qui exploitait les divisions raciales aux États-Unis, Trump et le GOP ont également ressuscité le mythe des "agitateurs extérieurs" attribué aux ségrégationnistes de la même époque.

Hypocritement, beaucoup de ceux qui prétendent soutenir les protestations ont dénoncé la seconde théorie tout en approuvant la première, alors qu'ils font tous deux preuve de mépris pour les griefs légitimes des manifestants et nient leur action. Toutefois, ces deux fausses notions ne tiennent pas compte des facteurs cachés les plus probables qui sont en jeu et qui tentent de détourner le mouvement à des fins propres...

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Traduction SLT

Poing levé, Camelia Jordana Appel au soulèvement en reprenant le chant des Black Panthers : " La révolution est arrivée ! Prendre les armes ".

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