Notre désastre : Pourquoi les États-Unis portent la responsabilité de la crise humanitaire au Yémen (The Progressive Magazine)

Notre désastre : Pourquoi les États-Unis portent la responsabilité de la crise humanitaire au Yémen
Article originel : Our Disaster: Why the United States Bears Responsibility for Yemen’s Humanitarian Crisis
The Progressive Magazine

(c) Reuters

La politique des États-Unis est profondément impliquée dans les souffrances du Yémen, notamment la vente de milliards de dollars de munitions à l'Arabie Saoudite et à d'autres pays qui sont intervenus dans la guerre civile.

(Common Dreams) Une génération entière d'enfants yéménites a subi les traumatismes de la guerre, beaucoup d'entre eux sont orphelins, mutilés, mal nourris ou déplacés. Les Nations unies font état d'un bilan de 100 000 morts dans la guerre qui sévit dans ce pays, et de 131 000 autres personnes qui meurent de faim, de maladie et de manque de soins médicaux. Un rapport de Save the Children, publié en novembre 2018, estime qu'au moins 85 000 enfants sont morts de faim extrême depuis le début de la guerre en 2015.

Depuis lors, 3,65 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays et la pire épidémie de choléra jamais enregistrée a infecté 2,26 millions de personnes et a coûté la vie à près de 4 000 personnes. Les attaques contre les hôpitaux et les cliniques ont entraîné la fermeture de plus de la moitié des installations d'avant-guerre du Yémen.

"Le Yémen reste la pire catastrophe humanitaire du monde", a écrit le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires le 23 avril. "Près de 80 % de la population a besoin d'une forme d'aide humanitaire et de protection. Dix millions de personnes sont à un pas de la famine, et sept millions de personnes sont sous-alimentées".

La guerre a eu un impact horrible sur tous les civils yéménites, mais elle a aggravé la vulnérabilité des femmes et des filles à la violence. Un récent rapport de l'AP décrit un réseau de centres de détention secrets où les forces de sécurité ont gravement maltraité les femmes qu'elles ont ciblées comme dissidentes. Rien que dans le gouvernorat de Sanaa, on estime que 200 à 350 femmes et filles sont détenues, selon de multiples groupes de défense des droits de l'homme. Un groupe d'experts de l'ONU a accusé le sultan Zabin, chef de la division des enquêtes criminelles de Sanaa, de gérer un site de détention non divulgué où des femmes ont été violées et torturées.

Les experts de la santé mondiale considèrent le Yémen comme un foyer potentiel pour le coronavirus et ont travaillé frénétiquement pour anticiper son arrivée...

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Traduction SLT

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