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Les fuites de la Convention démocrate n'ont pas été piratées, elles ont été téléchargées et fournies à WikiLeaks, selon un lanceur d'alerte de la NSA (Sputniknews)

par Mohamed Elmaazi 27 Juillet 2020, 19:04 DNC Téléchargement Démocrates Allégations Russiagate USA CIA Articles de Sam La Touch

Les fuites de la DNC n'ont pas été piratées, elles ont été téléchargées et fournies à WikiLeaks, selon un lanceur d'alerte de la NSA
Article originel : DNC Leaks 'Were Not Hacked' They Were Downloaded and Provided to WikiLeaks, NSA Whistleblower Says
Par Mohamed Elmaazi
Sputniknews

Julian Assange et WikiLeaks ont nié à plusieurs reprises les allégations selon lesquelles les courriels appartenant au Comité national démocrate, qu'ils ont publiés en 2016, leur auraient été fournis par des Russes ou tout autre acteur étatique, mais plutôt qu'ils auraient été divulgués à l'organisation via les "cercles officiels de Washington DC".


Les documents du Democratic National Committee (DNC) publiés par WikiLeaks en 2016 n'auraient pas pu être obtenus par piratage informatique, selon une nouvelle évaluation cosignée par le le lanceur d'alerte de l'Agence de sécurité nationale (NSA) Bill Binney.


M. Binney, s'exprimant lors d'une conférence de presse en ligne le 23 juillet, a déclaré que lui et une équipe d'autres anciens membres des services de renseignement et de sécurité avaient examiné "les fichiers publiés par WikiLeaks, car les allégations étaient que des Russes avaient piraté la DNC et l'avaient transmise à WikiLeaks".

    "Sur les 35 813 courriels que WikiLeaks a publiés en trois lots, l'un a été téléchargé, selon les dernières heures modifiées, le 23 mai, l'autre le 25 mai et le troisième le 26 août 2016", a expliqué l'ancien cryptographe de l'ANS.

    "Maintenant, tous ces fichiers, tous les 35.813 ont un temps modifié qui a été arrondi à une seconde paire", a déclaré M. Binney.


Il a décrit comment il existe un programme commun qui peut effectuer ce qui est connu sous le nom de formatage d'allocation de fichiers, et que "lors d'un traitement par lots de données et de leur transfert vers un dispositif de stockage, comme une clé USB ou un CD ROM, il arrondit le dernier temps modifié à la seconde paire la plus proche. C'est donc exactement la propriété que nous avons trouvée dans toutes ces données publiées par WikiLeaks", a-t-il conclu.


    "Cela dit, ces données ont été très simplement téléchargées sur un dispositif de stockage, un CD-ROM ou une clé USB, et physiquement transportées avant que WikiLeaks ne puisse les publier. Cela signifie donc qu'il ne s'agissait pas d'un piratage. Donc, quelle que soit la façon dont vous regardez les choses, nous examinons les preuves qui indiquent que les e-mails de la DNC n'ont pas été piratés. Ils ont été téléchargés et physiquement transportés vers WikiLeaks", a expliqué le cryptographe de longue date de la NSA.


M. Binney a déclaré qu'ils ont contacté des collègues ainsi que des pirates informatiques du monde entier, notamment d'Albanie, de Serbie et de Londres, pour tenter d'atteindre les vitesses qui leur permettraient de voir que les fuites DNC ont été obtenues à partir des serveurs. Ils ont tous échoué.

Il a également déclaré qu'il y avait des preuves que les documents publiés par Gucifer 2.0, qui contenaient des "signatures russes", ont été manipulés pour faire croire que les documents publiés avaient été piratés par des acteurs étatiques russes. Il a également déclaré qu'étant donné la nature de la manipulation, les preuves pointaient vers la CIA, plutôt que vers la Fédération de Russie.

En 2016, l'organisation de transparence a publié plusieurs lots de ce qui est devenu les "Fuites DNC" ou "Piratages DNC". Les courriels ont révélé, entre autres, le fait que la campagne 2016 d'Hillary Clinton et le Comité national démocrate travaillaient ensemble pour saboter la campagne présidentielle de Bernie Sanders. Et ce, malgré le fait que le DNC est ostensiblement un organe neutre du Parti démocrate.


Le dernier rapport de M. Binney fait suite aux récentes révélations que Shaun Henry, le PDG de la société de cybersécurité Crowdstrike, a faites à la commission des renseignements de la Chambre des représentants des États-Unis en décembre 2017 :

    "Nous n'avions pas de preuves concrètes que les données étaient exfiltrées du DNC, mais nous avons des indicateurs qu'elles l'étaient"

    "Il y a des moments où nous pouvons voir des données exfiltrées, et nous pouvons dire de manière concluante. Mais dans le cas présent, il semble qu'elles aient été créées pour être exfiltrées, mais nous n'avons pas de preuves qui indiquent qu'elles sont réellement parties".


Selon les documents déclassifiés de la commission Intel de la Chambre, Crowdstrike, qui a été payé par le Parti démocrate pour examiner ses serveurs après les publications de WikiLeaks, n'a pas pu confirmer si les acteurs étatiques russes ont réellement pris les informations en question au DNC.

Julian Assange et WikiLeaks ont tous deux nié à plusieurs reprises que les fuites du DNC leur aient été fournies par l'intermédiaire d'un acteur russe, ou de tout autre acteur étatique.

Traduction SLT

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