Envoyez les clowns car le cirque est en ville
Article originel : Send in the Clowns for the Circus Is in Town
Par Edward Curtin*
Edwardcurtin.com, 20.08.20
Pas la peine, ils sont déjà là, se produisant sur le ring central sous le grand chapiteau de "The Umbrella People" [NdT : littéralement "le peuple du parapluie"; les personnes faîtières ou de référence, les personnes au sommet de la pyramide, en fait l'oligarchie qui tire les ficelles à l'abri].
Trump, Biden, Pence, Harris, et leurs acolytes clownesques, Pompeo, Michelle Obama, et autres, se produisent quotidiennement sous la protection ombrageuse des "Umbrella People". Parce que les "Umbrella People" dirige un cirque à trois pistes - et bien que leurs clowns sortent de petites voitures séparées et, agissant comme des ennemis, s'aspergent mutuellement de lances à eau pour le plus grand plaisir du public, avec des rires rauques et une attention sérieuse - ils font tous partie du même spectacle, travaillant pour les mêmes patrons.
Malheureusement, beaucoup de gens pensent que ce cirque est le monde réel et que les clowns ne sont pas des proxénètes alliés servant les intérêts de leurs maîtres, mais de véritables ennemis.
Les "Umbrella People" sont les magnats qui possèdent les studios du spectacle - certains les appellent le gouvernement secret, l'État profond ou l'élite du pouvoir. Ils mènent un racket de protection, c'est pourquoi j'aime utiliser un terme qui souligne leur méthode pour s'assurer que la lumière de la vérité n'atteigne jamais ceux qui sont blottis sous leur parapluie.
Ils produisent et dirigent le cirque quotidien qu'est l'American Spectacle, le film qui a pour but de divertir et de distraire le public du spectacle parallèle qui se poursuit à l'extérieur du chapiteau, l'endroit où des millions de personnes vulnérables sont maltraitées et tuées. Et bien que le spectacle secondaire soit le véritable événement principal, peu de gens y prêtent attention puisque leurs yeux sont fixés sur l'anneau central où le projecteur dirige leur attention.
L'écrivain français Guy Debord a appelé cela la Société du Spectacle.
Depuis de nombreux mois maintenant, tous les yeux sont tournés vers le spectacle de propagande de la Covid-19 avec Fauci et Gates, et leurs porte-parole des grands médias de masse et d'entreprise, frappant des coups de foudre dans la tempête pour effrayer le public inconscient et le soumettre afin que la transformation du Great Global Reset (grande remise à zéro mondiale), menée par le Forum économique mondial et le Fonds monétaire international, puisse se dérouler sans heurts.
Aujourd'hui, les cœurs battent à tout rompre à la vue de Joe Biden, un homme de guerre, qui sort audacieusement de sa tombe comme Lazare pour annoncer son choix d'un second vice-président masqué qui se fera l'écho de ses déclarations.
Et la vedette du grand chapiteau, le présentateur de télé-réalité Trump, doucement coiffé, autour duquel le spectacle tourbillonne, suscite des réactions indignées alors qu'il joue le rôle du méchant comique.
Punch et Judy en effet.
[NdT: Punch and Judy est un spectacle de marionnettes traditionnel mettant en scène M. Punch et sa femme Judy. Le spectacle consiste en une séquence de courtes scènes, chacune représentant une interaction entre deux personnages, le plus souvent M. Punch et un autre personnage qui est généralement victime des frappes de Punch].
Pendant ce temps, les grands médias mettent en garde contre les sombres jalons viraux, les avertissements électoraux, les tempêtes à venir ! Ils nous rappellent quotidiennement que le monde tel que vous le connaissez touche à sa fin.
Ce dernier mème contient un soupçon de vérité puisque non seulement le monde tel que nous le connaissons touche peut-être à sa fin, mais le monde lui-même, y compris la vie humaine, alors que les clowns commencent à lancer un holocauste nucléaire pendant que tout le monde se divertit.
Pendant ce temps, alors que le cirque se déroule, au loin et hors de l'esprit, la merde arrive :
Avec plus de 400 bases militaires équipées d'armes nucléaires entourant la Chine, l'armée étatsunienne continue son encerclement de la Chine et la Chine entre en "état de siège".
Les États-Unis mènent des exercices militaires avec le Ronald Reagan Carrier Strike Group dans la mer de Chine méridionale contestée. Ces "opérations de défense aérienne maritime" étatsuniennes près de la Chine continentale font partie d'exercices militaires étatsuniens considérablement accrus dans la région.
Le secrétaire étatsunien à la défense Esper annonce que les États-Unis retirent leurs troupes d'Allemagne mais les rapprochent de la frontière russe pour les rendre plus efficaces dans leur action de dissuasion contre la Russie.
La Russie déclare qu'elle considérera tout missile balistique visant son territoire comme une attaque nucléaire et qu'elle y répondra par des armes nucléaires.
Bien que les États-Unis ne soient officiellement en guerre avec aucun pays africain, un nouveau rapport révèle que les États-Unis ont des forces spéciales opérant dans 22 pays africains avec 29 bases et 6 000 soldats, avec un énorme centre de drones au Niger qui a coûté plus de 100 millions à construire et qui devrait avoir des coûts de fonctionnement de plus de 280 milliards de dollars d'ici 2024.
Les Etats-Unis continuent leur attaque sur la Syrie, en dehors des opérations militaires directes, en construisant des proxies kurdes dans le nord-est de la Syrie pour protéger les champs de pétrole qu'ils volent au gouvernement syrien, un plan conçu il y a longtemps. Les Etats-Unis affirment que leur stratégie consiste à priver l'Etat islamique (EI) d'une source de revenus importante. Le même EI qu'ils ont utilisé pour attaquer le gouvernement syrien dans une guerre d'agression.
Un nouveau document expose le plan étatsunien pour renverser le gouvernement socialiste du Nicaragua par l'intermédiaire de l'Agence étatsunienne pour le développement international (USAID), une organisation traditionnelle de changement de régime et de façade de la CIA.
Pendant ce temps, en Biélorussie, un endroit que la plupart des Etatsuniens ne savent pas trouver sur une carte, une autre "révolution" de couleur est en cours.
[Lire : - Off Guardian La Biélorussie dans la ligne de mire d'une révolution de couleur]
Poursuivant sa guerre contre l'Iran et le Venezuela par d'autres moyens, l'administration Trump saisit des pétroliers iraniens transportant du carburant vers le Venezuela. "Quelque chose va se passer avec le Venezuela. C'est tout ce que je peux vous dire. Quelque chose va se passer avec le Venezuela", a déclaré Trump dans une interview accordée en juillet à Noticias Telemundo.
Interview : Jose Diaz-Balart de Noticias Telemundo s'entretien avec Donald Trump en Floride - 10 juillet 2020
Et bien sûr, les Palestiniens sont laissés à souffrir et à mourir alors qu'Israël est soutenu dans sa politique despotique au Moyen-Orient.
La liste est encore longue alors que les États-Unis sous Trump continuent de faire la guerre par de multiples moyens à travers le monde. Mais ses partisans le considèrent comme un président pacifique car ces guerres sont menées par le biais de sanctions, d'opérations spéciales, de drones, de tiers, etc.
Mais de retour sur le ring central, les deux candidats clowns à la présidence divertissent le public en se tirant dessus avec de l'eau. Trump, qui préside désormais tous les événements que nous venons d'énumérer, et Biden, qui a soutenu avec enthousiasme les guerres étatsuniennes contre l'Irak, l'Afghanistan, la Syrie, la Libye, etc.
Mais les partisans d'Obama/Biden voient aussi leurs champions comme des dirigeants pacifiques. C'est encore plus absurde.
Vous n'aimez pas la farce ?
En plus d'être un avocat enragé de l'invasion de l'Irak en 2003 en tant que sénateur, Biden, en tant que vice-président sous Obama pendant huit ans, a soutenu et promu toutes les guerres d'Obama qui étaient enveloppées dans une propagande "humanitaire" pour échapper au droit international et faire taire ses partisans libéraux. De Bush II, un véritable cow-boy de guerre qui a utilisé les importantes forces militaires étatsuniennes pour envahir l'Afghanistan et l'Irak sous de fausses prétentions - c'est-à-dire des mensonges -, Obama et son acolyte Biden ont appris à armer et à financer des milliers de djihadistes islamiques, dirigés par la CIA et les forces spéciales étatsuniennes, pour faire le travail de manière plus circonspecte. Ils ont étendu et développé le Commandement des États-Unis pour l'Afrique (U.S. AFRICOM) dans toute l'Afrique. Ils ont convenu d'une mise à niveau des armes nucléaires étatsuniennes à hauteur d'un billion de dollars (qui se poursuit sous le nom de Trump). Ils ont désarmé leurs partisans, qui, de toute façon, voulaient regarder ailleurs. Loin des yeux et loin du cœur, Obama/Biden ont poursuivi la "guerre contre le terrorisme" avec des drones, des milices privées, des révolutions de couleur, etc. Ils ont fait la guerre à six ou sept - qui sait combien - de pays.
Une exception aux guerres plus secrètes a été l'assaut ouvertement sauvage de l'administration Obama contre la Libye en 2011 sous les mensonges d'une légitimité morale impériale. Pour vous sauver, nous vous détruirons, ce qu'ils ont fait à la Libye, un pays toujours en ruines et dans le chaos. Leur secrétaire d'État, tout aussi assoiffée de sang, Hillary Clinton, a sorti le lapin de son sac en riant et en applaudissant avec joie le meurtre brutal du leader libyen Mouammar Kadhafi : "Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort." Youpi !
Clinton à propos de Kadhafi sur CBS News : "Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort" ("We came, we saw, he died")
Après que la Libye ait été détruite et que tant de personnes aient été tuées dans une guerre illégale et immorale financée à hauteur de 2 milliards de dollars par le Trésor étatsunien, Joseph Biden s'est vanté que les États-Unis n'avaient pas perdu une seule vie et qu'une telle guerre était une "prescription pour la façon de traiter le monde à l'avenir".
Biden a été le chef de file d'Obama sur l'Irak, la guerre pour laquelle il a voté en 2003, et a écrit un article en 2006 appelant à la scission du pays en trois parties, chiite, sunnite et kurde.
Quand Obama a lancé 48 missiles de croisière et plus de dix mille tonnes de bombes sur la Syrie en 2016, tuant plus d'une centaine de civils, dont un tiers d'enfants, le vice-président Biden a soutenu fièrement et fermement cette action.
Lorsque les États-Unis ont lancé le coup d'État sanglant en Ukraine en 2014, Biden était bien sûr d'accord.
Mais on nous dit que Trump et Biden sont des ennemis jurés. L'un d'eux veut la guerre et l'autre la paix.
Combien d'Etatsuniens vont voter pour ces clowns cette année ? Ce sont en fait des hommes de paille pour "The Umbrella People", les gens faiseurs d'argents qui utilisent la CIA et d'autres forces d'infiltration pour mener à bien leurs activités de crime organisé.
Comme l'a déclaré C.S Lewis dans sa préface aux Screwtape Letters :
"Le plus grand mal n'est pas encore fait dans ces sordides "repaires du crime" que Dickens aimait à peindre... Mais il est conçu et ordonné (déplacé, soutenu, transporté et minuté) dans des bureaux propres, recouverts de tapis, chauffés et bien éclairés, par des hommes tranquilles au col blanc, aux ongles coupés et aux joues rasées qui n'ont pas besoin d'élever la voix."
Lors de l'élection présidentielle de 2016, Hillary Clinton et Donald Trump ont reçu 129 millions de voix sur les 157 millions d'électeurs étatsuniens inscrits désireux de croire que ce système n'est pas fondé sur une guerre impériale menée par les deux partis.
C'est peut-être une évaluation généreuse. Peut-être que beaucoup de ces électeurs croient au "destin manifeste" des États-Unis de gouverner le monde et de faire la guerre au nom de Dieu. J'espère que non. Mais si c'est le cas, vous pouvez vous attendre à une forte participation le 3 novembre 2020.
En tout cas, c'est un sacré cirque, mais ces clowns ne sont pas drôles. Ils sont dangereux.
"Mais où sont les clowns ?
Vite, envoyez les clowns
Ne vous inquiétez pas s'ils sont là".
Vous n'aimez pas la farce ?
*Diplômé en lettres classiques, philosophie, littérature, théologie et sociologie, et ancien professeur, Ed Curtin a publié de nombreux ouvrages sur des sujets variés pendant de nombreuses années. Son site web est http://edwardcurtin.com. Il est l'auteur du nouveau livre Seeking Truth in A Country of Lies -("Cherchez la vérité dans un pays de menasonges")
Traduction SLT
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