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Erdogan avertit que la Grèce et la France pourraient "payer le prix" en raison de ses "dirigeants incompétents" en Méditerranée (Sputniknews)

par Sputniknews 31 Août 2020, 19:38 Turquie Grèce France Tensions Pétrole Mediterranée Géopolitique Menaces Articles de Sam La Touch

Erdogan avertit que la Grèce et la France pourraient "payer le prix" en raison de ses "dirigeants incompétents" en Méditerranée
Article originel : Erdogan warns Greece and France may ‘pay price’ for ‘incompetent rulers’ in Mediterranean
Sputniknews

Les tensions entre la Turquie et la Grèce se sont rapidement intensifiées au cours du mois dernier après qu'Ankara ait annoncé la poursuite de son enquête sur l'extraction de combustibles fossiles dans les eaux contestées de la Méditerranée orientale. Ses tentatives pour trouver des ressources énergétiques dans la région sont vivement contestées par Athènes, de nombreux pays de l'UE condamnant également les actions turques dans ce domaine.


Le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en garde Athènes et Paris contre toute tentative d'empêcher la Turquie de poursuivre ses activités de prospection sismique pour localiser et identifier les sources de pétrole et de gaz en Méditerranée orientale, soulignant qu'Ankara est "déterminée à payer le prix fort" pour défendre ses intérêts nationaux. Le président a affirmé que les peuples de Grèce et de France ne sont pas prêts à payer le prix fort pour les actions de leurs gouvernements.

"La vraie question est : ceux qui nous affrontent en Méditerranée et ses voisins peuvent-ils faire les mêmes sacrifices ? Le peuple grec accepte-t-il ce à quoi il pourrait être confronté à cause de ses dirigeants ambitieux et incompétents ? Le peuple français sait-il le prix qu'il paiera pour ses dirigeants incompétents et incompétents ? a déclaré Erdogan.

Erdogan a affirmé qu'Ankara dont "la patience, la détermination, les moyens et le courage peuvent être mis à l'épreuve". Il a ajouté que les "menaces" pesant sur les "droits et intérêts" du pays dans les régions méditerranéennes et maritimes de la mer Égée figurent parmi les principales préoccupations de la Turquie, au même titre que la lutte contre le terrorisme.

Les intérêts auxquels le président a fait référence sont les projets de la Turquie de surveiller une partie des eaux au large de Chypre à la recherche de pétrole et de gaz, qu'elle considère comme sa zone économique exclusive, sur la base d'un accord avec la République turque non reconnue de Chypre du Nord. Ankara avait auparavant envoyé le navire de prospection sismique Oruç Reis pour rechercher d'éventuelles ressources pétrolières et gazières dans ces eaux.


Ces tentatives sont toutefois fortement contestées par Athènes qui, à l'instar de l'UE, ne reconnaît pas les revendications territoriales de la Turquie. Athènes a mobilisé son armée suite au déploiement par la Turquie de l'Oruç Reis et d'une escorte de navires de guerre. La Grèce bénéficie d'un large soutien parmi ses partenaires de l'UE, dont l'Allemagne et la France, qui condamnent les actions de la Turquie et appellent les deux parties à engager un dialogue pour apaiser les tensions et résoudre la question de manière pacifique.

Traduction SLT

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