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Le régime de Trump approuve le "vol" du pétrole syrien. Le gouvernement étatsunien négocie un accord qui verrait le pétrole syrien financer un groupe terroriste (TRT World)

par TRT World 7 Août 2020, 10:55 Armée US Pétrole Pillage Collaboration FDS YPG Syrie USA Impérialisme Articles de Sam La Touch

 Le régime de Trump approuve le "vol" du pétrole syrien
Article originel :  Trump regime approves the “stealing” of Syria’s oil
TRT World, 5.08.20


Le gouvernement étatsunien négocie un accord qui verrait le pétrole syrien financer un groupe terroriste.

Un accord secret a été conclu entre une compagnie pétrolière étatsunienne, Delta Crescent Energy, et les soi-disant Forces démocratiques syriennes (FDS) dans le nord-est de la Syrie afin de développer et d'exporter le pétrole de la région.

Des mois après que le président étatsunien Donald Trump ait contredit les officiels en suggérant que les forces étatsuniennes étaient là "seulement pour le pétrole" et en promettant qu'il "sécuriserait le pétrole", l'accord controversé met à nu la stratégie étatsunienne dans la région.

Le pacte a été approuvé directement par le gouvernement étatsunien.

Les Etats-Unis soutiennent la milice des FDS en Syrie, qui est dominée par le PYD/YPG. Le YPG est la branche syrienne du PKK, un groupe reconnu par la Turquie, ainsi que par les États-Unis et l'UE, comme une organisation terroriste.


Qui est Delta Crescent Energy ?

La société peu connue au cœur de cet accord est dirigée par d'anciens fonctionnaires du gouvernement étatsunien et comprend James Reese, un ancien officier de l'élite de l'armée, la Delta Force ; l'ancien ambassadeur étatsunien au Danemark James Cainand et John P. Dorrier Jr, un ancien cadre de GulfSands Petroleum, une société basée au Royaume-Uni qui avait auparavant travaillé dans le nord-est de la Syrie.

Reese, l'un des partenaires de Delta Crescent Energy, a été un fervent défenseur de la présence militaire étatsunienne en Syrie. En 2018, il a déclaré sur Fox News : "Nous possédons toute la partie orientale de la Syrie... C'est à nous. Nous ne pouvons pas y renoncer".

Cet accord révèle également comment, sous l'administration Trump, les États-Unis ont brouillé les frontières entre les secteurs privé et public, soulevant des questions sur l'éthique et les relations d'affaires.

Les anciens initiés politiques qui dirigent aujourd'hui Delta Crescent Energy ont été aidés à conclure l'accord par le Département d'État américain qui, à son tour, a contribué à le négocier.  

Lors d'une audition de la commission à Washington, le sénateur républicain Lindsey Graham a demandé au secrétaire d'État Mike Pompeo si l'administration Trump était favorable ou non à l'accord.

"Nous le sommes", a répondu Pompeo lors de l'audition. "L'accord a pris un peu plus de temps ... que nous l'avions espéré, et maintenant nous sommes en train de le mettre en œuvre."

Les commentaires de Pompeo suggèrent que le gouvernement a été pleinement conscient et, en outre, a encouragé l'accord pendant plus d'un an.

Où ira le pétrole ?

L'accord pétrolier a été condamné par le régime Assad qui ne reconnaît pas l'occupation étatsunienne du nord-est de la Syrie, ni la légitimité de son représentant local, les FDS.

Le ministère des affaires étrangères syrien a qualifié l'accord d'illégal et a déclaré qu'il visait à "voler" le pétrole brut syrien.

La déclaration a ajouté que le gouvernement de Damas "condamne dans les termes les plus fermes l'accord signé entre la milice d'Al-Qasd (FDS) et une compagnie pétrolière étatsunienne pour voler le pétrole syrien sous le parrainage et le soutien de l'administration étatsunienne", elle a poursuivi en concluant que "cet accord est nul et non avenu et n'a aucune base légale".

Il est peu probable que l'administration Trump approuve les ventes de pétrole au régime de Damas.

De même, la Turquie a condamné l'accord qui a été conclu par la compagnie pétrolière basée aux Etats-Unis.

"Nous regrettons profondément le soutien étatsunien à cette mesure, qui ne respecte pas le droit international, viole l'intégrité territoriale, l'unité et la souveraineté de la Syrie, et est considérée comme relevant du financement du terrorisme", a déclaré le ministère turc des affaires étrangères lundi dans un communiqué.

"Cet acte, qui ne peut être justifié par aucun motif légitime, est tout à fait inacceptable", a ajouté le ministère.

La Turquie est donc un acheteur peu probable de pétrole brut syrien, surtout si elle soutient directement une organisation désignée comme terroriste.

Le débouché le plus probable pour le pétrole dans le nord-est de la Syrie, est probablement le nord de l'Irak, en particulier le gouvernement régional kurde. Depuis 2014, un commerce obscur mais très lucratif s'est développé, fournissant une bouée de sauvetage cruciale pour la milice isolée des FDS.

Rencontre entre les États-Unis et les dirigeants du PKK ?

L'accord pétrolier actuel a pour toile de fond des réunions entre une délégation étatusnienne et les dirigeants du PKK dans les montagnes de Qandil, dans le nord de l'Irak, l'un des fiefs du groupe terroriste.

Selon les rapports, la délégation a demandé à la direction du PKK de se retirer du nord-est de la Syrie, ainsi que de son financement et de son soutien aux FDS, et en retour, les Etats-Unis prendront le relais en tant que principal sponsor de la milice.

On sait déjà que les Etats-Unis entretiennent des liens étroits avec le leader des FDS, Mazloum Kobani, qui est également membre du PKK.

Kobani, dont le vrai nom est Ferhat Abdi Sahin, est l'un des terroristes les plus recherchés de Turquie.

Le soutien des États-Unis au YPG en Syrie est devenu l'une des pierres d'achoppement des liens bilatéraux entre les deux alliés de l'OTAN.

L'armée turque a lancé trois incursions en Syrie pour combattre l'Etat islamique et le PKK/YPG.

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