Selon Didier Raoult, la situation actuelle est différente de celle d'il y a quelques mois, au plus fort de l'épidémie. «Plus vous testez, plus vous trouvez de cas», souligne-t-il avant d'expliquer : «ceux qu'on trouve maintenant et ceux que l'on trouvait en février ou en mars, ce n'est plus la même maladie».
Selon le professeur Didier Raoult, les formes actuelles des cas de Covid-19 sont davantage «bénignes» et «la proportion des gens hospitalisés est beaucoup plus faible», estime-t-il.
Pr Raoult. Ce que nous apprennent les données de mortalité
Il en profite encore pour vanter le traitement par l'Hydroxychloroquine en parlant de "plus grand scandale scientifique de tous les temps", en évoquant la "manipulation" de grands journaux scientifiques sans évoquer explicitement le scandale du Lancet. Puis, il fait l'apologie de Dick Cheney qui serait sur la même longueur d'ondes que lui sur le "bioterrorisme" dans le film "Vice". Raoult proche des néoconservateurs étatsuniens ?
Vice Bande annonce
Dans son introduction, il vante encore la multiplication des tests alors qu'il reconnaît une chute de la prévalence de l'épidémie et du taux de mortalité descendu à 0.1% dans la région PACA. Selon lui les nombreux tests effectués en France permettent de comparer les taux de décès entre les régions. Selon lui le taux de mortalité en région parisienne et en région PACA est très différent. Il y a eu une surmortalité en Ile de France et non en région Paca, il en conclu qu'il s'agit d'un problème de prise en charge. Il fait régulièrement référence dans son interview au traitement qu'il préconise l'HCQ.
Dans son interview du 19.08.20, de l'IHU Marseille, il parle de fond endémique, la mortalité étant selon lui très faible, proche actuellement de celle des autres Coronavirus. Nous ne nous situons pas encore dans une seconde vague selon lui. Le professeur Didier Raoult évoqua la saisonnalité de la Covid-19.
A 11'25" dans la vidéo de son interview ci-dessus, il vante la multiplication des tests, ce qu'il a toujours préconisé dit-il : "Je suis très content que ce point là ait été entendu" (11'30"). Il préconise de mettre en place très précocément les tests diagnostics. Toutefois, il demande à être attentif à l'interprétation des tests PCR. Il a constaté que 21% des tests positifs étaient en fait négatifs. "Sur 838 personnes venant avec des tests positifs on a trouvé que 21% était en fait négatif". Il faut faire attention à l'interprétation que l'on donnera de ces tests positifs rappelant que "un sur cinq est un faux positif" (13'30" de la vidéo) quelque soit le test utilisé.
Pour la situation actuelle de faible prévalence,certains experts demandent d'arrêter d'affoler la population en faisant des tests à tout va qui donnent l'illusion d'une prolongation de l'épidémie alors que celle-ci est endémique et que bon nombre de tests révèle des faux positifs, des infections relativement anciennes (2-3 mois) chez des sujets récemment immunisés, de nombreux asymptomatiques... En nous basant sur une étude publiée sur le British Medical Journal nous avions écrit que le taux de faux positif des tests du Covid-19 pourrait être supérieur à 5% ! Des microbiologistes conseillant dans le BMJ de cesser de faire un dépistage massif dans le contexte d'une faible prévalence de l'épidémie.
Le professeur Didier Raoult évoque carrément un taux de faux positif de 21% à partir de ses propres données sur plus de 800 patients venus avec un test positif à son institut. A méditer...
Lire :
- Augmentation des cas de Covid-19 au Royaume-Uni : la multiplication des tests alimente-t-elle cette augmentation ? (The Telegraph)
- La faille statistique qui signifie que la pandémie de coronavirus pourrait ne jamais prendre fin officiellement (The Telegraph)
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