Ma fille a été testée "positive" à la Covid-19... sans jamais avoir été testée (Off Guardian)

Ma fille était "positive" à la Covid-19... sans jamais avoir été testée
Article originel : My daughter was “positive” for Covid...without ever being tested
Par Helen Ilitha*
Off-Guardian

On a dit à ma famille de s'isoler, sur la base d'un test qui n'a jamais eu lieu.

Ma cadette a toujours eu des problèmes pulmonaires. Elle est sujette à des incidents et des crises d'asthme après un événement déclencheur. Ce serait le cas si elle allait nager lorsque la température ambiante est très basse.

Il y a quelques semaines, elle est allée se promener près d'une rivière avec ses amis et leur père et, à son retour, j'ai vu à ses lèvres bleues qu'ils avaient dû se baigner dans la rivière.

Sa toux s'est développée en une heure et, lentement mais sûrement, sa toux et sa respiration sifflante se sont aggravées au cours des dix jours suivants, malgré l'utilisation de médicaments contre l'asthme. Après une nuit blanche, j'ai contacté le médecin pour lui demander des comprimés de stéroïdes solubles, car je savais alors que la situation ne s'améliorerait pas sans des médicaments plus puissants.

Notre médecin généraliste s'est barricadée dans son cabinet et s'est éloignée de ses patients depuis le mois de mars. Cela nous a réduits à demander une assistance médicale et des conseils par procuration par l'intermédiaire de la réceptionniste du médecin généraliste.

Cela a ses inconvénients. Elle a massivement surdiagnostiqué ses patients, y compris moi-même, qu'elle a chargé de faire venir au service des urgences de l'hôpital local pour une crise cardiaque présumée - dont je suis ravie de signaler que je n'en ai pas eue.

J'ai également discuté de mon état de santé devant une foule de patients via le système d'interphone reliant le bureau de la réceptionniste au parking. Il est juste de dire que nous n'avons pas été bien servis par ce médecin depuis quelques mois maintenant.

Mais j'étais persuadé qu'elle allait simplement nous prescrire quelques comprimés de stéroïdes et en rester là. Au lieu de cela, la réceptionniste m'a informé que je devais emmener ma fille dans une "clinique de soins aigus" dans un autre quartier de la ville. J'ai supposé que cette clinique s'occupait d'infections et d'affections respiratoires aiguës.

Notre première indication que cela n'allait pas s'est produite lorsque nous avons franchi la porte du bâtiment. Les gardes de sécurité portant des visières et des masques nous ont crié de rester immobiles, puis le personnel infirmier est arrivé en courant avec un désinfectant pour les mains et des masques. C'est alors que j'ai demandé : "Est-ce une clinique de la Covid ou une clinique de pneumologie ?" C'était, bien sûr, la première.

On m'a néanmoins dit de rester car les médecins généralistes étaient à l'intérieur et ils pouvaient diagnostiquer n'importe quelle condition et proposer un traitement. Je me suis dit que la poursuite de l'opération à la porte avait laissé ma fille plutôt stressée, mais au moins un médecin était à proximité. On nous a conduits dans une salle d'opération et nous sommes passés par un triage avec une infirmière. Après avoir discuté de l'asthme, elle est partie chercher le médecin.

Le médecin a examiné ma fille, lui a dit qu'elle n'entendait pas de problème d'infection thoracique sous-jacent, a convenu que son problème était lié à l'asthme et lui a prescrit le médicament que j'avais déjà demandé à mon médecin traitant. Jusqu'à présent, tout va bien.

Lorsque je me suis levée pour partir, le médecin a commencé à parler de la possibilité que les symptômes de ma fille soient des symptômes de la Covid19. J'ai dit que je n'étais pas d'accord, que nous avions passé en revue une liste de ces symptômes avec l'infirmière et qu'à l'exception de la "toux persistante" non spécifique, aucun des symptômes ne reflétait les problèmes qu'elle avait.

J'ai fait remarquer que même la toux n'était pas pertinente car elle était causée par l'asthme et que le médecin avait convenu qu'elle n'entendait aucune infection dans sa poitrine.

Le médecin a continué à insister pour que je considère qu'elle passe le test Covid19. Quand même ma fille a dit non, elle n'en voulait pas, le médecin a alors dit que je devais faire en sorte que toute notre famille "s'isole" pendant 14 jours.

Je lui ai demandé sur quelle base elle pouvait nous dire que nous devions nous isoler. Elle avait déjà pris la décision clinique que ma fille était asthmatique et avait prescrit le traitement. Elle n'avait traité aucune autre maladie, alors d'où venait cette demande concernant la Covid ?

J'ai expliqué que mes enfants venaient de retourner à l'école après cinq mois de refus et que je n'allais pas perturber cela parce que le médecin voulait prétendre que ma fille avait une maladie qui n'était pas étayée par ses résultats cliniques.

Nous sommes partis.

Ce n'est qu'après que j'ai compris que la période de 14 jours à partir du moment où les "symptômes" sont apparus était pratiquement terminée. Je n'ai pas empêché les enfants d'aller à l'école et l'état de ma fille s'est considérablement amélioré après qu'elle ait pris les stéroïdes.

Je me suis dit que c'était la fin de tout ça !

Le service de santé écossais avait cependant d'autres idées. Quelques jours plus tard, une réceptionniste du cabinet médical local a appelé. Elle avait été invitée par le médecin à nous faire savoir que, en attendant, le test Covid19 de ma fille était revenu positif, ce qui signifiait que toute la maisonnée devait s'isoler pendant 14 jours.

Je vous rappelle que ma fille n'a pas subi de test Covid19.

J'avoue que j'ai touché le fond.

J'ai exigé de savoir pourquoi les médecins mentaient en disant que l'asthme était une maladie à Covid19.

J'ai exigé de savoir pourquoi une personne qui refusait de passer un test avait un résultat écrit dans ses notes.

J'ai exigé de savoir où ils pensaient avoir le droit de ruiner une fois de plus l'éducation de mes enfants.

Je n'ai obtenu aucune réponse, j'ai juste dit que je devais parler au médecin généraliste barricadé.

Depuis, j'ai déposé une plainte officielle pour une enquête approfondie sur cette affaire, et j'attends de leurs nouvelles.

Je suis consternée par la rupture de confiance et de respect qui s'est produite entre moi et les médecins. Je ne veux pas qu'ils prennent des décisions politiques lorsqu'ils me soignent. Je ne veux pas qu'ils agissent comme si les patients étaient une sorte de danger biologique à qui l'on jette des produits chimiques à la porte si jamais ils sont jugés suffisamment importants pour être autorisés à entrer dans le bâtiment en premier lieu.

Les politiciens ne peuvent pas supplanter leur programme politisé dans le domaine de la santé des enfants. Lorsqu'un médecin examine un patient, c'est lui, et non un ministre ou un rédacteur de politique publique, qui connaît tous les faits nécessaires pour diagnostiquer cette personne.

Les gens ne peuvent donc pas voir leur monde bouleversé par ce qu'ils n'ont pas, une fois que le médecin a déterminé ce qu'ils ont.
 

*Helen Ilitha est une avocate sud-africaine et écossaise qui vit actuellement en Écosse. Elle travaille dans le secteur de la technologie juridique.

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