Les États-Unis s'efforcent de "sécuriser le pétrole" en Syrie en construisant une nouvelle base à Deir ez-Zor, une ville riche en pétrole brut (Sputniknews)

Les États-Unis s'efforcent de "sécuriser le pétrole" en Syrie en construisant une nouvelle base à Deir ez-Zor, une ville riche en pétrole brut
Article originel : US Moves to ‘Secure the Oil’ in Syria by Building New Base in Crude-Rich Deir ez-Zor
Par Ilya Tsukanov
Sputniknews

Pétrole Syrie (c) AP Baderkhan Ahmad

En octobre 2019, le président Trump a retiré les forces étatsuniennes en Syrie de la frontière turque, les redéployant dans les régions riches en pétrole de Hasakah et Deir ez-Zor. Peu après, les renseignements russes ont révélé que le Pentagone, la CIA, les entrepreneurs et les milices kurdes expédiaient chaque mois hors de Syrie des dizaines de millions de dollars de brut volé.

L'armée étatsunienne est en train d'installer une nouvelle base militaire dans la ville d'al-Baghuz, dans le désert de Badia, à Deir ez-Zor, à un ou deux kilomètres seulement de la frontière avec l'Irak, le long de l'Euphrate, a rapporté un correspondant arabe de Sputnik, citant des sources locales.

    Les travaux sur la base auraient commencé la semaine dernière, les premières étapes comprenant la construction d'un héliport pour sécuriser la logistique. Les sources de Sputnik ont également déclaré que des militants des Forces démocratiques syriennes (FDS) à majorité kurde ont été déployés dans la zone autour de la base lundi pour monter la garde.

Les États-Unis ont déjà établi trois bases illégales dans la province syrienne de Deir ez-Zor, notamment près du champ pétrolier d'al-Omar et de l'usine de gaz de Koniko, ainsi qu'à la frontière administrative entre les provinces de Deir ez-Zor et de Raqqa.

Des sources tribales dans la campagne de Deir ez-Zor ont déclaré à Sputnik Arabic que les troupes étatsuniennes et les miliciens des FDS ont mené des raids de trois jours sur des maisons civiles dans les villes tribales à majorité arabe de Theban, al-Hawaij, al-Busirah et al-Shuhail, arrêtant plus de 50 personnes

Au cours du week-end, les habitants de Hasakah ont déclaré à l'Agence de presse arabe syrienne (SANA) qu'un convoi de 20 pétroliers chargés de pétrole avait quitté la région de Jazira, occupée par les États-Unis et les FDS, en direction du point de passage illégal d'Al-Waleed entre la Syrie et l'Irak. Le mois dernier, 35 autres tankers sont passés par là. Dans la même veine, des sources tribales dans la campagne de Deir ez-Zor ont déclaré à Spotnik Arabic que les troupes étatsuniennes et les miliciens des FDS ont mené pendant trois jours des raids sur des maisons civiles dans les villes tribales à majorité arabe de Theban, al-Hawaij, al-Busirah et al-Shuhail, arrêtant plus de 50 personnes

Samedi, un correspondant de SANA a également rapporté que les forces étatsuniennes avaient renforcé leurs positions dans la ville de Hasakah, au milieu de tensions avec les habitants locaux.

Abritant la grande majorité des ressources pétrolières et gazières de la Syrie, Hasakah et Deir ez-Zor sont devenues des foyers de tensions entre le gouvernement syrien, les habitants pro-Damas, les FDS et les forces étatsuniennes, et les milices soutenues par la Turquie.

Avant le début de la guerre civile soutenue par l'étranger en 2011, la Syrie était capable d'utiliser ses modestes ressources pétrolières pour assurer son autosuffisance énergétique et de générer environ 20 % des revenus de l'État par le biais des exportations. En soulignant les énormes sommes d'argent qui seront nécessaires à la reconstruction après le conflit, Damas a accusé Washington de chercher délibérément à "entraver les efforts de l'Etat visant à la reconstruction de ce qui a été détruit par le terrorisme soutenu principalement par l'administration étatsunienne elle-même".

Le président Trump a annoncé à plusieurs reprises que Washington "garderait" les ressources pétrolières de la Syrie, malgré les craintes que de telles actions puissent violer les lois internationales contre le pillage. En octobre 2019, l'armée russe a publié un rapport de renseignement détaillé sur les activités de contrebande de pétrole des États-Unis, accusant le Pentagone, les entrepreneurs privés, la CIA, les milices kurdes et les entreprises énergétiques étatsuniennes d'expédier chaque mois hors du pays jusqu'à 30 millions de dollars de pétrole.

Traduction SLT

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