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Charlie remis en selle (Unz)

par Israël Adam Shamir 4 Novembre 2020, 07:03 Macron Carticatures Djihadisme Terrorisme Collaboration France Grande-Bretagne Libye Syrie Articles de Sam La Touch

Charlie remis en selle
Article originel : Charlie Hebdo Rides Again
Par Israël Adam Shamir
Unz.com

Le président français a marché sur un râteau pour la deuxième fois, et il a dûment pris le manche dans la tronche. Les produits français ont disparu des rayons des magasins arabes et turcs ; il y a des têtes coupées en pleine pandémie ; beaucoup d’animosité, de colère, un parfum de  guerre civile. Vous l’avez voulu, c’est vous qui l’aurez voulu, Emmanuel Macron ! Nous avions eu les évènements de 2015, pourquoi avez-vous appuyé sur « Replay » ? Tout le monde peut poser le pied sur un râteau une fois, mais répéter cette erreur ? Ce n’est pas un signe d’intelligence, à moins que ce qui s’en est suivi ne soit exactement ce qu’il voulait.


Macron est certainement un homme intelligent. Il avait quelques bonnes raisons pratiques de provoquer les musulmans français. Ce n’est pas un idéologue, il voulait voler l’électorat de droite à Mme Le Pen. Ces électeurs sont connus pour détester les étrangers, et en premier lieu l’importante population musulmane de la république. Les musulmans ne correspondent pas à l’image que les Français se font d’eux-mêmes, comme autant de silhouettes minces avec béret, gabardine et baguette sous le bras. Il n’était pas difficile de mettre cette population musulmane en colère, puis de brandir la poigne de fer d’un Macron pour la remettre au pas, et voilà ! les électeurs nationalistes sont dans la poche du président français.

Charlie Hebdo avait remis le couvert. Ce petit journal satirique de faible teneur artistique publie généralement des dessins de mauvais goût et dignes de décorer les murs des toilettes publiques. Il ne survivrait pas s’il n’y avait en arrière-plan des donateurs et des aides gouvernementales. Il est si minable qu’on ne le remarquerait même pas, si les médias grand public ne colportaient pas son message jusque dans la dernière banlieue d’immigrants. Aujourd’hui, ils ont republié de très vilaines caricatures du prophète Mahomet. Les immigrants et leurs enfants n’ont pas apprécié cette insulte préméditée à leur foi. Essayez de rire de l’Holocauste en présence d’un juif et vous comprendrez. Même les gens pacifiques et placides n’aiment pas qu’on les offense. Cependant, la publication n’avait eu que peu d’écho, contrairement au soutien public et bien relayé que lui a apporté Macron. Il a positivement célébré cette publication, en ajoutant quelques phrases bien choisies et offensantes contre l’Islam. C’est lui qui a déclenché l’alarme.

Tartuffe serait fier de ce Macron qui a déclaré que Charlie Hebdo était le véritable porteur de l’esprit républicain français et de son amour pour la liberté d’expression débridée. Ce serait déjà assez saumâtre si c’était vrai, mais ce n’est pas le cas. La France, et le monde entier, subit maintenant une vaste offensive contre la liberté d’expression. Facebook ferme des comptes et supprime les messages, Google interdit des sites-miroir, le vénérable Unz.com a été à la fois interdit sur Facebook et signalé négativement sur Google. Le président Trump voit sauter ses tweets, ou repris mais flanqués d’un  avertissement sanitaire sur Twitter. La nouvelle loi écossaise en projet ferait de l’expression d’opinions susceptibles de causer un malaise même entre les quatre murs de votre propre maison un crime. Depuis longtemps, c’est un crime de dire des « choses haineuses » dans l’espace public, et au Royaume-Uni il se commet cent mille « crimes de haine » par an, selon la police de la pensée.

C’est la France qui mène l’assaut contre la liberté d’expression. L’écrivain français Hervé Ryssen a été emprisonné pour avoir critiqué les Juifs ; un tribunal français a condamné Alain Soral à payer 158 500 dollars à une organisation juive pour la réédition d’un livre vieux de 128 ans – selon le titre de Guillaume Durocher. La nouvelle loi française interdit le « discours de haine » sur les médias sociaux. La loi oblige les plateformes et les moteurs de recherche à retirer les contenus offensants – y compris relevant du domaine religieux – dans les 24 heures sous peine d’une amende pouvant atteindre 1,25 million d’euros. Cette loi, ainsi que d’autres lois sur la haine, sont appliquées pour défendre les Juifs mais, étrangement, ne défendent pas les sensibilités musulmanes ou chrétiennes.

Le rédacteur en chef de Charlie Hebdo est conscient de cet ordre discriminatoire et l’approuve. Un journaliste de Spiked rapporte l’avoir rencontré : « Biard [le rédacteur en chef] n’est pas favorable à un discours non réglementé. Il soutient les lois françaises qui interdisent la négation de l’Holocauste, et il est favorable aux lois sur les discours de haine. Il approuve la poursuite de l’humoriste français Dieudonné, qui a été arrêté à plusieurs reprises pour avoir dit que la Shoah n’était pas importante ». Vous ne pouvez rien dire contre les Juifs, mais attaquer la foi des immigrants musulmans pauvres est parfaitement normal, car ce sont des gens sans importance, et ils devraient apprendre qui est leur patron et quelle est la vraie foi de leur nouvelle patrie (un indice : ce n’est pas le christianisme). S’ils font du grabuge, c’est encore mieux car ils peuvent être durement punis en retour.

Théoriquement, il est illégal en France d’insulter les croyances musulmanes (ou chrétiennes). La Cour européenne des droits de l’homme en avait d’ailleurs jugé explicitement en ce sens dans son arrêté rendu au sujet de l’affaire Institut-Otto-Preminger contre l’Autriche : « Le respect des sentiments religieux des croyants garanti par l’article 9 peut légitimement être considéré comme violé par des représentations provocantes d’objets de vénération religieuse, de telles images pouvant être considérées comme une violation malveillante de l’esprit de tolérance, qui devrait également être une caractéristique d’une société démocratique ».

Dans l’affaire Wingrove contre le Royaume-Uni : « … Le respect des sentiments religieux des croyants peut devenir la base d’une restriction légale par l’État pour la publication de représentations provocantes d’objets de vénération religieuse ».

Dans l’affaire Pussy Riot contre la Russie : « Étant donné que la présentation des requérants a eu lieu dans une cathédrale, qui est un lieu de culte religieux, la Cour considère que l’ingérence (de l’État) peut être considérée comme ayant pour but légitime de protéger les droits des tiers ».

De telles activités devraient donc être illégales, mais apparemment elles ne le sont pas. Cette injustice est une source d’aggravation : Les musulmans ont été ridiculisés lorsqu’ils ont porté plainte contre des caricatures particulièrement viles de Charlie, mais les Juifs gagnent presque toujours lorsqu’ils vont en justice contre ceux qui les dénigrent. Parenthèse et révélation : j’ai également été poursuivi par la LICRA, l’organisme juif français, alors que mon éditeur français se retrouvait financièrement dévasté par leur législation.

Ainsi, la France (comme le reste de l’Occident) n’a plus guère de liberté d’expression, et l’affirmation de Macron selon laquelle les caricatures de Charlie devraient être célébrées comme signes de Liberté sonne particulièrement hypocrite et fausse, comme celle de George Bush : « Ils nous haïssent pour notre liberté ». Comme si cela ne suffisait pas, il y a eu ensuite la grosse opération pour que tous les musulmans de France soient au courant des saletés de Charlie validées par Macron. Dans les écoles, une leçon a été consacrée à l’éducation des enfants à la pornographie grossière des caricatures. Il a été dit (mais je n’ai aucun moyen de le vérifier) que le professeur français assassiné avait montré des caricatures se moquant du Prophète pendant cinq ans chaque année depuis 2015, comme il l’a fait cette année après le discours de Macron. Il aurait ajouté une autre caricature pornographique et suggéré que les musulmans pouvaient quitter la classe s’ils ne voulaient pas se sentir offensés. Je peux imaginer le cri (sélection ! déportation !) si un professeur avait suggéré que les élèves juifs devraient quitter la salle. Les parents musulmans mécontents sont allés se plaindre à la police. Le professeur a déposé une contre-plainte pour diffamation. Il est difficile de juger maintenant si le professeur tué agissait comme il y était obligé par les autorités, ou s’il était particulièrement zélé pour divulguer des cochonneries.

Un jeune de 18 ans d’origine tchétchène (il vivait en France depuis l’âge de six ans) l’a tué et l’aurait décapité, et le tueur a été immédiatement criblé de balles par la police. Cela a créé une vague de panique en France, Macron et Le Pen rivalisant d’appels pour châtier les musulmans. Certains extrémistes musulmans auraient attaqué des fidèles dans une église de Nice et en auraient tué trois ou quatre. Cette action a été dénoncée comme une opération sous faux drapeau, visant à terroriser les gens pour qu’ils acceptent le nouveau confinement, par un site français radical de premier plan qui a appelé au « refus du confinement (ou de la nouvelle assignation à domicile) comme seul véritable acte de résistance en ces temps troublés ».

Il pourrait s’agir d’une opération sous faux drapeau, car aucun groupe musulman n’en a revendiqué la responsabilité. En outre, les services secrets français ont pour tradition de tuer ceux qu’ils envoient commettre l’acte, et le meurtre du jeune Tchétchène correspond à leur mode opératoire. L’acte terroriste suivant, l’assassinat d’un prêtre grec orthodoxe à Lyon, a également été attribué à des musulmans assoiffés de sang, jusqu’à ce que l’on découvre que le criminel était un ancien moine orthodoxe ayant une rancune personnelle contre le prêtre ; après quoi l’attentat de Lyon est tombé au fond d’un trou de mémoire médiatique.

Macron en a quand même profité pour fermer toutes les églises en France ; apparemment, le gouvernement voulait créer les conditions d’une guerre de religion entre chrétiens et musulmans. Plus sinistre encore est la raison pour laquelle des rebelles/terroristes tchétchènes ont été amenés en France, ainsi que des réfugiés/terroristes syriens, libyens et afghans qui ont participé aux sanglantes guerres civiles sur leurs terres : ce sont certainement des gens dangereux.

Nous savons que les services secrets britanniques ont utilisé des réfugiés libyens au passé douteux pour continuer à se mêler des affaires libyennes, et que deux terroristes, Salman et Hachem Abedi, ont fui la Libye avec l’aide du gouvernement britannique à bord du navire de la Royal Navy britannique, le HMS Enterprise, pour ensuite tuer et blesser de nombreux Britanniques en 2017 à Manchester. Nous savons que les Russes ont demandé l’extradition de terroristes tchétchènes présumés d’Angleterre et de France, mais qu’ils ont essuyé un refus.

 

Il est peu probable que ces terroristes endurcis aient été amenés en Europe occidentale dans l’espoir d’en faire des citoyens exemplaires, ou pour des raisons humanitaires. Il est plus probable qu’ils aient été amenés précisément dans le but de créer un réseau terroriste clandestin, pour effrayer les citoyens et les obliger à obéir. Tout comme le coronavirus, mais par d’autres moyens. Certaines personnes se font tuer, mais le but est atteint : de nouveaux décrets antiterroristes sont adoptés et mis en œuvre ; une surveillance accrue est mise en place. Les gouvernements et leurs services de sécurité veulent nous faire peur, et le terrorisme est un moyen sûr pour y parvenir. Tout cela fait partie de la guerre que les élites mènent contre les nations et contre une démocratie trop peu fiable.

Les élites sont mécontentes de nous, le peuple, dit Frank Furedi : « Le mépris du peuple qui ne vote pas selon les souhaits de ses supérieurs est l’un des principaux moteurs de l’hostilité des élites envers la démocratie aujourd’hui ». Ils espèrent que « le coronavirus va tuer le populisme », autrement dit la démocratie, ajoute-t-il.

 

Vous pouvez faire confiance aux Russes politiquement incorrects pour dire les choses telles qu’elles sont. Le banquier russe Herman Gref, dans son discours franc au SPIEF 2012, a dit ce que ses partenaires occidentaux pensent mais ne formuleraient pour rien au monde :

« Je tiens à vous dire que vous dites en fait des choses terribles. Vous proposez de transférer le pouvoir entre les mains du peuple. Mais si les gens savaient tout, il serait extrêmement difficile de les manipuler. Les gens ne veulent pas être manipulés quand ils ont des connaissances. C’est pourquoi la Kabbale a été un enseignement secret pendant trois mille ans. Tout contrôle de masse implique un élément de manipulation. Comment vivre, comment gérer une telle société, si chacun a un accès égal à l’information, si chacun a la possibilité de recevoir directement l’information, avant qu’elle n’ait été traitée par des analystes du gouvernement ? Comment vivre dans une telle société ? Votre raisonnement me fait peur ».

Seule explication : on avait injecté à Herman Gref un sérum de vérité, ont déclaré les gens après avoir entendu son discours franc. (Ici en russe). Peut-être.

Peut-être que l’idée même d’une immigration massive en provenance des régions en guerre était liée au désir des élites de déclencher une guerre civile de faible intensité dans leur propre pays tout en sapant la cohésion sociale obtenue par des siècles de vie commune.

Nous allons maintenant aborder une raison plus profonde pour laquelle Macron a décidé d’asperger de pétrole le feu toujours pétillant des conflits.

Éric Zemmour est un idéologue de l’extrême droite française ; c’est un juif algérien, qui parle couramment la langue des nationalistes. Voici un court article en anglais qui donne quelques informations sur le personnage. L’Irish Times le qualifie à tort de « fils de Pied-Noirs juifs, qui ont quitté l’Algérie lorsque celle-ci a obtenu son indépendance de la France ». Ce n’est pas vrai : Les Pied-Noirs étaient des colons français en Algérie, tandis que Zemmour est un juif algérien de souche. Au lieu d’être un juif assimilé comme il le prétend, il est plutôt un juif dissimulateur : bien qu’il soit un défenseur de la France catholique, il va à la synagogue, évite le porc et observe les lois kascher (lois alimentaires juives) chez lui, mais pas à l’extérieur. Il dit qu’il était de gauche jusqu’à ce qu’il découvre les musulmans et commence sa propre guerre contre eux.

Il est, et a été, autorisé à dire des choses sur les grandes chaînes de télévision françaises pour lesquelles n’importe qui d’autre serait arrêté et emprisonné. Il appelle à mettre un terme à l’immigration (ce qui est raisonnable) mais il ne s’arrête pas là, il parle de déportations massives, et appelle en fait à une guerre civile contre les citoyens musulmans français, tout en se présentant comme un défenseur de la France catholique.

Son adversaire officiel, l’idéologue de la France libérale, est Bernard-Henri Lévy, BHL, un autre juif d’Afrique du Nord, qui a contribué à créer des guerres civiles en Syrie et en Libye tout en encourageant les fanatiques islamistes de ces pays à renverser les régimes socialistes laïques. C’est un partisan de l’immigration et il vit une partie de l’année à Marrakech, au Maroc.

Ces deux juifs conduisent la France à des conflits religieux, agissant de part et d’autre de la ligne de partage. Cela ne nous rappelle-t-il pas un Rothschild et un Trotsky, le banquier impitoyable et le révolutionnaire fougueux, qui ont provoqué des conflits de classe des deux côtés de la fracture sociale, comme le percevait G.K. Chesterton ?

 

C’est le point de vue d’un auteur franco-marocain, Youssef Hindi, ami et collaborateur d’Alain Soral. Il affirme que les Juifs ont systématiquement infiltré les élites musulmanes et chrétiennes afin de stimuler des guerres destructrices entre musulmans et chrétiens, au profit des seuls Juifs, qui pourront ainsi s’installer en Terre Sainte, chasser les habitants d’origine et établir un empire mondial de nations obéissant à Jérusalem, ce qui est le contenu ultime du messianisme juif. L’ouvrage Occident et Islam de Youssef Hindi comporte le sous-titre « Sources messianiques et genèse du sionisme, de l’Europe médiévale au choc des civilisations ».

Selon Youssef Hindi, le sionisme n’a pas commencé avec Théodore Herzl mais a des racines profondes dans l’eschatologie kabbalistique du Moyen-Âge, transmise et nourrie par des générations successives de sages, de mystiques et de faiseurs de miracles.

Don Isaac Abravanel (né en 1437) était l’un de ces sages, et c’est le sujet du livre de Benzion Netanyahu, père du Premier ministre israélien ; c’est un personnage culte pour le père et le fils. Il a lancé l’ère du messianisme juif, dit un rédacteur de Haaretz. Son idée, absorbée et acceptée par Benjamin Netanyahu, était d’appeler à une catastrophe apocalyptique, une « guerre des monstres » entre Gog et Armilus – symbolisant les Ismaélites (musulmans) et la chrétienté (comme Abravanel l’a décrit, par exemple, dans son ouvrage « MayaneiYeshua »). Cette guerre se terminera par un affaiblissement des deux camps et par l’ascension des Juifs vers la domination mondiale, symboliquement appelée « la fête du Léviathan ».

 

Karl Schmitt, le grand philosophe de son temps, déclarait en 1942 que les Juifs jouissent de la lutte mondiale colossale entre les monstres, le Léviathan (Grande-Bretagne et États-Unis) et Behemoth (l’Allemagne) : « Ils se frottent joyeusement les mains en attendant l’attrition mutuelle qui permettrait aux Juifs de dominer le monde, autrement dit « la fête du Léviathan ». La guerre entre l’Islam et la chrétienté qui se prépare en France sera-t-elle l’occasion de la prochaine fête du Léviathan ?

Peut-être. Avner Ben-Zaken, un penseur israélien, a écrit dans son excellent traitement du sujet (ici en anglais) que Benjamin Netanyahu, lui-même grand adepte du messianisme catastrophique et croyant en la guerre d’Édom et d’Ismaël comme clé du salut des Juifs, s’est rendu en France à la suite du premier épisode de Charlie et a encouragé les dirigeants juifs français à agir en les qualifiant de « nouvel Isaac Abravanel collectif ». Deux ans plus tard, les dirigeants juifs français ont nommé Emmanuel Macron président de la République, explique un écrivain juif français qui blogue sous le nom de Tsarfat (le nom hébreu de la France).

 

Dans un article long et détaillé, Tsarfat mentionne certains juifs éminents (Alain Minc, Serge Weinberg, Jacques Attali et Bernard Mourad) qui se portent garants de Macron avec David de Rothschild. En 2011, Macron est devenu un associé junior de Rothschild, gagnant un salaire substantiel. Il valait bien chaque centime – il a trompé Le Monde, il a trompé le président Hollande, il a trompé l’État français, il a fait tout ce que Rothschild exigeait et en retour, il a obtenu la présidence de la République. C’est le nouveau roi nommé par le nouvel Abravanel. Et maintenant, il doit livrer la guerre entre la chrétienté et l’islam, pour la plus grande gloire d’Israël.

Eric Zemmour, le fougueux porte-parole de l’extrême droite, commentateur d’une grande chaîne de télévision avec son propre créneau en prime-time, est l’homme idéal pour entraîner la France  psychotique (grâce à la panique du Corona), voire l’Europe entière, dans une guerre religieuse entre la chrétienté et l’islam. Dans cette guerre, les deux principaux adversaires seront brisés et affaiblis, tandis qu’Israël, avec son judaïsme pour Goyim, le credo de l’Holocauste, aura le dessus.

Eric Montana, journaliste chrétien français, a écrit : Zemmour est un agent double au service du choc des civilisations et du mouvement sioniste, qui alimente un climat de tension permanente en France. Zemmour s’emploie à provoquer la division et à jeter de l’huile sur le feu, en criminalisant scandaleusement certains de nos compatriotes de confession musulmane, et en mettant ainsi en danger la paix civile dans notre pays. Zemmour est un danger public qui, malgré ses nombreuses condamnations pour incitation à la haine raciale et religieuse, reste scandaleusement présent dans les médias, bénéficiant sans doute d’une protection invisible à l’œil nu… mais pourtant bien réelle.

 

Au moins, on peut dire que les opposants aux musulmans ne sont pas chrétiens. Car le magazine Charlie Hebdo est explicitement anti-chrétien et anti-musulman. On y trouve des caricatures des plus répugnantes qui offensent la Vierge et le Christ, ainsi que le pape et l’Église. (Mais pas de dessins susceptibles d’offenser les Juifs, d’une manière ou d’une autre).

Un gouvernement chrétien agirait comme les Russes l’ont fait. Il y a quelques années, les Pussy Riots ont profané l’église Saint-Sauveur de Moscou comme les Femen avaient profané de grandes cathédrales européennes, de Notre-Dame de Paris jusqu’à Strasbourg. Le gouvernement russe n’a pas attendu qu’une justice populaire s’exerce sur les viragos, mais leur a infligé jusqu’à deux ans de prison. Dans le même temps, le droit pénal russe a été modifié pour inclure le « sacrilège » parmi les crimes ordinaires, par consentement général. Depuis lors, aucun nouveau sacrilège n’est à déplorer.

Dans la France de Charlie, les femmes qui souillent les églises n’ont jamais été punies, mais un pasteur qui avait tenté d’empêcher cela a été lourdement condamné à une amende. La France a une longue tradition anti-chrétienne, généralement décrite comme « laïque », et sa grande coalition anti-église d’athées, de huguenots et de juifs s’est constituée à l’époque de l’affaire Dreyfus. Elle possède également une église catholique forte, mais qui n’appelle pas à la guerre contre les musulmans.

Le véritable point de vue chrétien sur les événements a été exprimé par l’archevêque Theodosius Atallah Hanna de Sébaste en Palestine (C’est lui qui m’a baptisé en 2002). Il a condamné le ciblage des musulmans en France et dans le monde entier par des représentations et des caricatures dégradantes. « Le discours de haine vise à servir la politique du « diviser pour mieux régner ». Chrétiens et musulmans doivent cimenter une culture de fraternité et d’unité et nous devons travailler ensemble, plus que jamais auparavant, pour vaincre tous les plans et conspirations qui visent à nous diviser et à créer la discorde dans nos rangs », a déclaré l’évêque palestinien.

P.S. On accorde une grande attention à la manière exotique dont les terroristes présumés tuent. En fait, la décapitation est aussi française que la soupe à l’oignon. La guillotine était la méthode d’exécution nationale préférée (comme la chaise électrique aux États-Unis). Les Français ont décapité leur roi et leur reine. Pendant la bataille d’Algérie, les paras français ont joué au football avec des têtes de rebelles coupées. C’est Napoléon qui avait introduit la décapitation au Moyen-Orient, et non l’inverse. Lors de sa campagne en Égypte, le général Bonaparte, ayant appris qu’un soulèvement avait eu lieu dans un village, avait ordonné à son adjudant Croisier de s’y rendre, d’encercler toute la tribu, de tuer tous les hommes sans exception et d’amener les femmes et les enfants au Caire. Ses ordres furent aussitôt exécutés. De nombreux enfants et femmes conduits à pied moururent en chemin, et, quelques heures plus tard, des ânes chargés de sacs apparurent sur la place principale du Caire. Les sacs furent ouverts et les têtes des rebelles de la tribu coupable roulèrent sur la place, selon l’historien de la chose. Tel est pris qui croyait prendre ?

 

 

Traduction par Maria Poumier via https://plumenclume.org

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