Joe Biden n'est pas une page blanche, il pourrait bien revenir aux politiques bellicistes menées par les Etats-Unis avant 2016, déclare l'ancien vice-président de l'OSCE à RT (RT)

Joe Biden n'est pas une page blanche, il pourrait bien revenir aux politiques bellicistes menées par les Etats-Unis avant 2016, déclare l'ancien vice-président de l'OSCE à RT
Article originel : Joe Biden is no blank page, may well return to warmongering policies waged by US before 2016, former OSCE vice-president tells RT
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 Il y a de fortes chances que les États-Unis reviennent à une politique de guerres étrangères sous la direction de Joe Biden, ce qui rendra impossible leur réconciliation avec l'UE, a averti Willy Wimmer, ancien vice-président de l'OSCE.

La principale raison pour laquelle les Etatsuniens ont voté pour Donald Trump il y a quatre ans était qu'ils étaient fatigués des guerres constantes menées par leur pays, ainsi que de l'effondrement de l'économie et des infrastructures aux États-Unis, a déclaré Wimmer à RT.

Trump a tenu sa promesse et n'a pas déclenché de nouveaux conflits étrangers, mais cela pourrait bien changer si un membre du parti démocrate est à la Maison Blanche, a déclaré l'ancien vice-président de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

    Joe Biden n'est pas une feuille blanche vide - il représente le Parti démocrate qui, dans les années 1990, a détruit la Charte des Nations unies.

Le vétéran de la politique allemande a rappelé le bombardement de la Yougoslavie par l'OTAN sous la direction des États-Unis, sous le président démocrate Bill Clinton, en 1999. Il a également souligné que "sous la présidence de [Barack] Obama, Biden était vice-président et qu'il était en parfait accord avec les guerres de drones d'Obama et les guerres au Moyen-Orient (dont la Libye, la Syrie, le Yemen,... NdT). Il y a donc de fortes chances que Joe Biden continue de la même manière que le Parti démocrate l'a fait dans les années 1990 et sous Obama" avant 2016.

"Et retourner avant 2016 signifie retourner à la guerre" pour les Etats-Unis, a soutenu Wimmer.

Les relations entre Washington et Bruxelles se sont détériorées sous la direction de Trump, qui a demandé aux pays de l'UE d'augmenter leurs contributions financières à l'OTAN et a exercé une pression politique et économique sur le bloc pour qu'il cesse de traiter avec la Russie et la Chine.

L'espoir que les choses s'améliorent sous Biden sera anéanti, "tant que les États-Unis et l'OTAN ne reviendront pas à la Charte des Nations unies", a déclaré l'homme de 77 ans, qui a également été secrétaire d'État auprès du ministre allemand de la défense.

Toutefois, il a souligné qu'une question demeure quant à savoir si l'économie étatsunienne actuelle, qui a été fortement touchée par le coronavirus, permettrait même à Biden de revenir à la politique agressive que les démocrates avaient l'habitude de mener.

Contrairement à la chancelière allemande Angela Merkel, qui a déjà félicité Biden pour avoir battu le président sortant Donald Trump lors de l'élection présidentielle étatsunienne, Wimmer estime que les autres "devraient être très, très prudents avec les félicitations".

Le candidat démocrate s'est déclaré vainqueur samedi, après que plusieurs grandes chaînes de télévision aient projeté qu'il était en passe de recueillir plus que les 270 voix électorales nécessaires pour remporter la présidence, après quatre jours de comptages de votes tendus dans plusieurs États.

"Il est assez inhabituel... que le résultat d'une élection soit annoncé par une agence de presse ou une chaîne d'information. Nous avons l'habitude... dans tous nos pays qui appartiennent à l'OSCE, que nous ayons des commissions électorales qui annoncent les résultats. Et cela n'a pas encore été fait aux États-Unis", a-t-il souligné, qualifiant d'"incroyable" les événements entourant l'élection étatsunienne.

Traduction SLT

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