Pas de preuves" : Les responsables électoraux étatsuniens rejettent les allégations de fraude de Trump (Al Jazeera)

Pas de preuves" : Les responsables électoraux étatsuniens rejettent les allégations de fraude de Trump
Article originel : ‘No evidence’: US election officials reject Trump claims of fraud
Al Jazeera

Le président Donald Trump et son parti républicain affirment que la fraude électorale et les bulletins perdus ont entraîné sa défaite face à Joe Biden lors de l'élection de la semaine dernière.

Il n'y a aucune preuve de bulletins de vote compromis ou de systèmes de vote corrompus lors des élections présidentielles étatsuniennes, ont déclaré les responsables, alors qu'un démocrate de haut niveau a accusé les républicains qui refusent d'accepter la victoire du président élu Joe Biden d'"empoisonner" la démocratie.

Dans une déclaration faite jeudi, les hauts fonctionnaires électoraux étatsuniens au niveau fédéral et au niveau des États ont rejeté les allégations de fraude du président Donald Trump, déclarant que "l'élection du 3 novembre était la plus sûre de l'histoire étatsunienne".

Cette déclaration a été faite quelques heures après que Trump ait une fois de plus crié à la fraude, en retweetant une affirmation sans fondement selon laquelle un fabricant de matériel électoral aurait "supprimé" 2,7 millions de votes en sa faveur dans tout le pays.

"Il n'y a aucune preuve qu'un système de vote ait supprimé ou perdu des votes, changé des votes, ou ait été compromis de quelque manière que ce soit", a déclaré la déclaration publiée par le Conseil de coordination gouvernementale de l'infrastructure électorale, un groupe de coordination public-privé sous l'égide du principal organisme fédéral de sécurité des élections, la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA).

"Bien que nous sachions qu'il existe de nombreuses allégations non fondées et des possibilités de désinformation sur le processus de nos élections, nous pouvons vous assurer que nous avons la plus grande confiance dans la sécurité et l'intégrité de nos élections, et vous devriez en faire autant", indique la déclaration.

Elle a été signée par les dirigeants de l'Association nationale des directeurs d'élection des États et de l'Association nationale des secrétaires d'État - les fonctionnaires qui gèrent les élections au niveau des États - et par le président de la Commission d'assistance électorale des États-Unis.

Empoisonner le puits de la démocratie

La plupart des législateurs républicains n'ayant pas encore reconnu la victoire de Biden, le leader de la minorité au Sénat, Chuck Schumer, le principal démocrate de la chambre, les a accusés jeudi de "nier la réalité" et de "passer des auditions pour des profils en lâcheté".

"Au lieu de travailler à la reconstruction du pays pour que nous puissions combattre notre ennemi commun la COVID-19, les républicains du Congrès répandent des théories de conspiration, nient la réalité et empoisonnent le puits de notre démocratie", a-t-il déclaré.

Le retweet de Trump, qui en plus de réclamer 2,7 millions de votes "supprimés", a également dit que des centaines de milliers de votes avaient été transférés de lui à Biden en Pennsylvanie et dans d'autres États.

C'était la dernière d'une série d'affirmations bidon que Trump et les républicains ont présentées afin de rejeter la victoire de Biden.

Les législateurs républicains tels que le leader de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, ont tenu tête à Trump en soutenant son refus de céder et en appuyant ses contestations judiciaires.

Jeudi, la présidente de la Chambre des démocrates, Nancy Pelosi, a demandé aux républicains de mettre fin à ce qu'elle a appelé un "cirque absurde" et de se tourner vers la lutte contre la pandémie de coronavirus.

"Maintenant que le peuple a exprimé son opinion, Joe Biden a gagné et Kamala Harris sera la première femme vice-présidente des États-Unis", a déclaré Pelosi.

Les experts politiques pensent que les républicains pourraient invoquer une telle stratégie pour agacer la base de Trump avant le second tour des élections sénatoriales étatsuniennes en Géorgie, qui déterminera quel parti contrôlera la chambre.

Un total de 161 anciens responsables de la sécurité nationale, dont certains ont travaillé avec Trump, ont en outre averti que le retard continu de l'administration actuelle à reconnaître la victoire de Biden constitue "un risque sérieux pour la sécurité nationale".

Dans une lettre, le groupe, comprenant l'ancien chef du Pentagone Chuck Hagel et l'ancien directeur de la lutte antiterroriste du Conseil de sécurité nationale de Trump, Javed Ali, a demandé au chef de l'administration des services généraux Emily Murphy de reconnaître Biden comme le président apparemment élu.

Sans l'aval de la GSA, les fonds de transition et autres ressources, y compris l'accès aux réunions de renseignement, ne peuvent pas parvenir à Biden et à son équipe, mais Murphy a refusé de changer.

Traduction SLT

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