Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La mafia italienne mise sur l’Afrique (Mondafrique / Areia 24 News)

par Mondafrique / Areia 24 News 23 Décembre 2020, 18:19 Mafia Afrique Pillage Mafiafrique Italafrique Italie néocolonialisme Articles de Sam La Touch

La mafia italienne mise sur l’Afrique
Mondafrique / Areia 24 News

La mafia italienne mise sur l’Afrique (Mondafrique / Areia 24 News)

L’enracinement progressif et durable des activités des plus importantes organisations criminelles italiennes en Afrique est devenue une réalité 

Une chronique du site Areia24News

 
Pour aller plus loin…

En juin 2015, une équipe de journalistes et d’avocats indépendants publie le résultat de ses recherches sur la présence de la mafia dans 13 pays d’Afrique (1) (cf. carte). Une première qui prouve l’enracinement progressif et durable des activités des plus importantes organisations criminelles italiennes – la Camorra napolitaine, la Cosa Nostra sicilienne et la ’Ndrangheta de Calabre –, mais aussi de clans familiaux, comme les D’Agosta de Sicile, sur le continent, depuis le trafic de drogues et de médicaments jusqu’aux intérêts dans le secteur minier.
 

L’enquête détaille notamment le rôle clé de clans de la ’Ndrangheta dans le trafic de cocaïne entre l’Amérique du Sud et l’Europe, en passant par le Togo, le Sénégal et le Maroc. La mafia s’associe avec le crime organisé local. Ainsi, au Kenya, elle est impliquée dans le scandale visant la banque Charter House, qui aurait servi à blanchir plus de 1,5 milliard de dollars. Son enracinement passe également par des activités en apparence légales, en particulier en Afrique du Sud et dans son voisinage proche (Angola, Namibie, Zimbabwe). Vito Roberto Palazzolo, un ancien banquier de la Cosa Nostra condamné pour son implication dans la « Pizza Connection » (réseau de trafic d’héroïne entre 1974 et 1985), a construit un empire durant son exil sud-africain de 1986 à 2012. Il est présent dans plus de 200 entreprises, en Afrique, mais également au Liechtenstein et à Hong Kong. Une grande partie de sa fortune provient de mines de diamants en Afrique du Sud et en Angola, dont la valeur est estimée à 280 millions de dollars.

 

Contrôle des diamants

Une constante : la collusion entre la mafia et les autorités locales. En Afrique du Sud, Vito Roberto Palazzolo a su trouver des partenaires aussi bien au sein des gouvernements de l’apartheid (1948-1991) que du Congrès national africain (ANC, depuis 1994). Il échappe ainsi aux six demandes d’extradition émises par la justice italienne entre 1992 et 2007. 

Sous l’identité de Robert von Palace Kolbatschenko, il est devenu un homme d’affaires respecté, citoyen sud-africain depuis 1995, connu pour fournir la compagnie aérienne nationale en eau minérale. Au Zimbabwe, la Cosa Nostra s’est associée au régime de Robert Mugabe (1987-2017) pour contourner le processus de Kimberley, interdisant l’exportation de diamants bruts du pays en sanction des massacres commis par les troupes zimbabwéennes pour prendre le contrôle des gisements de Marange. En 2011, l’un de ses hommes de main a fait sortir du pays une cargaison d’un million de carats, estimée entre 70 millions et 450 millions de dollars.

La communauté internationale dispose d’outils limités pour lutter contre ce phénomène. L’arrestation de Palazzolo en 2012 en Thaïlande par Interpol représente un succès indéniable – l’homme est détenu en Italie depuis 2014. Mais il aura fallu attendre qu’il se trouve loin d’Afrique pour l’appréhender. Il aura eu vingt-quatre ans pour consolider l’empire de la mafia sur son nouveau territoire, sans jamais être inquiété. 

NOTE

(1) « Made in Africa : How the Mafia infiltrates the African economy », in Correct!v, juin 2015. À consulter sur : https://​mafiainafrica​.investigativecenters​.org/

***
Pour toute question ou remarque merci de nous contacter à l'adresse mail suivante : samlatouch@protonmail.com.

Pour savoir pourquoi nous avons dû changer d'e-mail : cliquez ici.
----

Les articles du blog subissent encore les fourches caudines de la censure cachée via leur déréférencement par des moteurs de recherche tels que Yahoo, Qwant, Bing, Duckduckgo. Pour en avoir le coeur net, tapez le titre de cet article dans ces moteurs de recherche, vous remarquerez qu'il n'est pas référencé si ce n'est par d'autres sites qui ont rediffusé notre article.
- Contrairement à Google, Yahoo & Co boycottent et censurent les articles de SLT en les déréférençant complètement !
- Les articles de SLT toujours déréférencés sur Yahoo, Bing, Duckdukgo, Qwant.
- Censure sur SLT : Les moteurs de recherche Yahoo, Bing et Duckduckgo déréférencent la quasi-totalité des articles du blog SLT !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Haut de page