Le journaliste sportif, Stéphane Guy, suspendu par la chaîne Canal + après avoir protesté contre le licenciement de Sébastien Thoen (Vidéos)

Selon L'Équipe, le journaliste sportif Stéphane Guy a été mis à pied par la chaîne jusqu'au 18 décembre prochain. Cette suspension est intervenu après que le journaliste sportif ait apporté son soutien à Sébastien Thoen. En effet, le samedi 5 décembre 2020, en marge du match Montpellier-PSG qu'il commentait sur Canal+, Stéphane Guy s'était exprimé à propos du licenciement de Sébastien Thoen (survenu après son sketch parodiant l'émission de Pascal Praud sur CNews appartenant à Canal +) :

"Je veux saluer l'ami Sébastien Thoen qui n'a pas eu la sortie qu'il aurait mérité. On lui souhaite bon vent. On sait que le bel esprit de Marie Portolano [NDLR : animatrice de l'émission] permettra d'assurer la continuité dans le Canal Sports Club. Il n'y a pas de doute là-dessus", lançait-il. Et de citer Coluche : "Il faut se méfier des comiques parce que quelques fois ils disent des choses pour plaisanter."

Pour rappel, le 19 novembre, le site de paris Winamax mettait en ligne une amusante vidéo, parodie de l'émission L'Heure des pros, de CNews présentée par Pascal Praud. Voici la vidéo controversée qui n'aurait pas plu à la direction de Canal PLus avec Stéphane Thoen dans le rôle de Lionel Messiha parodiant Jean Messiha dans l'émission de Pascal Praud. 

L'heure des pronos avec Lionel Messiha et Michel Saindoux Du lundi au vendredi, de 9h à 10h, Pascal Prono et ses invités débattent sur les grands thèmes de l'actualité footballistique dans L'heure des Pronos.

Depuis l'éviction de Sébastien Thoen,150 collaborateurs et journalistes de Canal Plus ont fait part de leur indignation dans une pétition adressée à la direction du groupe rappelant leur attachement à "la liberté d'expression".

"Sollicitée par des membres de la rédaction, la direction assume cette décision. Nous, collaborateurs du service des sports de Canal + et/ou journalistes des rédactions du groupe Canal +, nous indignons contre cette éviction. Les signataires de ce communiqué sont attachés à la liberté d'expression, de caricature et de parodie, pour tous les collaborateurs du groupe, dans le respect des limites fixées par la loi. Nous revendiquons le droit d'exercer nos métiers sans craindre d'être licencié, écarté, inquiété si ce que nous disons, écrivons, déplaît à notre direction," se sont inquiétés ces signataires.

Néanmoins, la vague de censure semble avoir débouchée pour certains en autocensure. Selon Arrêt sur images, le comédien Bertrand Usclat, tête d'affiche des vidéos parodiques Broute dans l'émission Clique, a rétropédalé ce samedi afin d'échapper aux foudres qui semblent frapper fort, ces jours-ci, à Canal +.

"Ce 12 décembre, la parution d'un portrait de Bertrand Usclat dans Le Monde a fait s'interroger beaucoup de journalistes déjà inquiets des récentes sanctions au sein du groupe Canal. L'article de l'édition papier citait Usclat saluant la "grande liberté" de ton dont il jouit dans ses pastilles humoristiques... avec un seul sujet tabou : CNews. "Seule exception : interdiction de critiquer CNews ..."

Extrait d'interventions de Jean Messiha lors d'une émission de Pascal Praud, "L'heure des Pros" sur CNews en date du 18.10.20 :

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