Malgré la vaccination, le confinement devrait durer au-delà de Pâques en Grande-Bretagne (Lockdown Sceptics)

Le confinement devrait durer au-delà de Pâques
Article originel : Lockdown Set to Last Beyond Easter
Lockdown Sceptics, 20.01.21

Les poteaux de but bougent une fois de plus, selon des rapports publiés aujourd'hui dans les journaux. Le Mail a l'info :

    Les mesures de confinement pourraient durer "au-delà de Pâques" malgré le lancement du vaccin Covid, après que le jour le plus meurtrier jamais enregistré ait fait 1 610 nouvelles victimes.

    Les ministres ont été avertis qu'à l'exception peut-être des écoles, il est peu probable que le confinement soit assoupli lors du premier "point d'examen" officiel au milieu du mois prochain.

    Selon des rapports d'hier, Boris Johnson a déclaré que le Vendredi Saint, le 2 avril, serait la date la plus proche pour une levée significative du confinement.

    Le Premier ministre a commencé à planifier "top secret" la rencontre de millions de personnes avec leurs familles à Pâques, selon The Sun.

    Mais plusieurs sources ont déclaré au Mail que même cette date pourrait sembler optimiste si le déploiement du vaccin se heurtait à des difficultés.

    Un participant à un sommet gouvernemental avec des chefs d'entreprise lundi a affirmé que les ministres avaient averti que de lourdes restrictions pourraient rester en vigueur jusqu'en mai ou même juin.

    Hier, l'inquiétude s'est accrue du fait que le déploiement du vaccin s'était déjà arrêté, le nombre de personnes vaccinées ayant chuté pour le troisième jour consécutif.

    Environ 204 000 personnes ont reçu leur première dose, contre 225 000 le dimanche, 277 000 le samedi et 324 000 le vendredi.  

    Pendant ce temps, la Grande-Bretagne maintient le pire taux de mortalité par Covid au monde. Le nouveau record quotidien de mardi a marqué une forte augmentation de 30 % par rapport aux 1 243 annoncés le même jour la semaine dernière et représente presque le double du nombre de victimes d'il y a quinze jours, quand il y en avait 860.

    Plus de 4,26 millions de personnes ont reçu leur première dose de vaccin anti-Covid dans le cadre du programme du NHS - une personne sur 16 au Royaume-Uni - ce qui en fait l'un des pays les mieux couverts au monde.

    Mais pour atteindre l'objectif du gouvernement de 13,9 millions de personnes d'ici le 15 février, qui est le seuil à partir duquel les autorités envisageront de relâcher la quarantaine, la Grande-Bretagne doit gérer 360 000 injections par jour à partir d'aujourd'hui, soit 2,5 millions par semaine.

    La semaine dernière, la moyenne était de 254 000 par jour et a atteint un total de 1,77 million. Le besoin quotidien augmentera pour chaque jour où il n'est pas atteint.

Le groupe Covid Recovery des députés anti-confinements a commencé à augmenter la pression pour faire bouger les choses. Le Telegraph en a plus encore :

    Boris Johnson est confronté à une pression croissante des députés conservateurs pour définir une stratégie de sortie du blocage basée sur les prévisions de déploiement des vaccins et en utilisant le 8 mars comme date cible pour commencer à assouplir les restrictions.

    Les conservateurs du groupe Covid Recovery (CRG), sceptiques face au confinement, ont souligné les suggestions scientifiques selon lesquelles les Britanniques les plus vulnérables atteindront un niveau d'immunité significatif contre le virus trois semaines après avoir reçu leur première dose du vaccin.

    Puisque le gouvernement s'est engagé à vacciner les 14 millions de Britanniques les plus vulnérables d'ici le 15 février, les ministres devraient se préparer à assouplir les règles trois semaines plus tard, le 8 mars, ont déclaré les députés.

    Matt Hancock, le secrétaire à la santé, a réitéré cette semaine que le taux de mortalité devrait baisser de 88% une fois que la cohorte la plus vulnérable, qui comprend tous les adultes de plus de 70 ans et les personnes cliniquement extrêmement vulnérables, aura reçu une première dose du vaccin d'ici le milieu du mois prochain.

Ce que le CRG n'a pas pris en compte, ce sont les doutes croissants sur l'efficacité d'une seule dose de vaccin (voir ci-dessous).

Il y a aussi la question des hôpitaux. Robert Peston souligne dans The Spectator que ce ne sont pas les plus de 80 ans qui remplissent les unités de soins intensifs :

    Si la hiérarchisation était ordonnée uniquement sur la base d'une réduction de la pression sur le NHS, un autre classement des vaccinations pourrait bien avoir été ordonné. Ce qui est pertinent, par exemple, c'est que 52 % des personnes atteintes de coronavirus en soins intensifs sont âgées de 50 à 69 ans, 21,5 % de 70 à 79 ans et seulement 4,6 % de plus de 80 ans (selon des données faisant autorité du Centre national d'audit et de recherche sur les soins intensifs).

    Si l'impératif était de réduire la pression sur les soins intensifs, les personnes âgées de 50 à 69 ans recevraient le vaccin dès maintenant, et les personnes âgées de 60 à 69 ans (le groupe d'âge le plus susceptible d'être en soins intensifs) seraient en tête de file. En fin de compte, le Premier ministre a choisi son instruction très simple et facile à comprendre, ce qui pourrait bien être la meilleure politique. Mais nous ne saurons pas avant d'avoir surmonté cette crise s'il s'agit de la voie optimale pour retrouver un semblant de vie normale.
 

Cela vaut la peine de lire l'article de Peston dans son intégralité.

Traduction SLT

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