État de peur : comment les ministres ont utilisé des tactiques secrètes pour garder le public effrayé en confinement (The Telegraph)

État de peur : comment les ministres ont utilisé des tactiques secrètes pour garder le public effrayé à la maison
Article originel : “State of Fear: how ministers ‘used covert tactics’ to keep scared public at home”
The Telegraph

Les "stratégies psychologiques" du gouvernement visant à manipuler le comportement d'un public non averti pourraient se retourner contre lui et entraîner des dommages à long terme, selon les experts.
Par Gordon Rayner

Boris Johnson, ainsi que les conseillers scientifiques Chris Whitty et Sir Patrick Vallance, ont été accusés d'"instrumentaliser la peur".

Les échecs de la réponse britannique à la pandémie ne sont pas difficiles à identifier, mais le succès du gouvernement est indéniable sur un point : persuader une nation craintive de rester enfermée chez elle pendant la majeure partie de l'année dernière.

Le régime quotidien de statistiques sur les décès, les hospitalisations et les cas de Covid a été si efficace que le respect du confinement a dépassé de loin les attentes des ministres.

Mais le problème avec la peur, comme l'a dit vendredi un spécialiste du comportement, c'est que "vous ne pouvez pas l'ouvrir et la fermer comme un robinet".

Alors que le pays se prépare à la fin complète du confinement en juin, des questions de grande portée se posent quant au nombre de personnes qui retourneront sur leur lieu de travail ou à la normale, et aux conséquences de ce retour sur l'économie et la santé physique et mentale.

La question de savoir si effrayer le public était une tactique délibérée - ou honnête - a fait l'objet d'un débat intense, et des dizaines de psychologues ont maintenant accusé les ministres d'utiliser des "stratégies psychologiques secrètes" pour manipuler le comportement du public.

Ils estiment que le gouvernement, agissant sur les conseils d'experts en comportement, a mis l'accent sur la menace que représente la Covid sans replacer les risques dans un contexte suffisant, laissant le pays dans "un état d'anxiété accrue".

Ils affirment également que "les niveaux de peur exagérés seront responsables de la mort "collatérale" de plusieurs milliers de personnes souffrant de maladies non liées à la Covid" qui sont "trop effrayées pour se rendre à l'hôpital".

Ils sont tellement préoccupés par le fait que le public britannique a fait l'objet d'une expérience de masse dans l'utilisation de stratégies qui opèrent "en dessous de leur niveau de conscience" qu'ils ont déposé une plainte officielle auprès de leur organisme professionnel, qui va maintenant statuer sur la question de savoir si les conseillers du gouvernement se sont rendus coupables d'une violation de l'éthique...

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Traduction SLT

Lire aussi :
- Le "mur de la vaccination" de la Grande-Bretagne contre la Covid est "fragile" car les vaccins ne sont pas efficaces à 100 % et des millions de personnes n'ont pas encore été complètement vaccinées, avertit le professeur Chris Whitty qui déclarait il y a un an que la Covid était inoffensive pour la vaste majorité des gens (Vidéo)
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