En raison des témoignages précis qui proviennent d’ONG crédibles, une enquête est nécessaire sur la mort de 19 civils, le 3 janvier, après la frappe française qui aurait tué d’après les autorités françaises, un groupe djihadiste.
(Paris, le 21 janvier 2021) – Les gouvernements malien et français devraient mener une enquête rapide et impartiale sur la frappe aérienne française du 3 janvier 2021 dans le centre du Mali, qui a tué 19 personnes considérées par les habitants locaux comme étant des civils, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Dans un communiqué du 7 janvier, les forces armées françaises ont déclaré que l’attaque a été menée vers 15 heures par deux chasseurs Mirage 2000 qui ont lancé trois bombes sur « un groupe d’environ 40 hommes adultes », tuant une trentaine de personnes qui, selon elles, étaient des combattants islamistes armés, au nord du village de Bounti.
Une organisation non gouvernementale locale a rapporté le soir de l’attaque qu’une cérémonie de mariage à l’extérieur de Bounti avait été bombardée, tuant des civils. Le 5 janvier, la force antiterroriste française opérant au Mali a confirmé qu’elle avait effectué des frappes aériennes dans la région ce jour-là, mais a affirmé qu’il n’y avait pas de mariage et qu’elle avait visé le rassemblement d’un groupe islamiste armé qu’elle traquait depuis plusieurs jours. Trois habitants de Bounti, dont deux ont été blessés lors de l’attaque, ont déclaré à Human Rights Watch que le rassemblement était un mariage auquel assistaient de nombreux civils...
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