Olivier Véran pense que l’ivermectine a une présomption d’efficacité, mais il ne peut le dire. En tous cas, il refuse de dire le contraire.
En mai 2021, 1500 médecins ont fait un recours gracieux auprès du ministre de la Santé, conformément à l’article L.5322-2 du Code de la Santé Publique, pour faire réétudier la décision de l’ANSM, concernant le refus d’une RTU pour l’ivermectine.
Dans ce recours, une question simple et directe était posée au ministre, mais aussi au médecin, interpellé par ses confrères :
« En votre âme et conscience, pensez-vous honnêtement et sincèrement qu’il n’y a aucune présomption d’efficacité comme le prétend l’ANSM ? Nous souhaitons une réponse claire à cette question. »
Le Ministre a « botté en touche », ce qui est clairement un aveu : il a refusé d’écrire au-dessus de sa signature qu’il n’y avait pas de présomption d’efficacité de l’ivermectine. S’il le pensait, il lui aurait été très facile de nous envoyer promener, s’appuyant sur les conclusions de ses services, ce qu’il n’a pas fait. Face à l’évidence des faits, il ne pouvait le faire. En ne reprenant pas à son compte ce refus, ses motifs, c’est aussi quelque part clairement un désaveu de la position de l’ANSM, que nous critiquons et qu’il n’a pas repris.
En effet, Monsieur le ministre a fui la question, demandant au Pr Salomon, non destinataire du recours, de répondre à sa place. Olivier Véran ne répond même pas sur le fond, mais sort une énormité : « pas de lien hiérarchique entre le Ministre des Solidarités et de la Santé, et l’ANSM » !!! Cet organisme ne dépendrait donc d’aucun ministère ? Et pourtant, le contrôle de la gestion de l’ANSM relève bien (et en toute logique) de ce ministère, comme on peut le lire ici, page 6 second paragraphe, signé du prédécesseur de Monsieur Véran : « Placée sous tutelle du ministre en charge de la Santé, l’ANSM est financée par une subvention pour charge de service public… ». Messieurs Véran et Salomon ne seraient pas au courant ?
Véran aux abonnés absents, Salomon qui se décharge sur l’ANSM qui ne peut se contredire, comment est-ce possible ? L’ article L.5322-2 du Code de la Santé Publique dit ceci : » Les décisions prises par le directeur général en application du présent article ne sont susceptibles d’aucun recours hiérarchique. Toutefois, en cas de menace grave pour la santé publique, le ministre chargé de la santé peut s’opposer, par arrêté motivé, à la décision du directeur général et lui demander de procéder, dans le délai de trente jours, à un nouvel examen du dossier ayant servi de fondement à ladite décision. Cette opposition est suspensive de l’application de cette décision. » En refusant ce recours, est-ce qu’ils considèreraient que dans la situation actuelle, il n’y a pas de menace grave pour la santé publique, qui les obligerait à examiner notre demande ? A priori, c’est ce qu’ils pensent, en contradiction totale avec l’action actuelle du ministre, pilotée par la Présidence. Comprenne qui pourra, tout va bien, la situation est sous contrôle.
L’ANSM confirme qu’il n’y a pas de situation d’urgence, et applique l’article L.5322-2 dans sa réponse du 24 juin 2021 à Me Teissedre :
« Par lettre en date du 7 mai 2021, vous avez adressé au Ministre chargé de la santé, par voie de recours hiérarchique, une demande d’annulation de la décision du 31 mars 2021 précitée. Cette demande a été reçue le 18 mai 2021.
Toutefois, l’article L. 5322-2 du CSP prévoit que les décisions prises par le directeur général de l’Agence ne sont susceptibles d’aucun recours hiérarchique. Le Directeur général de la santé vous en a informé par lettre du 10 juin 2021, vous indiquant à cette occasion que votre recours hiérarchique devait donc être requalifié en recours gracieux et attribué à ce titre à l’Agence.
Aussi, conformément aux dispositions du Code des relations entre le public et l’administration, j’accuse réception de votre demande et vous précise qu’en l’absence de réponse de la part de l’Agence au terme d’un délai de deux mois à compter de votre demande, soit le 18 juillet 2021, votre demande sera réputée rejetée. »
A la date du 19 juillet, pas de réponse, circulez, il n’y a rien à voir. Un ministre qui considère qu’il n’y a pas urgence sanitaire, le dispensant de répondre à une question simple ; un médecin qui ne répond pas à 1 500 confrères ; un ministre médecin qui n’ose pas dire la vérité en fuyant, ce n’est pas très courageux, ni responsable. Et pourquoi cette omerta concernant le traitement précoce, notamment l’ivermectine, orchestrée par ceux qui n’ont jamais essayé chez un seul patient ? Pourquoi cette omerta, relayée par la presse, qui fait la une des journaux dès qu’un opposant au traitement, sans expérience, sans argument crédible, s’exprime, et qui cache la demande argumentée de 1 500 soignants, sans exposer leurs arguments ?...
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