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L'Australie peut-elle encore se décrire comme une démocratie libérale ? (Daily Sceptic / The Atlantic)

par Toby Young 4 Septembre 2021, 16:06 Australie Dictature sanitaire Coronavirus Confinement Articles de Sam La Touch

L'Australie peut-elle encore se décrire comme une démocratie libérale ?
Article originel : Can Australia Still Describe Itself as a Liberal Democracy?
Par Toby Young
Daily Sceptic, The Atlantic

Conor Friedersdorf, l'un des rédacteurs de The Atlantic, a publié un bon article dans lequel il demande à quel moment l'Australie devra cesser de se considérer comme une démocratie libérale et reconnaître qu'elle est devenue un État policier. En voici un extrait :
 

    Jusqu'à présent l'une des sociétés les plus libres de la planète, l'Australie est devenue un continent ermite. Combien de temps un pays peut-il maintenir des restrictions d'urgence sur la vie de ses citoyens tout en se qualifiant de démocratie libérale ?

    L'Australie a testé les limites.

    Avant 2020, l'idée que l'Australie interdise presque totalement à ses citoyens de quitter le pays, une restriction associée aux régimes communistes, était impensable. Aujourd'hui, c'est une politique largement acceptée. "Les frontières de l'Australie sont actuellement fermées et les voyages internationaux au départ de l'Australie restent strictement contrôlés pour aider à prévenir la propagation de la COVID-19", déclare un site Web du gouvernement. "Les voyages internationaux depuis l'Australie ne sont possibles que si vous êtes exempté ou si vous avez obtenu une exemption individuelle." Cette règle est appliquée en dépit des assurances données sur un autre site gouvernemental, consacré à la présentation des obligations de l'Australie en matière de droits de l'homme, selon lesquelles la liberté de quitter un pays "ne peut être subordonnée à l'établissement d'un but ou d'une raison pour le quitter".

    La Haute Cour du pays a rejeté une contestation des restrictions liées à la COVID-19 du pays. "On peut admettre que les restrictions de voyage sont sévères. On peut également admettre qu'elles empiètent sur les droits individuels", a-t-elle jugé. "Mais le Parlement était conscient de cela". Jusqu'au mois dernier, les Australiens résidant dans des pays étrangers étaient exemptés de la règle afin qu'ils puissent retourner dans leur résidence. Mais le gouvernement a encore renforcé les restrictions, piégeant nombre d'entre eux dans le pays également.

    Les déplacements à l'intérieur de l'Australie sont aussi sévèrement limités. Et le gouvernement d'Australie-Méridionale, l'un des six États du pays, a mis au point et teste actuellement une application aussi orwellienne que n'importe quelle autre du monde libre pour faire appliquer ses règles de quarantaine. Les voyageurs de retour chez eux en quarantaine seront obligés de télécharger une application qui combine reconnaissance faciale et géolocalisation. L'État leur enverra des SMS à des heures aléatoires, après quoi ils auront 15 minutes pour prendre une photo de leur visage à l'endroit où ils sont censés se trouver. S'ils échouent, le service de police local sera envoyé pour effectuer un suivi en personne. "Nous ne leur disons pas à quelle fréquence ou à quel moment, sur une base aléatoire, ils doivent répondre dans les 15 minutes", a expliqué le premier ministre Steven Marshall. "Je pense que chaque Australien du Sud devrait se sentir assez fier que nous soyons le pilote national de l'application de quarantaine à domicile".
 

Plutôt fier ? C'est au-delà de la parodie.
 

Ça vaut la peine de lire cet article en entier.

Traduction SLT

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