Sur la base des conclusions d'une récente étude sur les rappels menée par des chercheurs israéliens et publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM) en septembre, des pays comme Israël ont légitimé le recours à une 3ème dose de rappel pour l'ensemble de la population d'un pays.
- NEJM Protection of BNT162b2 Vaccine Booster against Covid-19 in Israel
Ces chercheurs allèguent que depuis le début de la campagne du troisième vaccin, les taux de nouvelles infections ont diminué chez les personnes âgées. Sur les 703 cas graves, 70 % n'étaient pas vaccinés et 20 % n'avaient pas encore reçu leur rappel (bien qu'ils aient reçu leur double dose du vaccin Pfizer). Ils insistent sur le fait que les rappels augmentent la protection pendant "quelques semaines" chez les personnes âgées. Sur la base de cette étude, Israël a autorisé la troisième injection pour tous les plus de 12 ans, et les ministres réfléchissent à une quatrième dose selon Conservative Woman. Il est probable que les autorités sanitaires israélienne aient étendu la vaccination à toutes les tranches d'âge au-delà de 12 ans sur d'autres arguments car on ne comprend pas bien comment une étude sur les personnes âgées très vulnérables à la Covid pourraient être extrapolée à l'ensemble de la population en bonne santé et peu vulnérable à la Covid.
Toutefois des critiques sérieuses ont été émises par certains scientifiques, notamment le professeur Norman Fenton, à l'encontre certains biais observés dans cette étude. Le professeur Norman Fenton, professeur de gestion de l'information sur les risques à l'université Queen Mary, mathématicien et spécialiste des probabilités et des statistiques, repris dans Conservative Woman, semble très critique par rapport à cette étude et ses lacunes. La première critique de poids concerne le fait que cette étude ait omis de montrer les données concernant les 12 premiers jours après l'administration d'une injection de rappel. où une immunosuppression serait observée avec un risque plus important d'infections pour les vaccinés. La seconde est que les vaccinés se sentent littéralement pousser des ailes, ne font plus de tests PCR et de ce fait pourraient avoir un risque plus importants d'infections et de transmettre le virus car ils ne font plus attention. L'étude selon le Professeur Fenton n'aurait pas pris en compte ses 2 biais.
" Norman Fenton, professeur de gestion de l'information sur les risques à l'université Queen Mary, mathématicien et spécialiste des probabilités et des statistiques, explique pourquoi cela est si gênant.
Il m'a répondu : "L'étude présente des faiblesses fondamentales. La première est qu'ils ignorent les données des 12 premiers jours après le rappel. Or, c'est au cours de ces 12 jours que les gens sont souvent infectés et peuvent tomber gravement malades. Ils suppriment le nombre de maladies et d'infections survenant au cours de ces 12 premiers jours. Les 12 premiers jours après un vaccin entraînent normalement une augmentation des infections et des maladies. Mais ce phénomène est censuré, de même que les effets secondaires potentiels à long terme du vaccin. On s'inquiète également de la physiologie. Il ne s'agit pas d'une affirmation controversée. Par exemple, une personne vaccinée contre la grippe peut souvent tomber (légèrement) malade dans les premiers jours suivant la vaccination. L'étude ne tient pas compte des cas d'infection et de maladie grave chez les personnes ayant reçu le rappel au cours des 12 premiers jours, mais les infections et les maladies chez les personnes n'ayant pas reçu le rappel sont incluses."
Le professeur Fenton note qu'il existe un deuxième défaut dans l'étude, mais que les données n'ont pas été ajustées pour en tenir compte :
Ils parlent de différents changements de comportement entre les personnes ayant reçu le rappel et celles qui n'en ont pas reçu. Par exemple, une fois qu'une personne est vaccinée, elle peut se comporter de manière moins prudente lorsqu'il s'agit de se protéger contre l'infection par le virus. Ils mentionnent que les gens sont plus susceptibles de faire des tests PCR s'ils ne sont pas vaccinés.
Selon le professeur Fenton, l'étude manque également de données comparatives lorsqu'il s'agit d'expliquer la différence entre le nombre de personnes ayant reçu les injections de rappel et le nombre de personnes n'ayant pas reçu les injections de rappel qui ont subi des tests PCR. Il n'y a pas d'informations disponibles sur la fréquence à laquelle ces dernières passent des tests par rapport à celles qui ont reçu le rappel. En mai, Pfizer a mené une étude d'observation massive de son vaccin en Israël, dont les résultats ont été publiés dans le Lancet.
L'étude a montré qu'une personne non vaccinée avait environ 12 fois plus de chances de subir un test PCR qu'une personne vaccinée, très probablement parce que les personnes non vaccinées sont obligées de passer des tests PCR pour aller travailler ou faire des courses. Comme le souligne le professeur Fenton dans son blog sur ce sujet, l'absence d'ajustement aux différents protocoles de test pour les personnes vaccinées et non vaccinées compromet la validité des résultats. Un raisonnement similaire peut être appliqué à l'article du NEJM.
Les tests PCR créent également une pandémie de faux positifs. Le professeur Fenton explique les conséquences de ce phénomène :
La plupart des personnes qui subissent un test PCR sont asymptomatiques et beaucoup de ceux qui sont positifs sont des faux positifs. Mais ces personnes sont enregistrées comme des "cas confirmés" même si elles ne sont ni malades ni porteuses du virus. Il est donc possible qu'un grand nombre des personnes du groupe sans rappel classées comme cas confirmés soient simplement celles dont les tests PCR ont donné des résultats faussement positifs.
Ce qui signifie qu'ils n'ont pas la Covid-19. Ce qui est inquiétant, c'est que si une personne est hospitalisée avec un test PCR faussement positif et qu'elle meurt ensuite, elle est enregistrée comme étant morte à cause de la Covid, même si ce n'est pas le cas. Cela ajoute à la falsification des données.
Le professeur Fenton note également que :
"Les données des graphiques suggèrent qu'il peut y avoir une certaine corruption. Par exemple, jusqu'en août, les graphiques dans la plupart des catégories d'âge n'indiquent aucune différence dans les taux de cas entre les personnes doublement vaccinées et les personnes non vaccinées. Des données récentes publiées par Public Health England montrent des tendances similaires ; pourtant, le rappel se voit soudainement attribuer des propriétés magiques grâce auxquelles les taux de cas pour les personnes doublement vaccinées (sans le rappel) s'améliorent radicalement par rapport aux personnes non vaccinées".
L'échec du vaccin contre la Covid-19 à protéger les gens contre le variant Delta en est la preuve la plus évidente. L'injection de rappel est présentée comme le remède à ce problème, sur la base de données douteuses. Le professeur Fenton conclut qu'il n'y a pas de données convaincantes dans l'étude pour justifier les injections de rappel et qu'il y a des problèmes dans l'étude.
La controverse suscitée par l'étude du NEJM n'est pas passée inaperçue en Israël. Le retour de bâton contre les vaccins obligatoires prend de l'ampleur. Comme je l'ai écrit en avril, des Israéliens inquiets sont descendus dans la rue pour protester contre les vaccinations obligatoires. Depuis lors, un site Web israélien appelé Vax Testimonies a été créé pour surveiller les effets secondaires du vaccin non couverts par les médias de masse. Fondé en décembre 2020, le Conseil d'urgence public israélien pour la crise du Covid-19, critique des confinements et des vaccinations forcées, gagne en importance. Le Conseil est composé d'experts dans des domaines tels que la santé publique, la médecine interne, l'éthique, l'immunologie, l'épidémiologie et la planification des urgences et des catastrophes."
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