Les géants des réseaux sociaux autorisent les discours haineux contre la Russie mais réduisent au silence les détracteurs d’Israël
Par Jonathan Cook
Middle East Eye
La décision de la Silicon Valley d’autoriser les menaces antirusses montre qu’elle n’est guère plus qu’un organe de propagande de l’Occident
Ces derniers jours, la Silicon Valley a connu une série de changements observée à une vitesse vertigineuse qui rend explicite ce qui aurait déjà dû sauter aux yeux : les sociétés à la tête des réseaux sociaux sont rapidement devenues de simples organes de propagande des États-Unis et de leurs alliés.
Ce rôle a été de plus en plus difficile à dissimuler à mesure que les responsables politiques occidentaux et les médias traditionnels ont attisé l’hystérie antirusse au cours des quatre dernières semaines, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le changement le plus flagrant a été le revirement brutal opéré par Facebook dans sa politique en matière de discours de haine et d’incitation à la violence. Des fuites d’e-mails adressés aux modérateurs, que Reuters a pu consulter début mars, indiquaient que Meta, nouveau nom de la société à la tête de Facebook, Instagram et WhatsApp, autoriserait les menaces de violence contre les Russes et les menaces de mort visant le président russe Vladimir Poutine sur ses plateformes.
Selon les directives, de telles menaces ont été autorisées chez les utilisateurs dans une grande partie de l’Europe de l’Est et de la Russie. Mais quelle que soit la position officielle, la nouvelle politique de Meta est susceptible d’avoir un impact plus large compte tenu de l’ampleur du sentiment antirusse en Occident...