Covid-19. Un autre scientifique qui a publiquement rejeté la fuite de laboratoire lui a donné du crédit dans un courriel privé (Daily Sceptic)

Un autre scientifique qui a publiquement rejeté la fuite du laboratoire lui a donné du crédit dans un courriel privé
Article originel : Another Scientist Who Publicly Dismissed Lab Leak Gave It Credence in Private Email
Par Noah Carl
Daily Sceptic, 27.04.22

En ce qui concerne la théorie des fuites de laboratoire sur les origines de la Covid, il y a beaucoup d'incohérence entre ce que les scientifiques ont annoncé en public et ce qu'ils ont révélé en privé.

Tout d'abord, il y a eu le professeur Kristian Andersen, un virologue étatsunien. Écrivant à Anthony Fauci le 1er février 2020, il a déclaré à propos du virus que "certaines de ses caractéristiques semblent (potentiellement) avoir été créées de toutes pièces", ajoutant que lui et plusieurs collègues "trouvent tous que le génome ne correspond pas aux attentes de la théorie de l'évolution".

Quelques semaines plus tard, Andersen a cosigné un article affirmant que "nous ne pensons pas qu'un quelconque scénario de laboratoire soit plausible".
 

Ensuite, il y a eu le professeur Jeremy Farrar, directeur du Wellcome Trust au Royaume-Uni. Il a écrit dans son livre Spike qu'il pensait initialement qu'il y avait 50 % de chances que le virus ait fui d'un laboratoire, et que d'autres scientifiques à qui il avait parlé avaient estimé ce pourcentage encore plus élevé.

Pourtant, Farrar a signé la tristement célèbre lettre du Lancet, qui qualifiait de "théories du complot" les affirmations selon lesquelles "la COVID-19 n'a pas une origine naturelle".

Une nouvelle demande de liberté d'information, faite par le groupe U.S. Right to Know, a révélé qu'un autre auteur de la lettre du Lancet a donné du crédit à la fuite du laboratoire dans un courriel privé. Le professeur Charles Calisher, un épidémiologiste étatsunien, a déclaré qu'il ne voyait pas comment "quelqu'un pouvait affirmer de manière définitive que le virus ne pouvait pas provenir de ce laboratoire".

Fait intéressant, le courriel de Calisher a été envoyé un mois après la publication de la lettre du Lancet, ce qui signifie qu'il a changé d'avis ou qu'il n'exprimait pas ses véritables convictions lorsqu'il a cosigné la lettre.

Selon un article paru en mars 2021 dans la MIT Technology Review, Calisher a déclaré que l'expression "théorie du complot" était "exagérée". Cependant, l'article ne précise pas si Calisher y croyait au moment où il a cosigné la lettre, ou s'il y a cru par la suite.

Quoi qu'il en soit, qualifier la fuite du laboratoire de "théorie du complot" est une déclaration assez forte. Si Calisher avait changé d'avis, il aurait pu le faire savoir au public, par exemple en retirant son nom de la lettre ou en clarifiant sa position dans un autre forum public.
 

Qui plus est, en septembre 2021, Calisher a déclaré au Telegraph que "la lettre n'a jamais eu pour but de suggérer que la Covid pourrait ne pas avoir une origine naturelle, mais plutôt que les données étaient insuffisantes." Mais cela n'a pas de sens.

Si l'objectif de la lettre était simplement de suggérer "qu'il n'y avait pas assez de données", elle n'aurait pas utilisé l'expression "théorie du complot", ou alors elle aurait rejeté à la fois l'origine naturelle et la fuite du laboratoire comme des "théories du complot". Par exemple, elle aurait pu dire : "Nous nous unissons pour condamner fermement les spéculations infondées sur l'origine de la COVID-19".

Il y a beaucoup de choses qui ne collent pas dans le récit officiel de la fuite du laboratoire. Le public a le droit de savoir pourquoi tant de scientifiques ont fait des déclarations non scientifiques flagrantes qui contredisent leur correspondance privée.

Traduction SLT