Le Monde a publié un reportage photo pour sensibiliser l'opinion publique française au sort des combattants d'Azov piégés dans l'usine d'Azovstal à Mariupol assiégée par les forces russes. A noter que pas une seule fois - dans ce qui pourrait apparaître comme un publi-reportage - le terme de "néo-nazi" est évoqué et le ton est plutôt compatissant. Rien sur les otages civils d'Azovstal sous la coupe du bataillon Azov qui relèvent pourtant du crime de guerre, rien sur les exactions de ce régiment néo-nazi.
Une publication digne du journal "Le Temps", fameux quotidien français durant l'occupation ?
Avec le régiment Azov dans l’usine Azovstal
Le Monde 12.05.22
Des militaires ukrainiens blessés dans un hôpital de campagne à l’intérieur d’un bunker de l’usine sidérurgique Azovstal à Marioupol, en Ukraine. Des militaires ukrainiens blessés dans un hôpital de campagne à l’intérieur d’un bunker de l’usine sidérurgique Azovstal à Marioupol, en Ukraine. DMYTRO 'OREST' KOZATSKYI / REGIMENT AZOV / VIA AFP
Retranché dans l’aciérie Azovstal assiégée par les troupes russes à Marioupol (sud de l’Ukraine), le régiment Azov a diffusé des photos de soldats blessés qui attendent d’être secourus.
Une série de photos diffusées le 10 mai 2022 sur la chaîne Telegram du régiment Azov témoigne des conditions des soldats ukrainiens blessés retranchés sous l’usine Azovstal de Marioupol, assiégée par les troupes russes et prorusses. Ces photos non datées, que le régiment attribue à un certain Dmytro « Orest » Kozatsky, sont accompagnées d’une déclaration implorant de l’aide : « Le monde civilisé tout entier doit voir les conditions dans lesquelles se trouvent les défenseurs blessés et estropiés de Marioupol et agir ! (…) Nous appelons l’ONU et la Croix-Rouge à faire preuve d’humanité et à réaffirmer les principes fondamentaux sur lesquels vous avez été créés en secourant les blessés qui ne sont plus des combattants. »
Depuis le 3 mai, les forces russes tentent de s’emparer de l’immense aciérie. Kiev a fait savoir cette semaine que plus d’un millier de soldats, dont beaucoup sont blessés, se trouvaient toujours dans les entrailles du site sidérurgique, qui abrite un labyrinthe souterrain très étendu datant de l’ère soviétique. C’est la dernière poche de résistance de la ville portuaire stratégique de Marioupol, désormais contrôlée par les forces russes.
Femmes, enfants et personnes âgées ont été évacués dans le cadre d’une mission humanitaire coordonnée par les Nations unies et par la Croix-Rouge (CICR).
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