Eurafrique : de la « jungle » au « jardin » ?
Par Etienne Balibar
Club Mediapart, 17.10.22
« L'Europe est un jardin, ailleurs c'est la jungle », selon une déclaration récente du secrétaire européen Josep Borrell. D'où vient qu’une telle représentation persiste ? « Aux origines coloniales de l'Union européenne », Peo Hansen et Stefan Jonsson ont reconstitué l’histoire de l'Eurafrique, dans un livre remarquable. Je reproduis la préface qu'on m'avait demandée pour la traduction française.
Quiconque s’intéresse à l’Afrique se devrait de lire ce livre.[1] Quiconque s’intéresse à l’Europe le devrait aussi. Et donc quiconque s’intéresse au monde, dont il ne peut faire de doute que l’Afrique et l’Europe, ensemble et séparément, sont des actrices incontournables. Mais pourquoi l’« Eurafrique », ce composé étrange (à la fois proche et pourtant très différent, généalogiquement, de certains autres dont on entend beaucoup parler en ce moment, comme l’« Eurasie ») ? C’est surtout peut-être sous forme d’adjectif (« relations eurafricaines », « partenariat eurafricain »), d’apparence assez innocente, purement descriptive, qu’on a l’habitude de le rencontrer. Mais périodiquement le nom resurgit, avec son emphase et ses promesses implicites, qui ne sont peut-être que l’autre face de certaines fatalités : que signifie-t-il ? à quoi et à qui sert-il ? quelles sont ses implications ? et d’abord d’où vient-il, et en quoi ses origines peuvent elles encore être considérées comme déterminant ses usages ? Ce sont ces questions que Peo Hansen et Stefan Jonsson ont entrepris d’éclaircir au moyen d’une enquête approfondie au cœur des archives politiques et diplomatiques, doublée d’une analyse précise des circonstances historiques et des forces qui s’y confrontent. Je pense que leur livre marque un tournant dans la façon dont nous – citoyens européens et tout particulièrement européens de nationalité française – avons « construit » l’Union européenne qui forme aujourd’hui notre communauté de destin (activement et de bon gré pour certains, passivement ou même à contrecœur pour d’autres). Et pour cette raison sa lecture – au reste parfaitement accessible malgré toute l’érudition du travail – devrait attirer un large public, au-delà des spécialistes de science politique et d’histoire du xxe siècle.
Décentrer l'histoire de l'Union européenne
Hansen et Jonsson insistent, à juste titre, sur le fait que leur enquête permet de recentrer (au moyen d’un décentrement) la représentation dominante de l’histoire de l’Union européenne. Car, comme ils le montrent, le projet d’unité eurafricaine, à la fois politique et économique, avec ses « géométries » successives, mais aussi sa remarquable continuité entre le lendemain de la Première Guerre mondiale et la conclusion du traité de Rome, n’a pas été un aspect marginal (moins encore une gêne, un obstacle à écarter) dans la construction européenne, mais au contraire un de ses aspects centraux et déterminants. En s’intéressant à ce projet, ce livre renouvelle une historiographie qui, ou bien se concentre sur les perspectives de dépassement du « nationalisme » (et de ses conséquences meurtrières) à l’intérieur de l’Europe, et sur les intérêts économiques plus ou moins convergents qui en sont la « base matérielle », ou bien se projette dans un horizon mondial (et progressivement mondialisé) ayant pour dimensions principales les déplacements d’hégémonie et les affrontements de blocs mais ignorant trop souvent (ou du moins minimisant) la « relation eurafricaine » comme facteur « externe-interne » de la construction européenne. Or ce facteur est décisif. Plus exactement, faute de sa prise en compte, le rapport des deux autres demeure inintelligible et une bonne partie de ses enjeux sont ignorés. Le livre de Hansen et Jonsson, en même temps qu’il lève un tabou, restitue ainsi les grandes lignes d’une structure complète.
Quel est l’enjeu de cette restitution ? Évidemment, comme l’indique très clairement le sous-titre du livre, c’est la mise en évidence d’une origine coloniale de l’Union européenne (héritière des organisations communautaires précédentes, mais « fondée » par le traité de 1957, qui scelle l’union des six membres fondateurs, prélude aux extensions ultérieures et engage le débat sur l’intensification « politique » de la communauté d’intérêts économiques). C’est donc la question de ce qui, dans l’union telle qu’elle existe aujourd’hui, continue de porter la marque du colonialisme, des « héritages » de la colonisation, et des procédures de son « dépassement » (qui peut être une forme de sa conservation, suivant la règle fameuse inscrite par Tomasi di Lampedusa dans la bouche de son héros, le prince Salina du Guépard : il faut que tout change pour que tout se perpétue). Question, par conséquent, de la « postcolonialité », pour reprendre le terme intentionnellement ambigu forgé par Achille Mbembe dans son livre de 2000 auquel il fournit son titre (De la postcolonie), et devenu depuis un concept universel qui commande toute une part de notre compréhension de l’histoire contemporaine et de la géographie qui la sous-tend. L’Europe serait donc, elle aussi, en tant que telle une « postcolonie » ou une construction postcoloniale plongeant ses racines dans la colonie elle-même. Question, on le sait, hérissée de chausse-trapes, qui prête à toutes les simplifications, pour ne pas dire manipulations, et que par conséquent il importe d’instruire au plus près des faits, sous la vigilance des intéressés de part et d’autre des grandes fractures que nous a léguées l’histoire.
Cette instruction du problème se déroule sur deux plans complémentaires, et elle prend en compte une périodisation précise, qui reflète des contraintes politiques et géopolitiques liées à des « tournants » décisifs. Les deux plans sont, d’une part, celui des projets d’organisation et d’institutionnalisation de l’unité entre les « ensembles » européen et africain (donc colonisateur et colonisé), qui courent depuis le lendemain de la Première Guerre mondiale (en particulier dans l’œuvre de Richard Coudenhove-Kalergi, promoteur de la Paneuropa en 1923 et possible inventeur de l’expression même d’Eurafrique) jusqu’au lendemain de la Seconde (en particulier dans les plans de Jean Monnet et des autres « pères fondateurs » de l’unité européenne) ; d’autre part celui des négociations, le plus souvent âprement disputées, qui, au travers de succès et d’échecs (comme celui de la Communauté européenne de défense en 1952), mènent à la Communauté économique européenne, et dont les protagonistes sont les hommes politiques en charge de la diplomatie européenne de l’après-guerre (Schuman, Spaak, Adenauer, Mollet et autres), derrière lesquels se profilent à la fois le nouvel « hégémon » américain et les porteurs des grands intérêts de la colonie.
Quant à la périodisation, elle bascule autour de deux événements successifs qui, on n’hésitera pas à le dire, « changent la face du monde » et par conséquent obligent l’idée de l’Eurafrique à se repenser entièrement : d’une part la Seconde Guerre mondiale, dont les grands empires qui s’étaient partagé l’Afrique depuis la fin du XIXe siècle (c’est-à-dire essentiellement la Grande-Bretagne et la France, et secondairement la Belgique et le Portugal, l’Allemagne ayant déjà été exclue du « partage » auquel elle avait pourtant présidé depuis la fin de la Première Guerre) sortent affaiblis et, surtout, confrontés à un mouvement de lutte anti-impérialiste désormais irrésistible ; d’autre part l’échec désastreux de l’expédition franco-britannique en 1956, après la nationalisation du canal de Suez par le gouvernement révolutionnaire du colonel Nasser, qui sonne comme la manifestation de puissance des « non-alignés » et qui, pour la France, se double d’une corrélation avec la guerre d’indépendance des Algériens.
Trois points stratégiques: la contradiction française, l'obsession migratoire, le panafricanisme
Sur le fond de ces événements dramatiques, ce qui apparaît clairement au fil de l’enquête menée par Hansen et Jonsson, c’est que l’idée de l’Eurafrique a toujours comporté à la fois une dimension offensive, en se présentant comme un projet d’extension et d’intensification de la colonisation, auquel la « mise en commun » des capacités d’investissement européennes (malgré les violentes rivalités qui les opposent) conférerait une dynamique supérieure, et une dimension défensive, hantée par les avancées de la décolonisation, en particulier après les grandes émancipations de peuples d’Asie, en permettant à l’« association » des peuples européens et africains de se présenter comme une « refondation » de leur interdépendance. L’enveloppe idéologique commune de ces deux dimensions, dont l’équilibre varie suivant les porte-parole dont elle se dote, le lieu d’où ils parlent, les intérêts dont ils sont les porteurs, étant évidemment constituée par un discours du progrès, du développement et de la civilisation, dont le « vecteur » serait toujours unilatéralement dirigé du Nord vers le Sud, à travers la Méditerranée « originelle », et qui par conséquent ne se libère jamais d’un racisme systémique dont toute l’idée de l’Eurafrique est comme imprégnée.
On trouvera plus loin [dans le livre] les nuances nécessaires dont une élaboration de ces thèmes doit s’accompagner, mais je voudrais maintenant relever (parmi d’autres qui méritent l’attention) trois points stratégiques qui – en raison peut-être de la façon dont s’est construite ma propre mémoire historique de cette période et de mes propres engagements – m’ont particulièrement frappé.
Le premier concerne l’intensité de la contradiction française au cœur de cette histoire, et les conflits d’intérêts qu’elle traduit (dont il est très clair que, même déplacés sur de nouveaux terrains, ils sont plus que jamais à l’œuvre dans les mouvements politiques ou politico-militaires français d’aujourd’hui). En vérité le livre de Hansen et Jonsson peut être abordé suivant une double clé de lecture, surtout à partir du moment où il se concentre sur les avancées successives de la construction institutionnelle de l’Europe, dont la Grande-Bretagne est un spectateur plutôt qu’un acteur : comme histoire de l’Eurafrique qui « double » l’Europe, et comme histoire de la « Françafrique » qui tout à la fois se « loge » dans les plis de la première (ou conçoit celle-ci comme sa propre extension) et s’oppose à elle (en tant qu’elle demeure un projet impérial autonome, même réduit à la défensive), ou cherche à se l’assujettir. Il est clair que, de façon répétée, les dirigeants politiques de l’impérialisme français, membres des formations politiques participant à l’alliance de fait entre la social-démocratie et le « bloc bourgeois », ont tenté de trouver en Europe le soutien diplomatique, financier et même (indirectement) militaire sans lequel il devenait de plus en plus difficile de « garder » et de « mettre en valeur » leur empire (y compris l’Algérie), et cependant d’interdire à leurs concurrents d’y exercer avec la France une souveraineté partagée. Sans doute de ce point de vue, malgré certaines continuités frappantes (au Sahara), le retour du général de Gaulle au pouvoir en 1958, dans les conditions que l’on sait, apporte-t-elle des infléchissements stratégiques mais pas de rupture fondamentale (comme en témoignerait la reconduction de l’alliance personnelle des politiciens français avec le chancelier allemand Adenauer, dont l’implication intense et ancienne en faveur de l’Eurafrique est l’une des révélations de ce livre), mais ceci appellerait une discussion spéciale qui tombe en dehors des limites de l’étude. Tout au plus en trouve-t-on les prodromes dans l’évocation du programme de Brazzaville.
Le second point stratégique qui me frappe particulièrement c’est l’insistance du problème démographique et de l’obsession migratoire. Évidemment, le fait que nous lisons ceci au moment où la tragédie des noyades de masse et de la « guerre aux migrants » entre l’Afrique et l’Europe s’aggrave tous les jours, et où la théorie dite du « Grand Remplacement » semble pénétrer de plus en plus de pays et de forces politiques, y est pour beaucoup. Mais surtout ce qui retiendra l’attention du lecteur, c’est le renversement de perspectives typiquement « postcolonial » auquel on assiste ici : jusqu’aux lendemains de la Seconde Guerre et aux travaux préparatoires du traité de Rome lui-même, ce qui obsède les idéologues et dirigeants politiques européens, c’est l’excédent démographique de l’Europe auquel la mise en valeur commune de l’Afrique pourrait offrir un débouché (en même temps qu’on y investit, on envoie une main-d’œuvre qualifiée, donc « civilisée », s’établir en Afrique). Significativement, cette perspective est invoquée pour neutraliser les conflits intra-européens liés aux migrations (par exemple, en France, les « risques » pour l’emploi et pour la paix sociale qui seraient liés à l’afflux de migrants italiens chassés par le sous-développement du Mezzogiorno et d’autres régions de la Péninsule). Mais elle fait partie aussi des préoccupations qu’expriment les dirigeants politiques africains même favorables à la perspective générale d’un « co-développement » (comme Senghor) et qui veulent protéger le travail des citoyens africains. Évidemment, aujourd’hui, l’Europe institutionnelle et une bonne partie de sa classe politique renouvelle cette obsession dans l’autre sens : une association eurafricaine doit « nous » protéger de l’afflux des migrants et des réfugiés, cependant que l’opinion publique africaine voit dans la violence exercée contre les migrants d’origine africaine et plus généralement dans le traitement discriminatoire auquel est soumise la diaspora africaine en Europe (et singulièrement en France) l’un des signes les plus manifestes de la continuation du colonialisme[2].
Enfin, je suis frappé par un troisième point qui insiste de façon en quelque sorte « spectrale » : c’est le fait que le projet de l’Eurafrique a pour antithèse et – d’un point de vue colonialiste – pour « double » menaçant le développement du panafricanisme, c’est-à-dire d’un projet d’unification politique et économique de l’Afrique qui soit non seulement indépendant des plans et projets de développement élaborés par les puissances coloniales, mais suppose une rupture historique dans la continuité des rapports d’exploitation. C’est évidemment ce que toute la politique française, avant et après la mise en place finalement avortée de l’Union française, avait cherché à conjurer en cherchant appui auprès de l’Europe. Il aurait peut-être été intéressant d’en dire un peu plus sur ce point (même s’il convenait de conserver à ce livre son « objet » bien circonscrit), en particulier pour le rapport qu’il entretient avec deux questions que le centrement sur les étapes de la construction institutionnelle européenne peuvent conduire à marginaliser : d’une part la présence intermittente de l’Afrique anglophone dans le discours de l’Eurafrique, et donc des relations « horizontales » entre pays africains ayant appartenu respectivement aux Empires britannique, français et belge, d’autre part la part prise dans l’évolution des rapports de force entre les peuples par la lutte organisée contre le « communisme » non seulement depuis l’Europe, mais depuis l’Amérique, au-delà de l’épisode de Suez, et qui s’est traduite, on le sait, par une répression sanglante des « révolutions africaines » et l’élimination systématique de leurs dirigeants. De ce point de vue, à côté des très intéressantes variations de l’attitude des dirigeants de l’Union française (comme Houphouët-Boigny et Senghor, qui symbolisent les deux côtés de la « dépendance dans l’indépendance »), il faut faire place à l’alliance de Nkrumah, de Sékou Touré et des mouvements anti-impérialistes des années 1950 et 1960 pour avoir une idée complète des attitudes africaines envers l’Eurafrique. Le livre est certes écrit d’un point de vue « eurocentré » en raison de l’envers ou de la face cachée qu’il veut dévoiler pour la construction européenne, mais il appelle tout naturellement cette contrepartie.
Une Eurafrique alternative ?
Ce qui me conduit à de brèves remarques d’actualité pour conclure. Un travail d’histoire n’a pas à « préfigurer l’avenir » et celui-ci est centré sur une séquence bien définie – évidemment décisive – qui ne se raccorde à notre présent qu’à travers plusieurs changements de décor non négligeables. L’Europe dont nous sommes les citoyens est et n’est pas celle du traité de Rome, mais l’Afrique contemporaine est peut-être encore plus profondément transformée dans sa culture, dans sa démographie, dans sa vie politique, en dépit des stigmates de la colonisation qu’elle porte, et qui l’affectent aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Cependant la persistance remarquable de la thématique de l’Eurafrique, en dépit de sa profonde équivocité ou plutôt à cause de cette équivocité, semble indiquer que l’alternative dont dépend son avenir (et le nôtre) n’est pas, quoi qu’en pensent de très bons esprits, entre le renouvellement perpétuel de la colonisation et ce que le regretté Samir Amin avait appelé la « déconnexion » (il est vrai qu’il entendait par là non pas un isolement de l’Afrique, mais plutôt une migration de ses peuples et de ses sociétés d’un « système » dominé par le Nord vers un « système » alternatif auto-organisé par le Sud)[3]. Ce qu’il faut, c’est une « Eurafrique alternative », et même radicalement inversée, susceptible ainsi de révolutionner l’économie des relations internationales (et, au-delà, des relations de l’humanité avec son environnement). Mais ceci n’est pensable qu’à deux conditions (au moins), qui sont historiquement liées. La première, c’est que l’Afrique développe en toute liberté des associations multilatérales avec toutes les parties du monde, comme son histoire y invite, de la même façon exactement que l’Europe s’est constituée historiquement et se renouvelle par des associations multilatérales avec le Sud (l’Afrique), l’Ouest (l’Amérique) et l’Est (l’Asie). On peut penser que c’est ce qui est en route en ce moment même, à l’encontre de l’idée et des pratiques d’exclusivité qui sont une des traces les plus persistantes de l’esprit colonial. Ce qui veut dire aussi que « nous », les Européens, aurions à apprendre de l’Afrique et à passer par l’Afrique quand il s’agit d’échanger avec d’autres continents. Et par là, on touche à la deuxième condition, dont en fait tout dépend : l’éradication du racisme, omniprésent dans les discours que ce livre a mis en scène, depuis l’« horreur noire » jusqu’au paternalisme insupportable (et intéressé) des « plans de développement », d’une façon qui respire l’obscénité. En ce sens, le livre de Hansen et Jonsson ne ferme pas l’avenir, mais il montre que celui-ci, pour clôturer véritablement le passé, a besoin d’une vraie révolution culturelle.
[1] Peo Hanssen et Stefan Jonsson : Eurafrique. Aux origines coloniales de l’Union européenne. Traduit de l’anglais par Claire Habart. Préface d’Etienne Balibar. 369 pages. Editions La Découverte, Paris 2022.
[2] Cette préoccupation est particulièrement insistante (et fait l’objet de « demandes » de transformation) dans le rapport qu’Achille Mbembe a rédigé à la demande du Président Emmanuel Macron en vue du « Nouveau Sommet Afrique France » du 8 octobre 2021 : Les Nouvelles Relations Afrique France. Relever ensemble les défis de demain, octobre 2021, série des « Rapports publics » de la république française (téléchargeable sur le site https://www.vie-publique.fr/>). Achille Mbembe a été critiqué pour avoir accepté cette mission officielle, en particulier dans un moment où les formes militaires de la présence française en Afrique devenaient clairement insupportables, et on peut adhérer à certaines de ces critiques (dont il s’est défendu en particulier sur le site AOC dans une article intitulé « Afrique-France : la disruption »). On trouve cependant dans son rapport de riches matériaux pour prolonger dans le présent certaines des questions instruites par Hansen et Jonsson.
[3] Samir Amin, La Déconnexion. Pour sortir du système mondial, La Découverte, Paris, 1986.