Dans cette Égypte qui accueille la COP 27, la désillusion et la peur ont gagné la population, les militaires sont omniprésents et le maréchal Sissi, à la tète de l’État, peine à se refaire une virginité. en recevant les chefs d’état du monde entier dans un faste inégalé.
Trois heures de train séparent Alexandrie du Caire. Dans le wagon 1er classe, climatisé à l’extrême, aucun touriste à bord. La deuxième ville du pays n’attire plus. Peut-être a-t-elle trop déçu. Plus austère, plus pauvre et plus sale, Alexandrie collectionne les mauvais points. « Alexandrie est décevante pour tous les Occidentaux qui s’y rendent », lâche d’un ton résigné un habitant. Alexandrie la cosmopolite ? Peut-être avant. Aujourd’hui, peu d’Alexandrins parlent français ou anglais dans cette ville de 4,5 millions d’habitants composée en majorité de ruraux déracinés...