Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La face obscure du fact-checking français. Nouvelles révélations à propos d’Antoine Daoust [Fact&Furious] en lien avec la « harcelosphère » (France Soir)

par France Soir 31 Décembre 2022, 09:15 Fact and Furious Fact Checking Daoust AFP Médias Coronavirus Conspiracy Watch France Articles de Sam La Touch

La face obscure du fact-checking français. Nouvelles révélations à propos d’Antoine Daoust [Fact&Furious] en lien avec la « harcelosphère » (France Soir)

Notre enquête à propos de la « harcelosphère » - dont a été principalement victime l’Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée (IHU) et son ancien président Didier Raoult depuis le début de la crise sanitaire en 2020 - se poursuit. Cette 4ème partie revient notamment sur « l’affaire Fact&Furious » et de nouvelles informations au sujet de son fondateur Antoine Daoust.
 

Trois parties ont déjà été publiées par FranceSoir à propos de la « Harcelosphère » :

Au cours d'une enquête qui a duré plusieurs mois, FranceSoir a montré l’étendue de ce réseau hétérogène d’individus prêts à recourir à toutes les intimidations et bassesses imaginables.
 

Ne rien faire... ou soigner

Son objectif ? Harceler (notamment sur le réseau social Twitter), diffamer, menacer (y compris de mort) celles et ceux qui souhaitaient pratiquer ou laisser se pratiquer une médecine d’urgence, défendre la prévention en matière de santé ou encore parler d’immunité. Soit toutes les personnes qui n’avaient pas la même idée de la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 que le gouvernement alors en place et ses divers “conseils scientifiques”.

Parmi eux, Didier Raoult, microbiologiste de renommée mondiale et référence en matière d’épidémiologie, qui avait été capable de proposer au sein de son établissement, l’IHU-Méditerranée, un traitement issu du « repositioning » (après avoir réussi à montrer qu’un « testing » à large échelle de la population était matériellement réalisable). Autrement dit, Raoult, professeur aux multiples publications scientifiques reconnues, avait soutenu l’idée de mobiliser rapidement une molécule déjà bien connue et disponible sans délai, “libre de droit” et à coût réduit, afin de soigner les malades contre la Covid.

Cette démarche aurait dû être une proposition-réflexe faite par tous les médecins engagés en recherche n’ayant pas oublié leur serment d’Hippocrate. Primum non nocere. « En premier, ne pas nuire ». Soit, face au Sars-Cov 2 et à sa maladie, d’abord ne pas rester « sans rien faire ».

Une démarche qui aurait dû être soutenue par les autorités de santé dans le but de permettre aux patients les plus à risque d’espérer une guérison lorsqu’on ne leur promettait qu’une « aggravation des symptômes », voire la phrase répétée maintes fois « si vous avez du mal à respirer, appelez le 15 » entre les « décomptes quotidiens des décès » et des « images abominables de malades intubés » à la télévision.
 

Kill the messenger

La volonté de se donner les moyens de soigner sans délai et en recourant à des ressources « publiques » a surtout contrarié de nombreux intérêts politiques, financiers et industriels privés. Elle a valu au Pr Didier Raoult de se faire menacer de mort par téléphone en pleine nuit par un professeur nantais, M. Raffi, comme l’a révélé le Canard Enchaîné. Ordonnant froidement au Marseillais d’abandonner son protocole de soins à base d’hydroxychloroquine, François Raffi, depuis condamné par la justice, était alors engagé dans la mise au point d’un traitement contre la Covid, mais sous brevet, le Xenothera.

Contre cette logique de soins pourtant évidente et de bon sens s’est levée une armée d’obscurs affidés, de seconds ou troisièmes couteaux de la science, d’ingénieurs à la carrière peu reluisante, d’enseignants de seconde zone. Une armée de médecins de plateaux télé qui ne déclarent jamais leurs conflits d’intérêts comme l’impose pourtant la loi. Une armée composée aussi d’autres intéressé(e)s à l’affaire, tels des profiteurs de guerre autour d’un business de premier choix pour l’industrie pharmaceutique.

Ce dernier avait été pointé du doigt dans un rapport du Sénat en 2010, à propos de la gestion sanitaire de la crise du virus H1N1 et de sa maladie, la grippe A. Leurs auteurs n’avaient pas eu de craintes à aborder « le problème des relations contractuelles avec les producteurs de vaccins », « des contrats déséquilibrés et rigides » ou encore « des exigences démesurées des fournisseurs et des garanties insuffisantes pour les acquéreurs » tout en évoquant le risque des raisonnements « en vase clos » des experts.

Avènement des réseaux sociaux

Une dizaine d’années plus tard, de telles interrogations sont désormais assimilées par certains politiques et intervenants médiatiques à des discours... complotistes. L’accès aux plateaux de télévision a été verrouillé par l’imposition de « listes d’intervenants » en accord avec la gestion gouvernementale de la crise sanitaire. Conséquence : l’impossibilité, à de rares exceptions, de tenir des débats afin d’informer l’opinion publique de façon plurielle et si besoin contradictoire.

Le développement des Big Techs et de leurs réseaux sociaux aurait pu court-circuiter ces chemins habituels de l’information. Le résultat fut tout autre : de multiples censures ont concerné les utilisateurs dont les publications n’allaient pas dans le sens de celles des autorités de santé ou des industriels du médicament (un scandale aujourd’hui révélé grâce aux #Twitter files). Conséquence : la grande majorité des scientifiques, chercheurs, praticiens ou soignants qui défendaient les positions d’une médecine du soin, détachée du seul intérêt privé ou qui souhaitaient rester critiques envers les décisions des pouvoirs publics auront été tenus au silence (hormis à FranceSoir, bien entendu).

Face à eux, sur ces plateformes numériques, des individus rassemblés en groupes (par exemple les « NoFakeMed »), ont œuvré à rendre impossible tout débat rationnel, prônant de fallacieux et arrogants discours de la méthode. Leur présence malveillante a porté sans relâche des coups bas (insultes les plus vulgaires, utilisation d’un registre ordurier, diffamation), certains y passant littéralement leur vie.

Des médecins, dont certains sous contrats avec des chaînes de télévision, se sont acharnés sur toutes les propositions médicales les plus élémentaires (comme tester les malades au plus vite), ont condamné d’avance des propositions qui permettaient de sauver des vies (ignorance et déni du rôle de l’oxymètre), ont nié les évidences scientifiques les plus basiques (les coronavirus mutent), ont fait la promotion de traitements qui ne montraient aucune efficacité scientifiquement démontrée (le Remdesivir).
 

Désinformation continue

La Pr Karine Lacombe en fut l’illustration la plus singulière : mise en examen pour diffamation à l’encontre du professeur Raoult, elle ne fut relaxée que grâce à la présentation d’excuses de bonne foi. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à évoquer des traitements dont on se demande quelle étude est vraiment capable de démontrer à la fois l'innocuité et l’efficacité. 

Des médecins mais aussi un avocat, comme Maître Eolas, qui s’est lié avec plusieurs membres de la harcelosphère pour participer à ce manège, lui-même dégradant le débat public à renfort de propos outranciers. Dans les précédents épisodes, c’est bien cette radioscopie en cours de tous ces divers acteurs de la crise, certes non encore exhaustive, que FranceSoir a essayé de réaliser et continuera d’examiner.

Et cette enquête a permis de révéler un aspect très inquiétant. Non seulement cette harcelosphère bénéficiait d’appuis politiques directs ou indirects (Guillaume Limousin en contact avec l’ancien ministre de la santé Véran, voir partie 1; plusieurs fact-checkers ou NoFakeMed agissants, toujours sur les réseaux sociaux, reçus en grande pompe par le sénateur apparenté PS M. Jomier), mais celle-ci, via le fact-checking, était en cours « d'institutionnalisation ».
 

L’apparition des agences de fact-checking

En effet, comme si le harcèlement en meute sur les réseaux sociaux ne suffisait pas, des enseignes de fact-checking affichant un verni journalistique se sont multipliées, y compris au sein de rédactions de presse jadis prestigieuses. Elles posent tout autant question sur leurs actions concertées et leurs soutiens financiers.

Le scandale de Fact&Furious, lui-aussi mis à jour par FranceSoir, a permis d’avoir une vision d’ensemble de la problématique et du grave harcèlement médiatique en meute qui a pu se nourrir de sa propre production de désinformation et de calomnies.

Le dénommé Antoine Daoust a été le responsable du site de fact-checking dit Fact And Furious. Les révélations de FranceSoir à son encontre et à propos des réseaux troubles des fact-checkers, l’ont contraint à fermer le 26 novembre 2022 une entreprise qui ressemblait davantage à une officine qu’à une rédaction ou une agence de presse.

Au-delà de son expérience professionnelle tout à fait banale (Daoust avait entamé une carrière de militaire et fut barman) mais pour le moins discutable lorsqu’il s’agit de s’octroyer le droit de décider le vrai du faux à l’encontre du travail de professeurs en biologie, de sociologues ou de docteurs; au-delà d’un comportement personnel ayant entraîné à son encontre un dépôt de plainte de la part de son épouse (divorce en cours) ; au-delà de déformations profondes de la vérité de certains faits journalistiques (nous y reviendrons), le fondateur de Fact&Furious avait pourtant été rapidement adoubé par les réseaux y compris l’Agence France Presse (AFP).
 

Des soutiens étonnants... et puissants

Daoust avait même obtenu à toute allure en mai 2021 un agrément de la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse (CPPAP) - lorsque le renouvellement de ce dernier est refusé à FranceSoir sans motif clair et sérieux. Quelles vérifications avaient-elles été alors exigées de la part de l’AFP pour entamer cette collaboration qui, mécaniquement, offre du crédit à ce qui ne doit pas en avoir ?

Le site Fact&Furious bénéficiait par ailleurs du soutien de Microsoft et de l’Institut Poynter (The International Fact-Checking Network - IFCN), un réseau qui conseille et labellise les sites de fact-checking. Ayant pignon sur rue, ouvertement soutenu par la communauté des fact-checkers, Fact&Furious n’a jamais été inquiété de par ses frasques personnelles ou ses activités associés troubles (nous y reviendrons aussi).

Son manque de sérieux avéré a même été encouragé par plusieurs journalistes de la presse dite mainstream, qui n’ont pas hésité à reprendre comme « source sûre » les affirmations et raisonnement boiteux de Daoust et associés, capable d’illustrer des articles toujours à charge contre les tenants d’une médecine du soin. Rappelons que Daoust, ayant arrêté ses études avant le bac, ne dispose d'aucune compétence scientifique ou journalistique pour se poser en grand inquisiteur dans ces domaines.

De même, afin d’alimenter des pages Wikipédia de plus en plus politisées et rédigées dans le but de discréditer des personnalités aux yeux du grand public, l’encyclopédie n’a jamais hésité à reprendre les productions de ce fact-checker. L’essayiste Idriss Aberkane a nommé cela du « blanchiment de fausses informations ».

Machine à propagande

Bien loin du journalisme qui oblige à respecter une certaine déontologie, bien loin de la Charte de Munich, encore plus loin de la recherche de la vérité et du respect des arguments contraires et des faits, Fact&Furious n’était en fait qu’une machine à propagande.

Une machine destinée à rejoindre systématiquement les positions du gouvernement notamment en matière de gestion de la crise sanitaire du Covid-19 ou le discours de l’industrie pharmaceutique, notamment par rapport à l’idéologie du « tout-vaccin » (quand bien-même le premier intéressé… déconseillait à son entourage la vaccination ou réalisait des faux en matière de certificats de tests !).

Attaquer ad hominem tout contestataire politique, scientifique, médecin ou chercheur capable de soutenir une contradiction dans un débat (interdit) argumenté et de qualité était devenu un réflexe. 

Continuer l’enquête, à ce stade, allait rendre encore plus nette la vision d’une imposture glauque et gênante. Elle finirait de rencontrer ce triangle infernal dont on ne sait jamais quel côté attire l’autre sans jamais repousser le troisième : l’argent, le sexe et le pouvoir.

Il ne s’agissait pas, à aucun moment, de participer à un débat d’opinion équilibré ou un processus de journalisme basé sur la vérification des faits, mais d’imposer aux citoyen(ne)s de se jeter dans un puits jamais à sec de désinformation et de propos mensongers.
 

Petite désinformation entre amis

L’affaire Fact&Furious cachait d’autres éléments et permet, au-delà d’aspects « mondains » peu reluisants que nous verrons, de se faire une idée sur la capacité de s’inclure de certains à un réseau dans le but de harceler, discréditer.

Là-encore, nous retrouvons des contempteurs de la première heure de Didier Raoult et de l’IHU, qui ont réussi à influencer par ailleurs des acteurs médiatiques écoutés, tel Samuel Alexander (particulièrement agissant sur Twitter), actuellement sous le coup d’une procédure judiciaire en diffamation

Antoine Daoust, et sa communauté, se réunissait souvent par visio-conférence ou au travers de l’usage d’outils collaboratifs comme Slack afin de communiquer. Sous couvert d’une approche journalistique, l’objectif était de cibler un ou plusieurs individus. Loin de toute déontologie, seule la fin d’essayer de nuire à autrui comptait.

Ainsi, changer la signature d’articles n’était pas un problème : Daoust n’était pas à un arrangement prêt comme l’on peut le voir dans cet échange (voir visuel ci-dessous) avec un médecin qui ne souhaitait pas voir son nom apparaître par crainte de devoir assumer ses propos : « Je peux signer, ce n’est pas très honnête, mais seulement nous deux le saurons. »

La face obscure du fact-checking français. Nouvelles révélations à propos d’Antoine Daoust [Fact&Furious] en lien avec la « harcelosphère » (France Soir)

Le respect normalement si important du lecteur est relégué à l’arrière-plan, celui-ci qui ne sait pas vraiment de quelle rédaction lui est proposé un article, qui ne connaît pas le statut de l’auteur qui pourrait être en conflit d’intérêt, ici un médecin. Rappelons la caution de l’AFP… Rappelons le rôle de la CPPAP.

L’exemple ci-dessous, illustre un échange entre un journaliste Julien Cazenave et un blogger inconnu ayant fait une entrée fracassante dans les réseaux de la harcelosphère, Ari Kouts, qui a visé FranceSoir au moment où Antoine Daoust affirmait avoir des « soucis perso à régler ».

La face obscure du fact-checking français. Nouvelles révélations à propos d’Antoine Daoust [Fact&Furious] en lien avec la « harcelosphère » (France Soir)

Il y a de quoi sourire à propos des positions de Cazenave sur la recherche de marques ou d’entreprises qui auraient été prêtes à « déstabiliser notre pays » (sic) « contre du profit ». Lorsque l’on voit l’acharnement de ce dernier à défendre sur les réseaux sociaux la politique commerciale de certains géants parmi les Big Pharmas, généralement issus du marché anglo-saxon, et à préférer renvoyer la faute en matière de gestion ou autre aux autorités de santé…

Mais ce qui compte est de considérer comment Daoust, bien en dehors de son rôle attendu de vérificateur de l’information soutenu par des agences de presse comme l’AFP, il faut le rappeler encore, était en fait sollicité comme un animateur de diverses inquisitions peu sérieuses. Et certaines hypothèses à propos de l'origine des sollicitations qui apparaissent ne peuvent plus être balayées d’un revers de main.

Daoust en contact direct avec l’Elysée

Antoine Daoust était en contact avec l’Elysée notamment en relation avec Marie Quinette-Bizot. Marie Quinette-Bizot était attachée de presse, à la direction de la communication de la Présidence de la République entre mars 2020 et mai 2022.

Fin 2021, elle échangeait avec Daoust et lui fournissait son téléphone portable. Mme Quinette-Bizot est depuis partie travailler au sein du groupe LVMH, dans le secteur de la communication. Contactée par FranceSoir, MQB n’a pas souhaité répondre à nos questions.

La face obscure du fact-checking français. Nouvelles révélations à propos d’Antoine Daoust [Fact&Furious] en lien avec la « harcelosphère » (France Soir)

Les furieux contributeurs défaits

Voilà ci-dessous le panorama des contributeurs de Fact&Furious. Parmi les trois fondateurs, aucun journaliste. « Tiko Skep », présenté comme co-fondateur de Fact&Furious, s’est retiré pour raison médicale et Romain Aubert alias Paiple s’est fait plus discret.

La face obscure du fact-checking français. Nouvelles révélations à propos d’Antoine Daoust [Fact&Furious] en lien avec la « harcelosphère » (France Soir)

Pas plus tard que le 28 décembre 2022, Aubert déclarait via son compte tweeter que l’accréditation CPPAP avait été obtenue en remplissant un simple formulaire. Omettant bien sûr d’expliciter la fermeture du site Fact&Furious après certains événements - pourquoi fermer un site si tout est si facile et en bon ordre de marche ?

Trois personnes actives pour Fact&Furious se revendiquaient journalistes : Elie Guckert, Maxime Mace et Pierre Plottu seraient détenteurs de la carte de presse et officient aujourd’hui à Libération ou dans sa vicinité.

Connus pour leurs obsessions contre l’extrême-droite (à se demander si toute personne aux opinions différentes des leurs ne deviendrait pas soudainement extrémiste...), ces derniers sont toujours prêts à cautionner un arrangement avec la déontologie au travers d’analyses biaisées ou parcellaires.

Leurs positions anti-FranceSoir primaires sont clairement affichées. Et ils se sont félicités de la suspension de la CPPAP de notre titre. Une décision qui devrait pourtant choquer tout professionnel de la presse. Une punition dont on devine la nature exacte, capable de menacer le sort futur de journalistes en poste et la liberté d’expression elle-même.

Par la suite, Fact&Furious regorgeait de contributeurs qui n’ont pas manqué de montrer leurs positions férocement adverses à l’IHU-Méditerranée, au professeur Raoult et aussi, évidemment, à FranceSoir, seul titre de la presse qui a choisi de défendre l’idée d’une médiation de l’information équilibrée, argumentée et enrichie de l’avis d'experts et de spécialistes non alignés avec le gouvernement ou ses Agences Régionales de Santé (ARS), ainsi que d'apporter un éclairage international sur la gestion de la crise sanitaire...


Lire la suite

--Cet article a connu un délai de 2'20" entre son envoi et sa mise en ligne sur la page d'accueil de notre blog. ---
- SLT 26.11.22 Nouvelles de la résistance sur SLT
- SLT 25.11.22 Selon Robothumb.com, notre blog "n'est pas autorisé aux utilisateurs de moins de 18 ans"

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Haut de page