Il n'y a qu'un seul moyen de se protéger des censeurs (The Telegraph)

Il n'y a qu'un seul moyen de se protéger des censeurs
Article originel : There’s only one way to protect yourself from the censors
Par Zoe Strimpel
The Telegraph, 5.03.23

Se désolidariser de la dépendance numérique est désormais une démarche radicale mais nécessaire
 

Nous, les modernes, aimons vivre en voyageant avec légèreté à travers le monde, sans friction, sans encombrement et sans le poids des objets. Et il est de plus en plus facile de le faire : tout se présente sous la forme d'éclats électroniques légers que l'on peut facilement emporter sur soi : information, communication, musique, lecture, divertissement visuel, jeux. Mais ne commettons pas l'erreur de penser que nous sommes nécessairement propriétaires de nos caches électroniques. Les chansons, les films et les livres que nous écoutons en streaming ou que nous achetons et stockons en ligne nous sont simplement loués grâce à une connexion internet.
 

Certains lecteurs de Kindle l'ont découvert la semaine dernière. Ceux qui avaient téléchargé les livres de Roald Dahl ont découvert, à la suite d'un tollé dans le monde de l'édition sur la méchanceté des histoires de Dahl, que les originaux avaient été automatiquement mis à jour avec de nouvelles versions dépourvues de fatalisme et de sexisme. En d'autres termes, toutes les choses qui faisaient partie intégrante de la terriblité joyeuse, magique et mémorable des livres ont été remplacées de manière effrayante par le langage inepte des "lecteurs sensibles".

C'était une leçon qui donnait à réfléchir à ceux d'entre nous qui pensaient paresseusement pouvoir abandonner le monde des objets physiques pour un supermarché numérique.

Alors que la censure de vastes pans du passé pré-PC est désormais en cours, d'autres classiques bien-aimés vont être enfermés dans le coffre-fort numérique. Les services de streaming ont déjà commencé à retirer des films et des programmes télévisés jugés "problématiques", ou à limiter les personnes autorisées à les regarder - y compris des films comme Autant en emporte le vent.

Cela peut représenter un effort de collecte, de transport et de nettoyage des biens physiques, mais pour ceux d'entre nous qui tiennent à conserver les choses qu'ils aiment, c'est peut-être la meilleure solution - et, à l'ère de la dépendance numérique, une mesure radicale inattendue...

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Traduction SLT