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Dans le cadre d'un reportage intitulé "New-York. De nombreux SDF internés de force", une journaliste du Jt de France 2 déclare que Georges Floyd présentait une "crise de démence" lorsque la police est intervenue

par SLT 22 Avril 2023, 11:54 France 2 George Floyd Fake news Médias New York Articles de Sam La Touch

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Nouvelle MAJ 23.04.23 : Finalement on a opté pour le titre suivant pour qu'il n'y ait pas d'ambiuguité : "Dans le cadre d'un reportage intitulé "New-York. De nombreux SDF internés de force", une journaliste du Jt de France 2 déclare que Georges Floyd présentait une "crise de démence" lorsque la police est intervenue"
MAJ 23.04.23 : Nous avons changé le titre car la journaliste du mini-reportage du Jt de France 2 sous-entendait que George Floyd a été tué après l'intervention de la police, voir déclaraion plus bas. Nous avons remplacé  le titre initial "Dans le cadre d'un reportage intitulé "New-York. De nombreux SDF internés de force", une journaliste du Jt de France 2 déclare que Georges Floyd a été tué par la police en pleine "crise de démence" par  "Dans le cadre d'un reportage intitulé "New-York. De nombreux SDF internés de force", une journaliste du Jt de France 2 déclare que la police est intervenue auprès de Georges Floyd en raison d'une "crise de démence". A moins que la journaliste considère que les spasmes de Georges Floyd lors de sa strangulation par un policier US constituait "une crise de démence" ?

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"Ce que beaucoup craigne aussi en filigrane avec cette nouvelle politique c'est la bavure policière. Que se passera-t-il si un officier a une mauvaise appréhension de la situation. Personne ici ne veut d'une autre affaire George Floyd. Souvenez-vous ce jeune homme noir en pleine crise de démence tué juste après l'intervention des forces de l'ordre". (sic) [A 10'50'' dans le Jt de France 2 de 13h du 22.04.23] ( New York : un internement forcé pour de nombreux SDF")

Un mini-reportage ("New-York. De nombreux SDF internés de force") du Jt de 13h de France 2 (22.04.23) évoque la nouvelle politique new-yorkaise qui consiste à interner de force les SDF présumés malades mentaux. La police a donc été autorisée par le maire, Eric Adams, à interner de force toute personne sans domicile avec des problèmes psychiatriques. Cela dans un contexte où il y aurait une recrudescence des violences des SDF contre la population new-yorkaise. Du moins c'est le prétexte avancée par les autorités new-yorkaises. La politique prônée à New-York ne serait assortie d'aucun accompagnement des personnes présumées malades mentales, d'aucune politique de prévention souvent onéreuse. Ces personnes seraient donc internées de force le temps qu'il faudra mais ne bénéficierait pas d'un suivi après leur internement en hôpital psychiatrique.

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Pour mémoire, on sait que la ville de New-York en matière d'expérimentation à un triste passé.
- GUINEA PIG KIDS - Un documentaire de la BBC expose comment la ville de New York a forcé des enfants séropositifs issus des minorités et de familles pauvres à être utilisés comme cobayes humains pour Big Pharma [Vidéo]
- [Vidéo] Les enfants cobayes : comment un documentaire a révélé la corruption dans les essais VIH/SIDA à New York (TrialSite News)
On sait par ailleurs que le problème de dépendance aux opiacés de synthèse (fentanyl et autres) a fait des dégâts considérables aux Etats-Unis.
- Le fentanyl, la drogue qui ravage les Etats-Unis - Le Monde
- Surdose d'opioïdes - WHO Aux États-Unis d'Amérique, le nombre de personnes ayant succombé à une surdose d'opioïdes a augmenté de 120 % entre 2010 et 2018, et deux tiers des décès dus à une surdose d'opioïdes dans ce pays en 2018 étaient liés à des opioïdes synthétiques, notamment au fentanyl et à ses analogues.
A savoir que bon nombre de personnes atteintes de dépendance aux opiacés se sont retrouvées sans logement, sans emploi et un certain nombre sont mortes d'overdose. Il pourrait sembler que la ville de New-York ait trouvé une façon d'évincer les indésirables à moindre frais sans accorder les soins de base à ces personnes SDF fragilisés dont beaucoup sont devenus dépendantes aux opiacés de synthèse largement distribuées par Big Pharma et ses relais.
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La journaliste qui présente ce mini-reportage s'inquiète à juste titre du risque de bavures policières à New-York face à ce genre de situation en évoquant le cas de Georges Floyd qui a souffert selon elle, lors de son interpellation, d'une "crise de démence" :

"Ce que beaucoup craigne aussi en filigrane avec cette nouvelle politique c'est la bavure policière. Que se passera-t-il si un officier a une mauvaise appréhension de la situation. Personne ici ne veut d'une autre affaire George Floyd. Souvenez-vous ce jeune homme noir en pleine crise de démence tué juste après l'intervention des forces de l'ordre". (sic) [A 10'50'' dans le Jt de France 2 de 13h du 22.04.23]

Evoquer "une crise de démence", est-ce une façon de banaliser ou minimiser certaines bavures policières ? On appréciera aussi le "tué juste après l'intervention des forces de l'ordre". Voici ce que rapporte Wikipedia de la mort de Georges Floyd, voir la vidéo ci-dessous (MAJ : 23.04.23).

"...Alors qu'il est stationné dans sa voiture, George Floyd est interpellé par deux policiers à la suite d'un appel d'une épicerie signalant qu'il a utilisé un faux billet et qu'il refuse de le reprendre, ainsi qu'un état de forte alcoolisation et une intention affichée de reprendre le volant. Il est menotté puis assis sur le trottoir, avant d'être amené à une voiture de police, dans laquelle il refuse de monter, luttant avec les policiers et déclarant plusieurs fois qu'il est claustrophobe et ne peut pas respirer (« I can't breathe  »), demandant d'être allongé au sol. Placé dans le véhicule, il en ressort peu après dans des circonstances floues, et est plaqué au sol sur le ventre par trois policiers, dont Derek Chauvin qui l'immobilise en exerçant une pression du genou sur sa nuque pendant plusieurs minutes. Les policiers appellent une ambulance et George Floyd se plaint de nombreuses fois qu'il ne peut pas respirer et gémit, appelant à l'aide avant de cesser de parler et de bouger, semblant avoir perdu connaissance. Le placage ventral, qui dure près de neuf minutes, les plaintes et la souffrance apparente de George Floyd sont filmés par des passants qui essaient d'intervenir, tentant de convaincre les policiers de le changer de position. L'ambulance arrive et les ambulanciers tentent de réanimer George Floyd, qui est déclaré mort moins d'une heure plus tard à l'hôpital. Les images filmées par les passants se propagent sur les réseaux sociaux, puis dans les médias et à l'international, provoquant de très vives réactions aux États-Unis et à travers le monde. L'autopsie officielle, conduite par le médecin-légiste du comté de Hennepin et validée par le service médical des forces armées, conclut à un homicide à la suite des manœuvres des policiers pour le maîtriser et le contraindre, avec une contribution de sa maladie cardiovasculaire et de son intoxication à des drogues (dont une dose potentiellement mortelle de fentanyl). Ces éléments auraient conduit à un arrêt cardiopulmonaire, l'hypothèse de l'asphyxie n'étant pas retenue. Une autopsie commandée par la famille de George Floyd conclut également à un homicide et un arrêt cardiopulmonaire mais soutient la thèse de l'asphyxie. Les policiers présents sont licenciés de la police le lendemain et deux enquêtes sont ouvertes, dont l'une par le FBI, et Derek Chauvin est inculpé pour meurtre au troisième degré et homicide au second degré, puis pour meurtre au second degré. Une semaine plus tard, les trois autres policiers sont inculpés pour complicité de meurtre au second degré. Les circonstances entourant la mort de George Floyd conduisent à des manifestations et des émeutes contre le racisme et les violences policières dans l’agglomération de Minneapolis-Saint Paul, puis dans le reste du pays et dans le monde entier dans les jours suivants, et à de nombreuses réactions de protestations dans le monde politique, culturel et sportif. Le , à l'issue de son procès, Derek Chauvin est déclaré coupable de trois chefs d'accusation et immédiatement écroué."

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Nouvelle MAJ au 23.04.23. Voici les images de la soit-disante "crise de démence" de George Floyd :

Watch A Minute-To-Minute Breakdown Leading Up To George Floyd's Deadly Arrest | NBC News NOW

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On sait que la chaîne d'Etat traverse une mauvaise passe sur le plan de l'exactitude de ses informations. La dernière bévue consiste à avoir diffusé une image d'un champignon mortel à la place d'une morille.
- L'erreur du JT de France 2 qui confond la morille avec un champignon toxique
La chaîne a du reconnaître sa bévue dans les éditions des Jt suivants.
- Une grave erreur repérée dans le JT de Julian Bugier, France 2 met en garde et s'excuse

Mais d'ici à stigmatiser Georges Floyd sous les traits d'un dément ou d'évoquer son arrestation dans le cadre "d'une crise de démence", il fallait oser. A moins qu'il s'agissait de s'arranger avec le réel pour cadrer avec le sujet du reportage. Au point de vue déontologique, certains diront que c'est limite, limite...

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New York : un internement forcé pour de nombreux SDF
Jt France 2, 13h, 22.04.23

Le Maire de New-York a instauré un dispositif d'internement forcé pour de nombreux sans-abris. Alors que deux tiers d'entre eux souffrent d'une maladie mentale non traitée, cette mesure soulève de nombreux questionnements.

Les images d'un sans-abri poussant un usager dans le métro sur les voies ont profondément choqué les new-yorkais. Il s'en sortira avec plusieurs blessures. Un autre jour, un sans-abri attaque sans raison un passager avec des excréments cachés dans un sac. Pour lutter contre ces agressions, le maire de New-York a mis en place une disposition inédite : autoriser la police a interné de force toute personne sans domicile avec un passé psychiatrique et présentant un danger pour elle-même. "Si une maladie mentale pousse quelqu'un à se retrouver à la rue et qu'il devient un danger pour lui-même, nous avons l'obligation morale de l'aider à trouver un traitement", détaille Eric Adams, le maire de New-York.

Un dispositif qui questionne

Dans cette ville des Etats-Unis, deux tiers des sans-abris souffriraient de maladie mentale non-traitée. Joseph, un sans-abri, trouve cette mesure inhumaine. "Je pense que c'est juste un moyen pour eux de nous enlever de la rue et nous garder contre notre volonté". Un autre, se révolte face à cette mesure : "il faudrait plutôt nous donner de l'aide, comme ici, nous laisser décider ce dont on a besoin". Une association d'aide pour les SDF leur porte des repas et les incite à aller se faire soigner. Un travail que les policiers ne sont pas habitués à faire selon le responsable de l'association. Les policiers vont recevoir une formation spécifique pour déterminer quand une personne a besoin d'un internement. Pourtant, face au passif de bavure policière dans le pays, reste de nombreux questionnements : que faire si un policier analyse mal la situation? 

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