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Selon un article de JAMA, les symptômes de Covid long chez les jeunes ne sont souvent pas liés à une infection par le SRAS-Cov-2 et remettent en cause la classification des cas par l'OMS

par Selvakumar et al., 3 Avril 2023, 17:57 Covid long JAMA Coronavirus Articles de Sam La Touch

Prévalence et caractéristiques associées à l'état post-COVID-19 chez les adolescents et les jeunes adultes non hospitalisés
Article originel : Prevalence and Characteristics Associated With Post–COVID-19 Condition Among Nonhospitalized Adolescents and Young Adults
Par Joel Selvakumar, MD ; Lise Beier Havdal, MD ; Martin Drevvatne, MD ; et al Elias Myrstad Brodwall, MD ; Lise Lund Berven, PhD ; Tonje Stiansen-Sonerud, MSc ; Gunnar Einvik, MD, PhD ; Truls Michael Leegaard, MD, PhD ; Trygve Tjade, MD ; Annika E. Michelsen, PhD; Tom Eirik Mollnes, MD, PhD ; Fridtjof Lund-Johansen, MD, PhD ; Trygve Holmøy, MD, PhD ; Henrik Zetterberg, MD, PhD ; Kaj Blennow, MD, PhD ; Carolina X. Sandler, PhD ; Erin Cvejic, PhD ; Andrew R. Lloyd, MD, PhD ; Vegard Bruun Bratholm Wyller, MD, PhD
JAMA, 30.03.23

Points clés

 

Question Quels sont la prévalence et les facteurs de risque associés à l'état post-COVID-19 (PCC ou Covid long) chez les jeunes après une infection aiguë bénigne ?

Résultats Cette étude de cohorte a porté sur 382 personnes séropositives pour le SRAS-CoV-2 et sur un groupe témoin de 85 personnes séronégatives pour le SRAS-CoV-2, âgées de 12 à 25 ans, qui ont été évaluées au début de la phase de convalescence et après un suivi de six mois. En appliquant la définition de cas de PCC de l'Organisation mondiale de la santé, la prévalence à 6 mois était de 49 %, mais elle était aussi comparativement élevée (47 %) dans le groupe témoin. La Covid de longue durée n'était pas associée à des marqueurs biologiques spécifiques à l'infection virale, mais à la gravité des symptômes initiaux et à des facteurs psychosociaux.

Signification Ces résultats suggèrent que les symptômes persistants dans ce groupe d'âge sont liés à des facteurs autres que l'infection par le SRAS-CoV-2, et remettent donc en question l'utilité de la définition de cas de PCC de l'OMS...

Résumé
 

Importance La prévalence et les facteurs de risque de base de la condition post-COVID-19 (PCC ou Covid long) restent non résolus parmi le grand nombre de jeunes qui ont été victimes d'une COVID-19 légère.
 

Objectifs Déterminer la prévalence ponctuelle de la PCC 6 mois après l'infection aiguë, déterminer le risque de développement de la PCC ajusté aux facteurs de confusion possibles, et explorer un large éventail de facteurs de risque potentiels.

Conception, cadre et participants Cette étude de cohorte a porté sur des personnes non hospitalisées de deux comtés norvégiens, âgées de 12 à 25 ans, qui ont subi un test de transcription inverse de la réaction en chaîne de la polymérase (RT-PCR). Au début de la convalescence et après 6 mois de suivi, les participants ont subi un examen clinique, des tests fonctionnels pulmonaires, cardiaques et cognitifs, des analyses immunologiques et des analyses de biomarqueurs de lésions organiques, et ont rempli un questionnaire. Les participants ont été classés selon la définition de cas de PCC de l'Organisation mondiale de la santé lors du suivi. Des analyses d'association de 78 facteurs de risque potentiels ont été réalisées.

Expositions Infection par le SRAS-CoV-2.

Principaux résultats et mesures Prévalence ponctuelle de la PCC six mois après le test RT-PCR dans les groupes SARS-CoV-2 positifs et SARS-CoV-2 négatifs, et différence de risque avec les IC à 95 % correspondants.


Résultats Au total, 404 personnes testées positives pour le SRAS-CoV-2 et 105 personnes testées négatives ont été enrôlées (194 hommes [38,1 %] ; 102 personnes d'origine ethnique non européenne [20,0 %]). Au total, 22 des personnes positives au SARS-CoV-2 et 4 des personnes négatives au SARS-CoV-2 ont été perdues de vue, et 16 personnes négatives au SARS-CoV-2 ont été exclues en raison d'une infection par le SARS-CoV-2 au cours de la période d'observation. Par conséquent, 382 participants SARS-CoV-2 positifs (âge moyen [SD], 18,0 [3,7] ans ; 152 hommes [39,8 %]) et 85 participants SARS-CoV-2 négatifs (âge moyen [SD], 17,7 [3,2] ans ; 31 hommes [36,5 %]) ont pu être évalués. La prévalence ponctuelle de la PCC à 6 mois était de 48,5 % dans le groupe SARS-CoV-2 positif et de 47,1 % dans le groupe témoin (différence de risque, 1,5 % ; IC à 95 %, -10,2 % à 13,1 %). La positivité du SARS-CoV-2 n'a pas été associée au développement de la PCC (risque relatif [RR], 1,06 ; IC à 95 %, 0,83 à 1,37 ; modèle multivariable final utilisant une régression de Poisson modifiée). Le principal facteur de risque de PCC était la gravité des symptômes au départ (RR, 1,41 ; IC à 95 %, 1,27-1,56). Une faible activité physique (RR, 0,96 ; IC à 95 %, 0,92-1,00) et la solitude (RR, 1,01 ; IC à 95 %, 1,00-1,02) étaient également associées, alors que les marqueurs biologiques ne l'étaient pas. La gravité des symptômes était en corrélation avec les traits de personnalité.


Conclusions et pertinence Les symptômes persistants et le handicap qui caractérisent la PCC sont associés à des facteurs autres que l'infection par le SRAS-CoV-2, y compris des facteurs psychosociaux. Cette constatation soulève des questions sur l'utilité de la définition de cas de l'Organisation mondiale de la santé et a des implications pour la planification des services de soins de santé ainsi que pour la poursuite de la recherche sur la PCC...

Traduction SLT

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