"La "liste indépendante" des personnes à abattre en Ukraine est en fait gérée par Kiev et soutenue par Washington (MintPress News)

"La "liste indépendante" des personnes à abattre en Ukraine est en fait gérée par Kiev et soutenue par Washington
Article originel : “Independent” Ukrainian “Kill List” Actually Run By Kiev, Backed by Washington
Par David Miller
MintPress News, 12.05.23

À la fin de l'année dernière, mon nom a été ajouté à une liste noire publiée en ligne par le Centre ukrainien de lutte contre la désinformation. J'ai rejoint plus de quatre-vingt-dix autres personnes considérées comme des "orateurs qui promeuvent des récits conformes à la propagande russe".
 

Parmi eux figurent Manuel Pineda et Clare Daly, tous deux députés européens de gauche, mais aussi des personnes de droite, comme Doug Bandow de l'Institut Cato, le néocon et ancien officier de Tsahal Edward Luttwak, un grand nombre de députés européens de droite, l'ancien officier de la CIA Ray McGovern, d'anciennes figures de l'armée et du renseignement comme Scott Ritter et Douglas McGregor, ainsi que des universitaires tels que John Mearsheimer et Jeffrey Sachs. Parmi les journalistes figurant sur la liste, citons Glenn Greenwald, Tucker Carlson et Eva Bartlett, Roger Waters de Pink Floyd et même l'acteur Steven Seagal.
Девід Міллер, Журналіст = David Miller, Journaliste - en ukrainien
 

Quel était mon crime ? Il a dit que mon "récit pro-russe" affirmait que "la guerre par procuration de l'OTAN contre la Russie se déroule en Ukraine". Bien sûr, une guerre par procuration de l'OTAN est exactement ce qui se passe là-bas, comme cet article ne fera que le confirmer.

La liste a utilement fourni un lien avec la preuve, un article que j'ai écrit pour Mayadeen English et qui s'intitule "How disinformation works : La guerre globale des agences de renseignement occidentales contre la gauche". Il contenait un seul paragraphe de 176 mots sur l'Ukraine intitulé "Désinformation russe ou mensonges ukrainiens". Il présente plusieurs exemples de désinformation ukrainienne et conclut que "quiconque mentionne une vérité particulière est tourné en dérision parce qu'il se fait l'écho des 'points de discussion' de Poutine". En fait, j'ai été dénoncé comme un "terroriste de l'information" qui pourrait être coupable de "crimes de guerre".

Quel était mon crime ? Il a dit que mon "récit pro-russe" affirmait que "la guerre par procuration de l'OTAN contre la Russie se déroule en Ukraine". Bien sûr, une guerre par procuration de l'OTAN est exactement ce qui se passe là-bas, comme cet article ne fera que le confirmer.

La liste a utilement fourni un lien avec la preuve, un article que j'ai écrit pour Mayadeen English et qui s'intitule "How disinformation works : La guerre globale des agences de renseignement occidentales contre la gauche". Il contenait un seul paragraphe de 176 mots sur l'Ukraine intitulé "Désinformation russe ou mensonges ukrainiens". Il présente plusieurs exemples de désinformation ukrainienne et conclut que "quiconque mentionne une vérité particulière est tourné en dérision parce qu'il se fait l'écho des 'points de discussion' de Poutine". En fait, j'ai été dénoncé comme un "terroriste de l'information" qui pourrait être coupable de "crimes de guerre".

Le fait d'être ajouté à la liste noire concentre merveilleusement l'esprit sur les forces qui s'opposent à la possibilité de la vérité et de la justice dans l'Occident en crise. Lorsque j'ai été accusé pour la première fois, il y a plus de dix ans maintenant, d'antisémitisme, ma réponse a été d'intensifier mes activités de recherche et d'écriture sur les organisations impliquées dans ma diffamation. Depuis lors, j'ai produit un long catalogue de travaux sur le mouvement sioniste ainsi que sur les activités de propagande occidentale. Bien sûr, les attaques diffamatoires favorisent une atmosphère propice aux menaces sur les médias sociaux. Mais la question du nazisme en Ukraine sera considérée rétrospectivement comme une question déterminante de notre époque et il est important de se rappeler que la raison pour laquelle moi et beaucoup d'autres sommes menacés par le gouvernement ukrainien et ses bailleurs de fonds de l'OTAN est que nous menaçons à notre tour de les exposer pour ce qu'ils sont : des collaborateurs nazis : des collaborateurs nazis.

 
La liste des personnes à abattre soutenue par l'OTAN

Mais qu'est-ce que le Center for Countering Disinformation ? Il s'agit d'un organisme gouvernemental officiel créé fin mars 2021, en même temps qu'un organisme similaire, le Centre de communication stratégique, par le président Zelensky lui-même. Mais sont-ils liés à d'autres sites web de listes noires comme Myrotvorets ("Peacemaker"), largement considéré comme une "liste de personnes à abattre" ?  En épluchant les couches de couverture et de tromperie, nous pouvons remonter aux origines de la liste noire, qui est toujours hébergée en Ukraine.

Il s'avère que le site web secret de la "kill list" est un produit du régime ukrainien, financé par la CIA (entre autres) et hébergé par l'OTAN. Ce qui est extraordinaire, c'est que de nombreux citoyens américains, y compris d'anciens militaires et agents de renseignement, y figurent, ainsi qu'un nombre important de citoyens de pays membres de l'OTAN. L'élément le plus remarquable est peut-être le fait que l'OTAN a hébergé le site (et une série de sites affiliés) sur ses serveurs à Bruxelles. Au moment même où le groupe de réflexion de l'OTAN, le Conseil atlantique, se targue de compter Henry Kissinger parmi les membres de son conseil d'administration, l'OTAN héberge également un site web de liste d'assassinats sur lequel Kissinger apparaît.
Henry Kissinger figure sur cette liste.

Henry Kissinger est sur la liste des personnes à abattre

Vous ne me croyez pas ?  Jetons un coup d'œil.

Commençons par le site web de la liste des personnes à abattre, Myrotvorets. Il se trouve aujourd'hui à l'adresse Myrotvorets.center, mais il se trouvait à l'origine à l'adresse psb4ukr.org. Ce domaine a été enregistré pour la première fois le 14 août 2014, quelque six mois après le coup d'État de Maïdan soutenu par les États-Unis, qui a renversé le gouvernement démocratiquement élu de Viktor Yanukovych. D'autres noms de domaine similaires ont ensuite été enregistrés pour le groupe, notamment les suivants (date du premier enregistrement entre parenthèses) :

-Psb-news.org (3 avril 2015)
-Psb4ukr.ninja (19 avril 2015)
-Psb4ukr.net (7 mai 2015)
-Psbr4ukr.xyz (8 novembre 2015)
-Report2psb.online (19 août 2017)

Ces sites étaient utilisés soit comme sites miroirs, soit comme condensés de nouvelles du site, soit, dans le cas du dernier, comme formulaire de signalement de suspects. Le nom de domaine Myrotvorets.center a été enregistré pour la première fois le 7 novembre 2015 et le site était opérationnel en février 2016.

Trois personnes sont associées à ces domaines et fournissent de précieux indices sur l'identité des personnes impliquées dans le site de la liste des personnes à abattre. Il s'agit de

- Victor/Viktor Garbar est un militant de longue date du Maïdan et le coordinateur du Maidan Monitoring Information Center. Il a été le premier à enregistrer un nom de domaine Myrotvorets en août 2014 - psb4ukr.org.  Il était auparavant propriétaire du domaine Maidan Monitoring depuis 2001 - maidanua.org (aujourd'hui situé sur maidan.org.ua). Le groupe existe depuis avant la "révolution orange" de 2004. Il a bien sûr été financé par la National Endowment for Democracy (Fondation nationale pour la démocratie), la fondation connue comme l'"acolyte de la CIA", et par l'International Renaissance Fund, la branche ukrainienne de l'Open Society Foundation dirigée par George Soros.

- Vladimir/Volodymyr Kolesnikov est webmaster et développeur.  Il n'a jamais indiqué publiquement qu'il était affilié à Myrotvorets. Parmi les liens vers la "kill list", un domaine qu'il possède (free-sevastopol.com) redirige maintenant vers Myrotvorets.center et il a enregistré psb-news.org qui est consacré aux nouvelles de Myrotvorets.

- Oksana/Oxana Tinko a été la première à enregistrer le domaine Myrotvorets.center et elle a également enregistré plusieurs autres domaines liés au projet de liste de diffusion, tels que Psb4ukr.ninja, Psb4ukr.net et Psbr4ukr.xyz.

Opération Butterfly - le prototype de la liste des personnes à abattre

Tinko est également le titulaire d'une série de domaines qui semblent être des composantes du projet Myrotvorets et d'un domaine qui semble avoir été un prototype. L'intention d'utiliser le site web pour tuer des traîtres ou des "terroristes" est particulièrement claire. Le domaine Metelyk.org a été revendiqué pour la première fois le 21 juillet 2014, trois semaines avant le premier domaine Myrotvorets. Metelyk est le mot ukrainien pour "papillon". Le site web intitulé Operation Butterfly a été mis en ligne à la fin du mois d'août 2014, les premiers fonds de l'Internet Archive datant du 27 du même mois.
Site web de l'opération Butterfly...

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Traduction SLT