Du personnel de ce que nous avons coutume d'appeler la chaîne d'Etat, France télévisions, sont en grève. Et pour cause, les Jts nationaux de France 3 vont disparaître à compter du 4 septembre en raison d’une réforme baptisée Tempo, qui n'est rien d'autre qu'"un projet de régionalisation low cost" selon les syndicats.
Cet appel à la grève a été lancé par sept syndicats (CGT, CFDT, FO, SNJ, CGC, Sud et Unsa) pour protester contre la suppression prochaine des journaux nationaux de France 3. Certes, les chaînes d'Etat sont au garde à vous lors des sujets internationaux notament sur les conflits armés menés par l'Etat ou l'OTAN (Françafrique, Libye, Syrie, Ukraine). Mais sur le plan national, les Jts de France 3 alimentés par des sources régionales étaient souvent considérés comme un peu "plus indépendant" (tout est relatif) d'une tutelle, exercée comme au temps de l'ORTF, par le pouvoir en place. S'il fallait montrer les liens organiques entre la chaîne dite de servic publique et le pouvoir politique : sa PDG actuelle, Delphine Ernotte, aurait été nommée par l'ex-président François Hollande quand il était en poste. mais circulez y a rien à voir. Selon Le canard enchaîné, "l'ex-chef de l'Etat avait, en 2015, appelé Olivier Schramek, le président du CSA, pour lui demander d'éliminer deux concurrents de poids de Delphine Ernotte. En toute indépendance..."
Concernant la réforme nommée Tempo, "les syndicats s’inquiètent notamment de l’hypothèse d’une fusion de France 3 et des radios régionales France Bleu dans les années à venir. Les entreprises de l’audiovisuel public, dont France Télévisions, négocient actuellement avec l’Etat leurs contrats d’objectifs et de moyens (COM) pour 2024-2028." (Le Monde,)