Le gouvernement étatsunien interdit de dire ce qu’il faut publier sur les médias sociaux au sujet de la COVID-19 : Les Etatsuniens peuvent-ils gérer la liberté d’expression ?
Article originel : US Government Banned From Telling Social Media What to Publish About COVID-19: Can Americans Handle Free Speech?
TrialSite News, 6.07.23
Depuis des années, nous entendons le refrain « Mais c’est une entreprise privée » lorsque les entreprises de médias sociaux interdisent le discours protégé par le Premier Amendement. Du point de vue d’un avocat, cela ne semblait jamais juste. D’une part, ces entreprises ont créé un oligopole qui fonctionne comme une « place publique » traditionnelle. Par ailleurs, les grands médias traditionnels se sont réunis dans le cadre de la Trusted News Initiative pour décider quelles « vérités » devraient être dites, et TrialSite les a poursuivis pour antitrust. Une troisième théorie expliquant pourquoi le concept d’« entreprise privée » tombe à plat est abordée dans la décision rendue le jour de l’indépendance par la Cour fédérale en Louisiane. Cette affaire a examiné la question de savoir si des réunions régulières au cours desquelles des représentants du gouvernement étatsunien dictent ou recommandent aux entreprises de médias sociaux ce qui devrait être considéré comme du contenu nuisible crée une situation au-delà des limites du Premier Amendement. Le désaccord dans cette situation est profond : certains pensent que le public est incapable de résister à la tentation de croire tout ce qu’il lit, et la désinformation liée à la COVID-19 équivaut à crier « feu » dans un théâtre bondé (en supposant qu’il n’y ait pas d’incendie). Mais la Cour suprême a eu tendance à dire que pour qu’une « déclaration dangereuse » soit interdite, le préjudice doit être vraiment imminent et immédiat pour justifier la censure des orateurs...