Comment le quatrième acte d’accusation de Trump - et RFK Jr. - influenceront-ils la saison électorale ? (MoA)

Comment le quatrième acte d’accusation de Trump - et RFK Jr. - influenceront-ils la saison électorale ?
Article originel : How Will Trump's Fourth Indictment - And RFK Jr. - Influence The Election Season?
Moon of Alabama, 15.08.23

 

Chaque mois apporte une nouvelle inculpation de Donald Trump :

    ATLANTA — L’ancien président Donald Trump et 18 autres personnes ont été inculpés pénalement en Géorgie pour avoir tenté d’annuler la victoire de Joe Biden en 2020 dans l’État, selon un acte d’accusation rendu public lundi soir.

    Trump a été accusé de 13 chefs d’accusation, y compris la violation de la loi de racket de l’État, la sollicitation d’un fonctionnaire public pour violer leur serment, conspiration pour usurper l’identité d’un fonctionnaire public, conspiration pour commettre un faux au premier degré et conspiration pour déposer de faux documents.

Avec tant de conspiration présumée, devrions-nous appeler tous ces actes d’accusation une théorie du complot ?
 

Cet acte d’accusation est à nouveau trop large et frôle, comme les autres contre Trump, la criminalisation des rumeurs et de la liberté d’expression.
 

Considérez simplement cette partie :

    CHEF 29 sur 41

    Et les Grands Jurés susmentionnés, au nom et au nom des citoyens de la Géorgie, accusent DONALD JOHN TRUMP de l’infraction de FAUSSES DÉCLARATIONS ET ÉCRITS, O.C.G.A. § 16-10-20, pour ledit accusé, dans le comté de Fulton et l’État de Géorgie, le ou aux alentours du deuxième jour de janvier 2021, sciemment, délibérément et illégalement fait au moins l’une des fausses déclarations et représentations suivantes au secrétaire d’État de Géorgie, Brad Raffensperger, au secrétaire d’État adjoint de Géorgie, Jordan Fuchs, et le secrétaire d’État à la Géorgie, Ryan Germany :

    1. Que de 250 000 à 300 000 bulletins de vote ont mystérieusement été inscrits sur les listes lors de l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 en Géorgie;
    2. Que des milliers de personnes ont tenté de voter lors de l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 en Géorgie et se sont fait dire qu’elles ne pouvaient pas parce qu’un bulletin de vote avait déjà été déposé en leur nom;
    3. Que 4 502 personnes ont voté à l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 en Géorgie qui ne figuraient pas sur la liste d’inscription des électeurs;
    4. Que 904 personnes ont voté à l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 en Géorgie qui étaient inscrites à une adresse qui était une boîte postale;
    5. Ruby Freeman était une arnaqueuse professionnelle du vote et un agent politique connu;
    6. Que Ruby Freeman, sa fille et d’autres étaient responsables d’avoir accordé frauduleusement au moins 18 000 bulletins de vote à Joseph R. Biden à l’aréna State Farm lors de l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 en Géorgie;
    7. Que près de 5 000 personnes décédées ont voté lors de l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 en Géorgie;
    8. 139 % des gens ont voté lors de l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 à Detroit;
    9. Que 200 000 votes de plus ont été enregistrés que le nombre de personnes qui ont voté lors de l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 en Pennsylvanie;
    10. Que des milliers de morts ont voté lors de l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 au Michigan;
    11. Que Ruby Freeman a rempli les urnes;
    12. Que des centaines de milliers de bulletins de vote ont été « jetés » dans le comté de Fulton et un autre comté adjacent au comté de Fulton lors de l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 en Géorgie;
    13. Qu’il a remporté l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 en Géorgie par 400 000 voix;

    ces déclarations relevant de la compétence du Bureau du Secrétaire d’État de Géorgie et du Bureau d’enquête de Géorgie, des départements et organismes du gouvernement de l’État, contraires aux lois dudit État, au bon ordre, à la paix et à la dignité de celui-ci;
 

Même le Washington Post trouve cela un peu trop excessif :

    L’acte d’accusation adopte une vue d’ensemble des comportements qu’il allègue être des actes « faisant avancer le complot » - y compris, à titre d’exemple, au moins une douzaine de cas de tweets de Trump alléguant une fraude et d’autres allégations. Ces détails de l’acte d’accusation ont rapidement suscité des critiques en tant que violations potentielles des protections de la liberté d’expression des accusés.
 

Les procès relatifs à ces actes d’accusation, le cas échéant, ne commenceront probablement que l’année prochaine et prendront beaucoup de temps.
 

Tout cela ne signifiera pas grand-chose pour les électeurs qui ont pris leur décision :

    Pourtant, la plupart des Etatsuniens ont pris leur décision au sujet de M. Trump bien avant que des procureurs comme Fani T. Willis ou Jack Smith ne se prononcent, selon les sondages. Il est, selon le point de vue, un violeur de la loi en série qui est finalement traduit en justice ou une victime de persécution par des partisans ayant l’intention de le garder hors de ses fonctions. L’acte d’accusation de Géorgie, aussi puissant soit-il dans sa langue, a été mis sur le marché, comme le diraient les types de Wall Street.

    « Les actes d’accusation accumulés sont une sorte de bruit blanc pour les électeurs », a déclaré Sarah Longwell, une consultante politique républicaine qui a organisé l’opposition à M. Trump et organise des groupes de discussion hebdomadaires avec les électeurs. « Ils ne peuvent pas faire la différence entre la Géorgie et Jack Smith parce que tout se confond dans un long cycle de nouvelles des ennuis de Trump. »

Je crois, comme Trump, que l’acte d’accusation l’aidera. D’abord à la primaire, puis aux élections générales:

    Parlant à des partisans en Alabama quelques jours après sa dernière mise en accusation, [Trump] a affirmé qu’il attendait avec impatience la prochaine. « Nous avons besoin d’un autre acte d’accusation pour clore cette élection », s’est-il vanté.

    C’est de la bravade, le genre de fanfaronnade qui électrise une réunion de Trump.

 

Comparez cela avec l’affaire contre les Bidens qui seront exposés par un procureur spécial au même public. Comme je l’ai écrit au sujet de la saga Bidens-Burisma:

    D’un côté, nous avons une affaire qui montre la corruption profonde du grand type et de sa famille qui sont soutenus par l’état profond qu’ils contrôlent.

    De l’autre côté, nous avons l’outsider qui pensait qu’il faisait la bonne chose, mais qui est maintenant accusé par l’État profond pour l’avoir dit à l’époque.

    Les médias feront la lumière sur les deux cas. Chaque fois qu’ils mentionneront Trump, cela sera, indépendamment de ce qu’ils écrivent sur lui, positif pour lui en faisant le cas du gars seul qui est injustement poursuivi par l’État profond.

    Chaque fois que l’affaire Biden sera mentionnée, elle rappellera au public les transactions de corruption de Biden.

    Passez à travers cela pendant seize mois et le résultat est assuré.

Ajoutons à cela les bizarreries possibles de la primaire démocrate. RFK junior est entré dans cette course:

    Robert F. Kennedy Jr. a fait sourciller en tant que premier populiste de droite à se présenter comme démocrate depuis William Jennings Bryan. Lancée avec vingt employés rémunérés et fonctionnant maintenant avec soixante-dix personnes, la campagne de Kennedy s’est concentrée sur plusieurs questions importantes pour les républicains traditionnels — la tyrannie de la COVID, la censure, la surveillance gouvernementale — ainsi que pour la droite dissidente : les menaces pour la santé publique posées par les produits chimiques dans la nourriture et l’eau, et une volonté de mettre fin aux guerres à jamais. La différence est que la droite cadre ces questions comme des questions de cohésion sociale et d’ordre public, tandis que Kennedy utilise le langage de la démocratie et de la liberté.
 

RJK Jr. n’est pas vraiment un démocrate :

    Lorsqu’il discute des questions qui l’animent le plus — l’environnement, la censure, la collusion de l’État et des entreprises —, il s’illumine. Son humilité intellectuelle désespérée et son hésitation à souligner les engagements idéologiques les plus clivants de son propre parti tout en reprenant régulièrement le langage de ses adversaires partisans mettent en place une élection générale qui pourrait diviser les électeurs populistes presque entièrement sur la base de l’esthétique.
 

Pendant les primaires, la mafia du Parti démocrate fera de son mieux pour l’éliminer même lorsqu’il est peu probable qu’il soit un danger réel pour la candidature de Joe Biden.

Si Trump envisage de se présenter à la présidence avec RFK Jr. en tant que son futur vice-président, il pourrait former un ticket populiste quasi bi-partisan qui pourrait bien attirer une majorité plus importante.

Traduction SLT