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Selon une étude scientifique les lésions myocardiques associées au vaccin à ARNm anti-Covid sont plus fréquentes qu'on ne le pensait (European Journal of Heart Failure)

par Natacha Buergin et al. 20 Août 2023, 09:55 Myocardite Vaccin Etude Coronavirus Articles de Sam La Touch

Différences selon le sexe dans l’incidence des lésions myocardiques après la vaccination de rappel à ARNm-1273 contre la COVID-19
Article originel : Sex-specific differences in myocardial injury incidence after COVID-19 mRNA-1273 booster vaccination
Par Natacha BuerginPedro Lopez-AyalaJulia R. HirsigerPhilip MuellerDaniela MedianNoemi GlarnerKlara RumoraTimon HerrmannLuca KoechlinPhilip HaafKatharina RentschManuel BattegayFlorian BanderetChristoph T. BergerChristian Mueller
European Journal of Heart Failure, juillet 2023

Selon une étude scientifique les lésions myocardiques associées au vaccin à ARNm anti-Covid sont plus fréquentes qu'on ne le pensait (European Journal of Heart Failure)

 Résumé
 

Objectifs : Explorer l’incidence et les mécanismes potentiels des lésions myocardiques oligosymptomatiques après la vaccination de rappel à ARNm contre la COVID-19.
 

Méthodes et résultats : Les employés de l’hôpital devant subir une vaccination de rappel à ARNm-1273 ont été évalués pour la lésion myocardique associée à la vaccination à ARNm-1273, définie comme une augmentation dynamique aiguë de la concentration de troponine T (hs-cTnT) cardiaque à haute sensibilité au-dessus de la limite supérieure spécifique (en fonction du sexe) de la normale au jour 3 (48-96 h) après la vaccination sans preuve d’une cause alternative. Pour explorer les mécanismes possibles, des anticorps contre l’antagoniste des récepteurs de l’interleukine-1 (IL-1RA), les protéines SRAS-CoV-2-nucléoprotéine (NP) et -spike (S1) et un réseau de 14 cytokines inflammatoires ont été quantifiés. Parmi les 777 participants (âge médian de 37 ans, 69,5 % de femmes), 40 participants (5,1 %; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 3,7-7,0 %) avaient une concentration élevée de hs-cTnT au jour 3 et 22 participants (2,8 % [IC à 95 %, 1,7-4,3 %]) avaient une lésion myocardique associée au vaccin à l’ARNm-1273. Vingt cas sont survenus chez les femmes (3,7 % [IC à 95 %, de 2,3 à 5,7 %]), deux chez les hommes (0,8 % [IC à 95 %, de 0,1 à 3,0 %]). Les élévations Hs-cTnT étaient légères et seulement temporaires. Aucun patient n’a présenté de changements électrocardiographiques et aucun n’a présenté d’événements cardiaques indésirables majeurs dans les 30 jours (0 % [IC à 95 % 0-0,4 %]). Dans l’ensemble de la cohorte de rappel, les concentrations de hs-cTnT (jour 3; médiane 5, intervalle interquartile [IQR] 4-6 ng/L) étaient significativement plus élevées que chez les témoins appariés (n = 777, médiane 3 [IQR 3-5] ng/L, p < 0,001). Les cas présentaient une réactogénicité systémique comparable, des concentrations d’anti-IL-1RA, d’anti-NP, d’anti-S1 et de marqueurs quantifiant l’inflammation systémique, mais des concentrations plus faibles d’interféron (IFN)-λ1 (IL-29) et de facteur stimulant la colonie de granulocytes-macrophages (GM-CSF) par rapport aux personnes sans lésion myocardique associée au vaccin.

Conclusion : Les lésions du myocarde associées au vaccin ARNm-1273 étaient plus fréquentes qu’on ne le pensait, étant légères et transitoires, et plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes. Le rôle protecteur possible de l’IFN-λ1 (IL-29) et du GM-CSF justifie des études plus approfondies.

Traduction SLT

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