L'héritage de Joe Biden devrait être hanté à jamais par les noms des enfants morts à Gaza
Article originel : Biden’s Legacy Should Be Forever Haunted by the Names of Gaza’s Dead Children
The Intercept, 14.11.23
Le soutien de Joe Biden au bombardement terroriste de Gaza s'inscrit dans la continuité de sa longue histoire de soutien indéfectible aux plus grands crimes d'Israël.
Alors qu'Israël a intensifié ses attaques contre Gaza la semaine dernière, notamment contre de nombreux hôpitaux, et qu'il a présidé à l'exode forcé de centaines de milliers de civils, le président Joe Biden a été interrogé sur les chances d'un cessez-le-feu à Gaza. "Aucune", a répondu M. Biden. "Aucune possibilité".
Avec un bilan qui dépasse désormais les 11 000 morts palestiniens, dont près de 5 000 enfants, l'ampleur de la divergence publique de Joe Biden par rapport à la guerre d'anéantissement à la terre brûlée de son "grand, grand ami" Benjamin Netanyahou se résume à des suggestions docilement formulées de "pauses humanitaires".
Vendredi, le secrétaire d'État Antony Blinken a fait remarquer que "beaucoup trop de Palestiniens ont été tués, beaucoup trop ont souffert ces dernières semaines, et nous voulons faire tout ce qui est possible pour éviter de leur faire du mal et pour maximiser l'aide qui leur est apportée". Ces platitudes fallacieuses se fondent en une flaque de sang lorsqu'elles sont juxtaposées aux actions de l'administration.
L'administration Biden a fourni des armes, des renseignements et un soutien politique indéfectible à la campagne publique d'Israël visant à effacer de la terre l'existence de Gaza en tant que territoire palestinien. Alors que les colons israéliens mènent des campagnes de terreur contre les Palestiniens en Cisjordanie, les États-Unis sont restés retranchés dans leur isolement mondial, votant la semaine dernière contre une résolution de l'ONU exigeant la fin des colonies illégales. La résolution condamnait les colonies israéliennes illégales, les qualifiant d'"illégales et d'obstacle à la paix". La résolution, qui a été adoptée à 145 voix contre 7, demandait "la cessation immédiate et complète de toutes les activités de colonisation israéliennes dans l'ensemble du territoire palestinien occupé". Seuls cinq pays se sont joints aux États-Unis et à Israël pour voter "non" : Le Canada, la Hongrie, les Îles Marshall, la Micronésie et Nauru.
Alors que les capitales des principales villes du monde ont été le théâtre de manifestations massives d'une ampleur inégalée depuis l'invasion de l'Irak en 2003, M. Netanyahou s'est lancé dans un blitz médiatique aux États-Unis, apparaissant dans les talk-shows du dimanche pour présenter les enjeux de sa guerre "pour détruire le Hamas" comme équivalents à ceux de la Seconde Guerre mondiale. "Sans cela, aucun d'entre nous n'a d'avenir. Et ce n'est pas seulement notre guerre, c'est aussi la vôtre. C'est la bataille de la civilisation contre la barbarie", a-t-il déclaré lors de l'émission "State of the Union" sur CNN. "Et si nous ne gagnons pas ici, ce fléau passera. Le Moyen-Orient passera à d'autres endroits. Le Moyen-Orient tombera. L'Europe sera la prochaine. Vous serez les prochains."...
Traduction SLT