Avec un record de veto à la trêve de Gaza, les États-Unis dévoilent une nouvelle résolution ambiguë à l’ONU (Al Jazeera)

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Avec un record de veto à la trêve de Gaza, les États-Unis dévoilent une nouvelle résolution ambiguë à l’ONU
Article originel : With record of Gaza truce vetoes, US unveils new, ambiguous UN resolution
Al Jazeera, 23.03.24

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Envisageant un accord de trêve entre Israël et le Hamas au Qatar, le projet de résolution américain n’exige pas explicitement un cessez-le-feu maintenant.

Les États-Unis ont fait circuler un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages » à Gaza, selon le secrétaire d’État étatsunien Antony Blinken, en tournée au Moyen-Orient.

Le principal bailleur de fonds politique et militaire d’Israël a opposé son veto à plusieurs reprises aux précédents votes du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la fin de la guerre de près de six mois, s’opposant à l’utilisation du terme « immédiat » dans un projet soumis par l’Algérie en février.

Ces dernières semaines, cependant, il a augmenté la pression sur Israël tout en insistant pour que les combattants du Hamas doivent libérer immédiatement les captifs saisis lors de ses attaques du 7 octobre contre Israël.

« Eh bien, en fait, nous avons présenté une résolution au Conseil de sécurité des Nations Unies qui demande un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages, et nous espérons vivement que les pays l’appuieront. » a déclaré Blinken en Arabie Saoudite.

« Je pense que cela enverrait un message fort, un signal fort », a-t-il déclaré mercredi au média saoudien Al Hadath.

« Bien sûr, nous sommes solidaires d’Israël et de son droit de se défendre… mais en même temps, il est impératif que les civils qui sont en danger et qui souffrent si terriblement – que nous nous concentrions sur eux, que nous en faisons une priorité, que nous protégions les civils, que nous leur apportions une aide humanitaire », a déclaré M. Blinken.

Une copie du nouveau projet de résolution, obtenu par Al Jazeera, se lit comme suit : « Le Conseil de sécurité détermine l’impératif d’un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de toutes parts, permettre la fourniture d’une aide humanitaire essentielle, et atténuer les souffrances humanitaires et, à cette fin, appuie sans équivoque les efforts diplomatiques internationaux en cours pour obtenir un tel cessez-le-feu dans le cadre de la libération de tous les otages restants. »

Le rédacteur diplomatique d’Al Jazeera, James Bays, a déclaré que bien que le développement « semble très important », le « langage exact » de la résolution est crucial, ajoutant que ce que les États-Unis exigeaient en fait était ambigu.
 

« C’est certainement le langage le plus fort à ce jour, mais est-ce ce que le reste du Conseil de sécurité veut en termes de demande d’un cessez-le-feu immédiat ? Ou est-ce simplement une résolution où le Conseil de sécurité dirait qu’un cessez-le-feu immédiat est quelque chose de très important? »

Aucun vote n’est encore prévu sur ce texte.

En février, les États-Unis ont été le seul pays à voter contre le projet – son troisième veto – tandis que le Royaume-Uni s’est abstenu.

Pour qu’une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies soit adoptée, il faut au moins neuf voix pour et aucun veto de l’un des cinq membres permanents : les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie ou la Chine.

Linda Thomas-Greenfield, l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, a alors déclaré que son pays opposait son veto à la résolution, craignant qu’elle ne compromette les pourparlers entre les États-Unis, l’Égypte, Israël et le Qatar qui cherchaient à négocier une pause dans la guerre et la libération des prisonniers détenus à Gaza.

Les pourparlers pour un accord de cessez-le-feu se poursuivent au Qatar cette semaine après les tentatives infructueuses d’obtenir un accord avant le début du mois sacré musulman du Ramadan.

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Traduction SLT