Le rôle des mercenaires français
Survie, 12.04.24
En 1994, pendant et après le génocide, les Forces Armées Rwandaises (FAR) ont bénéficié du renfort de spécialistes de l'armée française - des forces spéciales de l'armée régulière... mais aussi des mercenaires. Les activités de ces hommes de l'ombre, bien connues de Paris, se sont avérées très utiles pour maintenir un soutien discret à un régime devenu hors-la-loi, tout en préservant la crédibilité de la France en Afrique
En soutenant les auteurs du génocide des Tutsis au Rwanda, les autorités politiques et militaires françaises se sont rendues complices de ce crime. Une complicité attestée par de nombreux témoignages et des documents secret défense récemment déclassifiés que nous vous présentons dans cette série.
En 1994, pendant et après le génocide, les Forces Armées Rwandaises (FAR) ont bénéficié du renfort de spécialistes de l’armée française - des forces spéciales de l’armée régulière, mais aussi des mercenaires. Les activités de ces hommes de l’ombre, bien connues de Paris, se sont avérées très utiles pour maintenir un soutien discret à un régime devenu hors-la-loi tout en préservant la crédibilité de la France en Afrique. Au cœur de cette "stratégie indirecte", les figures de Bob Denard et Paul Barril, proches du gouvernement intérimaire rwandais (GIR) génocidaire.